Frank Roberscheuten est un saxophoniste Hollandais de jazz « classique » et un pédagogue qui évolue sur la scène Européenne depuis de nombreuses années. Il organise tous les ans des Workshops de jazz traditionnel, dont un fameux à Ascona sur les bords du lac Majeur en Suisse Italienne. Ce stage réunit une dizaine de « teachers » et une cinquantaine de « students », pendant une semaine au début du mois de novembre, dans un cadre somptueux !
DJ : Hi Frank, can you tell us a bit about you ? your musical background, influences etc…
FR : I started playing the clarinet at age 12 and joined the local woodwind orchestra. Soon after that I got interested in Jazz, besides classical music. After winning a prize in Holland, my band got to perform at the Montreux Jazz festival in 1982. This was the beginning of my career as a professional musician.
My main influences are the musicians from New-Orleans and Duke Ellington.
DJ : How and why did you move to jazz music ?
FR : I got in touch with Jazz through a friend who had some recordings of the Dutch Swing College Band. This was a popular group in Holland and for many Dutch musicians this was the first exposure to jazz.
DJ : How would you define Jazz music in one phrase ?
FR : Jazz Music is American Music in which musicians have the freedom to improvise around the melody and/or the harmonies. Soon after that I started listening to more original musicians.
DJ : If you were a standard ?…
FR : Daydream (Billy Strayhorn)
DJ : You are organizing several workshops in Europe and also a jazz swing festival, can you tell us about the Ascona workshop that takes place in November every year in Ascona (Swiss), since 25 years…
FR : This is a wonderful event over one week where 11 teachers meet around 45 students. We all stay in Hotel Ascona where there are several teaching rooms with piano’s. Every day we work with the students to improve there knowledge of traditional Jazz.
It is an event where the social aspect is just as important as the musical aspect, just like in Jazz.
DJ : What are your next projects ?
FR : Next I will be working with « The Three Wise Men » and « Nicki Parrott All Stars ». Also with Michel Pastre and Malo Mazurie we are working on a new group, The Fletcher Henderson Project. To be continued !!
DJ : Thanks Frank ! Looking forward to the next workshop !
Vous pouvez vous inscrire à ce magnifique stage ! L’équipe pédagogique et l’accueil sont fantastiques ! Des jams ont lieu tous les soirs.
En arrangement, l’art de maîtriser le contre-chant constitue le préambule à une bonne gestion de la conduite des voix…
Le contre-chant est une technique qui consiste à superposer une ligne musicale sur la mélodie principale, en s’appuyant sur les harmonies de celle-ci. C’est l’une des bases de l’harmonisation, considérée comme le préambule indispensable pour gérer une bonne « conduite des voix ».
En arrangement, un contre-chant doit permettre de faire comprendre le chemin harmonique, même sans la ligne de basse, et de poser les bases d’un futur voicing à 3, 4 ou 5 voix.
Un système particulièrement efficace (notamment sur les enchainements de quartes) consiste à utiliser majoritairement les tierces et septièmes des accords pour construire ce contre-chant. On qualifie alors ces tierces et septièmes de « pivots », car elles permettent de passer d’un degré à l’autre avec un chromatisme qui rend évident le changement d’accord.
Like Someone In Love…
Exemple de contre-chant sur « Like Someone In Love »
Like Someone In Love- Thème et contre-chant
Prenons les 8 premières mesures du standard « Indiana » :
Dans le cadre d’un arrangement pour 4 soufflants par exemple, ce contre-chant construit avec les notes importantes et considéré comme une deuxième ligne forte (Exemple 1), pourra être joué en binôme, par 2 instruments à l’unisson (on fera dans ce cas la même chose avec la mélodie). Le contre-chant pourra aussi être complété avec deux voix supplémentaires pour obtenir un voicing clair, agréable à jouer et à entendre. Dans ce cas, on sera parfois amené à faire entendre la voix du contre-chant à l’octave inférieure, pour pouvoir insérer les autres voix au milieu (Exemple 2).
Indiana…
Exemple 1 : contre-chant sur les 8 premières mesures de « Indiana »
Indiana-Thème et contre-chant
Exemple 2 : Ajout de 2 voix supplémentaires au contre-chant (tantôt octavié, tantôt à sa place d’origine)
Indiana-4 voix + basse
Essayez d’en faire vous-même sur d’autres standards !
Il existe de beaux exemples de formations utilisant ce principe de 2 voix contrapontiques dans l’histoire du jazz : Gerry Mulligan /Chet Baker, Clark Terry/Bob Brookmeyer, J.J Johnson/Kai Winding, Warne Marsh/Wardell Gray etc…
Essayez d’en relever, c’est assez facile car très clair, et d’une efficacité redoutable !
Ce projet de 2017 consistait, à l’occasion des commémorations du débarquement US de 1918, à prendre 8 compositions ou morceaux du répertoire de James Reese Europe (Grand compositeur de Ragtime), et à les arranger de deux façons différentes. Une dans l’esprit du jazz des années 10/20 pour le « Spirit of Chicago », et une autre de façon plus « moderne » (Bop/hard bop…) pour le Collectif big One. Les morceaux sont donc interprétés chacun de deux façons, en miroir…
Bientôt pour les étudiants arrangeurs, une étude de scores sera disponible sur le blog. Nous décortiquerons les scores d’un morceau et analyserons la façon d’arranger dans les deux styles…
Ecrire pour Medium Band ou Big Band : Quelques règles de bon sens…
En jazz, l’arrangeur/orchestrateur est souvent amené à remodeler la mélodie, en modifier le rythme, la déstructurer parfois, ajouter des ornements, proposer en partant de la trame harmonique d’origine, ses propres enchaînements de degrés, enrichissements, substitutions, mais aussi imposer ses choix d’orchestration.
Comme en cuisine, un produit (la mélodie) doit être sublimé par la recette (l’arrangement).
Voici les 4 points importants que vous devrez sans cesse avoir à l’esprit pour réaliser un bon arrangement :
Le plan, c’est le squelette de votre arrangement. C’est lui qui va tenir l’ensemble, lui donner de la cohérence. S’il est bancal, vos idées ne seront pas mises en valeur.
2. Des lignes fortes :
Leads, contrechants, lignes de basse, choix des progressions de degrés.
C’est l’ADN de votre morceau, comme les lignes fortes et perspectives le sont en peinture ou en dessin. C’est ce qui va vous permettre d’attirer l’oreille de l’auditeur pour lui faire ensuite déguster vos couleurs orchestrales…
3. Des systèmes d’harmonisation variés :
On peut en utiliser plusieurs dans un même morceau : 2, 3, 4, 5 voix, paquets, contrepoint, binômes, unissons.
C’est le jeu des textures en cuisine ! Créez la surprise en passant subtilement d’un mode d’harmonisation à un autre.
4. Des couleurs :
Choix des instruments, distribution des voix.
Les couleurs sont générées par le choix des instruments et les mariages que vous faites entre eux. Le choix délibéré de les utiliser dans tel ou tel registre, va également influer sur les couleurs sonores.
Le Medium Band peut aller du septet (4 vents et rythmique) alto/ténor/tp/tb par exemple, au onztet (8 vents et rythmique) 4 saxes/2 tp/2 tb par exemple. L’orchestration (distribution des voix) dépend du style ou de la couleur que veut donner l’arrangeur.
Le Big Band quant à lui, est régit par la loi des sections. Ces sections sont au nombre de 4. Elles sont autonomes et se combinent entre elles pour donner le son d’ensemble. Ce qui n’empêche nullement de les disloquer pour créer un climat ou coller à un style particulier.
Pour appréhender l’écriture jazz en moyenne et grande formation, il faut, comme en musique classique, commencer par bien connaître les tessitures et les timbres des instruments, c’est la base de l’orchestration. Une des spécificités du jazz étant caractérisée par les innombrables effets utilisables : inflexions, glissando, growl, subtone, shake, fall etc…ainsi que les multiples sourdines qui peuvent être utilisées par les cuivres.
Viennent ensuite des « outils » : les modes, les substitutions et superpositions de triades ou superstructures, ces enrichissements harmoniques typiquement « jazz » qui colorent la musique. C’est la base de l’harmonisation jazz.
Je persiste à penser que l’analyse théorique d’un score, s’il contribue à comprendre la forme, les couleurs harmoniques et les timbres utilisés par tel ou tel compositeur ou arrangeur, ne peut en aucun cas avoir pour but de poser des théorèmes définitifs sur la façon d’orchestrer. Néanmoins, il y a beaucoup à apprendre en décortiquant les voicings et l’on s’aperçoit souvent que ce qui peut paraître simple et clair à l’oreille, s’avère parfois plus sophistiqué dans l’écriture qu’il n’y paraît… Pour ma part, et c’est très personnel, je préfère toujours tenter de comprendre « à l’oreille » ce qui se passe dans un arrangement, avant d’en regarder le score.
Dans la conception d’un arrangement en général et pour Médium Band ou Big Band en particulier, quel que soit le style ou l’esthétique que l’on recherche, l’observation de certaines règles d’or permet d’éviter la lourdeur, ou l’ennui…
La forme :
– Vous pouvez être original dans la forme, mais il faut un plan clair, défini au préalable. Celui-ci permettra de donner à l’auditeur des points de repère et de mettre en valeur vos idées.
–Développez en profondeur vos idées, plutôt que de les enchaîner sans suite. Pensez à faire des rappels de « l’idée maîtresse » ou de certains motifs. Évitez de faire trop de reprises, et bannissez le « copier/coller » (sauf si vous devez faire un arrangement express…)
– Recherchez la fluidité des lignes et des constants.
– Respectez l’uniformité dans le style et la couleur.
L’harmonisation et l’orchestration :
– La logique (horizontale) des voix doit apporter une justification des tensions (quel que soit le style)
Évitez les notes répétées pour les voix intermédiaires (surtout dans la rapidité). Évitez aussi de croiser les voix.
– Soignez l’équilibre des renversements de voicings. On dit qu’un bon arrangement doit pouvoir être lisible et bien sonner si l’on retire des voix (au moins une par section).
– Si vous utilisez les sections (Tp’s, Tb’s, Saxes) en « paquets », elles doivent être équilibrées et « sonner » séparément avant de « sonner » ensemble. Autrement dit, dans un tutti en « Big Shout », chaque section doit bien sonner séparément.
– N’hésitez pas à écrire un unisson pour faire ressortir un accord tendu. Alternez les systèmes. Trop de passages harmonisés peuvent générer de la lourdeur. Trop de passages à l’unisson (surtout s’ils sont mal gérés) peuvent provoquer l’ennui. Alternez tensions et apaisements, si vous surprenez l’auditeur avec quelques tensions harmoniques (ou rythmiques), rassurez-le ensuite avec un passage apaisant qui du coup, mettra votre tension en valeur. Frank Foster (immense arrangeur) me disait : « Si tu donnes une gifle, enchaîne avec une caresse »… Certains arrangeurs s’affranchissent cependant de ce théorème avec talent, mais ils ont souvent une très forte personnalité, et beaucoup d’expérience !
– Ne négligez ni ne bâclez jamais les backgrounds derrière les solistes. Vous pouvez avoir la meilleure crème glacée du monde (le solo), si le cornet en gaufrette qui l’entoure (le background) n’est pas bon, le plaisir sera gâché.
– Laissez « respirer » les instrumentistes, même dans une orchestration dense.
Si cela s’avère souvent nécessaire dans les premiers temps (qui peuvent durer quelques mois ou années ;-), évitez autant que possible d’écrire pour orchestre à partir de voicings élaborés au piano… C’est LE piège pour tout orchestrateur débutant. Ce qui sonne au piano, n’est absolument pas garanti à l’orchestre… Le choix des timbres et tessitures des instruments modifient considérablement le rendu d’un accord. Servez-vous du piano pour vérifier l’harmonisation, mais apprenez au plus vite à intérioriser et à entendre les timbres et ce que vous voulez traduire, puis orchestrez (distribuez les voix) sans le piano. Globalement, vous pouvez harmoniser au piano, mais il faut orchestrer à l’oreille.
Je ne devrais pas le dire ici, mais je le dis quand même (Il faut bien que je « livre » quelques trucs), il existe une exception à cette règle : Le seul ensemble ou section que vous pouvez orchestrer au piano sans grand risque de mauvaises surprises, c’est la section de saxes. Presque tout sonne avec des saxes, si on respecte bien les tessitures. Merci Adolphe ! Et disons-le, de manière générale, il en est de même pour tous les ensembles constitués d’instruments de la même famille.
Le rythme :
On ne peut pas parler d’arrangement sans dire un mot du rythme, qui est souvent le « parent pauvre ». On se focalise souvent en effet, sur l’harmonisation ou ré-harmonisation, mais en matière d’arrangement, de re façonnage d’une mélodie, la gestion rythmique revêt une grande importance pour faire ressortir les motifs, mettre en valeur certains accords ou certaines tensions. Une mélodie habituellement jouée en médium swing par exemple, peut être traitée par l’arrangeur, sur un tempo différent, un rythme différent, en introduisant des syncopes, des « kicks », des décalages, voire en changeant carrément la mesure ou la structure rythmique.
Sans « démystifier » on peut dire que certaines règles récurrentes (forme, voicings, harmonie, utilisation des timbres) s’appliquent à tel ou tel compositeur ou arrangeur et lui donnent sa « griffe », sa couleur personnelle.
Si Count Basie n’est pas arrangeur, son orchestre sonne de façon particulière, on le reconnaît. Sans parler de la section rythmique si particulière, on peut dire que certains arrangeurs comme Sammy Nestico, ont donné ce son unique à l’orchestre de Basie, avec comme caractéristiques principales : une écriture compacte, verticalement claire, utilisant le registre le plus aisé des instruments et le système des « block chords » à 4 ou 5 voix (Ernie Wilkins et Neal Hefti, Benny Carter, Quincy Jones, Thad Jones, autres arrangeurs de C. Basie utilisent eux aussi plus ou moins le même système). Totalement à l’inverse, Duke Ellington écrit presque exclusivement de façon horizontale, privilégiant ainsi la mélodie (y compris pour les voix intermédiaires) et va chercher les sons extrêmes des instruments.
Pour résumer : selon que l’on utilise plus ou moins les sections en « paquets » avec plus ou moins de voix (Thad jones et Quincy Jones, utilisent ce système de « paquets » mais l’enrichissent harmoniquement à l’aide des superstructures des accords de 7ième de base, chacun avec un style bien à lui), ou le contrepoint et la fugue en disloquant les sections et en utilisant des binômes (Bill Holman le roi de l’unisson savamment utilisé, Bob Brookmeyer le contrepoint), ou encore, en combinant tout cela avec l’utilisation de modes, de pédales et des couleurs orchestrales particulières (Gil Evans), on peut déjà obtenir une multitude de façon d’orchestrer et les combinaisons sont pratiquement infinies.
Quelques adjectifs et spécialités caractérisant les styles et esthétiques de grands arrangeurs.
One O’Clock Jump. Head ArrangementNeal Hefti. Atomic Basie. Splanky. Marty Paich. Bernie’s Tune
Originalité : Jimmy Mundy « Queer Street », Duke Ellington « Koko » « Orson Wells », Gil Evans « La Nevada » « Davenport Blues », Don Grolnick « What Is This Thing Called Love »
Jimmy Mundy. Queer StreetDuke Ellington. KokoBilly Strayhorn. Hersay Or Orson WellsGil Evans. Davenport BluesDon Grolnick. What Is This Thing Called Love
Sophistication :Thad Jones « Tip Toe »
Thad Jones. Tip Toe
Elégance : Quincy Jones « For Lena and Lennie »
Quincy Jones. For Lena & Lennie
Unisson :Bill Holman « Airgin »
Bill Holman. Airgin
Contrepoint et développement des idées : Bob Brookmeyer « Célébration Jig », Maria Schneider « Giant Steps », Kenny Werner « Naked in the Cosmos »
Bob Brookmeyer. Celebration JigMaria Schneider. Giant StepsKenny Werner. Naked In The Cosmos
Le top 20 des albums ou « faces » * de jazz indispensables.
La playlist « île déserte » histoire du jazz…
Il est bien difficile de statuer de façon péremptoire et définitive, sur les albums de jazz « indispensables », ceux qui ont bouleversé l’évolution du jazz, ou tout simplement qui l’ont porté à un tel niveau de musicalité, d’innovation, de technicité ou d’émotion, qu’ils sont gravés à jamais dans l’ADN de cette musique… Toutefois, l’on peut tenter un « Top 20 » des chefs-d’œuvre qui ont, pour différentes raisons, irradié le jazz dans ce que j’appellerais sa « période évolutive », de 1910 à 1980.
Bien que destinée à un large public d’amateurs plus ou moins éclairés, cette sélection s’adresse plus particulièrement aux néophytes et aux étudiants, qui voudraient emprunter une sorte de chemin initiatique et de découverte des styles, jalonné d’enregistrements incontournables.
Cette playlist, qui je l’espère, vous donnera envie d’aller explorer plus avant telle ou telle période, sera suivie de nombreuses autres, classées par « thèmes » (Styles, instruments, artistes).
Cette sélection (comme celles qui suivront) est bien évidemment totalement subjective et incroyablement restrictive ! Elle nécessite de faire des impasses totalement injustes sur des artistes majeurs de l’histoire du jazz (J’avais d’ailleurs au départ, opté pour un Top 10, qui s’est avéré véritablement trop réducteur…). On aurait pu y mettre tellement d’autres artistes et albums… Je tenterai de combler ces omissions volontaires dans les playlists thématiques…
*Avant l’invention du LP (Long Playing), lancé par Colombia Records en 1948 et Philips pour l’Europe en 1949, on ne parle pas « d’albums » mais de « Faces« .
Principaux critères pris en compte pour établir la sélection :
Un son de qualité correcte (surtout dans les enregistrements avant 1940)
La diversité des styles et des courants
La diversité des instrumentations et des formats d’orchestres
Le choix délibéré du rédacteur !… 😉
La playlist est établie de façon chronologique.
1 Jelly Roll Morton & Red Hot Peppers “The Chant” (1926)
Désigné (y compris par lui même) comme « inventeur du jazz », ce pianiste compositeur a joué un rôle majeur dans l’essor de la musique de jazz dans les années 20 notamment à Chicago, avec son orchestre les « Red Hot Peppers »
Jelly Roll Morton. The Chant 1926
2 Bix Beiderbecke & his Gang “At The Jazz Band Ball” (1927)
Chef de file du « Chicago Style » dans les années 20, Bix Beiderbecke est une figure incontournable. Son « Gang » constitue vraisemblablement le meilleur de ce que l’on peut entendre du « jazz blanc » à cette période. Bix sera harmoniquement et rythmiquement très en avance sur son temps, et préfigurera ce que sera le jazz « Cool » dans les années 50.
Bix Beiderbecke & His Gang. At The Jazz Band Ball 1927
3 Benny Goodman Trio “After You’ve Gone” (1935)
Sacré « Roi du swing » en 1938 à Carnegie Hall, Benny Goodman sera l’un des premiers à utiliser de petites formules dans le jazz swing des années 30. Il sera également le premier à employer ouvertement des musiciens noirs dans ses orchestres…
Benny Goodman Trio. After You’ve Gone 1935
4 Dizzy Gillespie & Charlie Parker “Salt Peanuts” (1945)
Charlie Parker et Dizzy Gillespie sont clairement deux « monstres » du jazz, et leur premier quintet est un chef-d’oeuvre d’invention, de révolution, d’audace et de musicalité…
Dizzy Gillespie & Charlie Parker. Salt Peanuts 1945
5 Miles “Davis “Birth Of The Cool” (1949)
A partir des années 50, Miles Davis sera partout ! Il va développer ce nouveau style « Cool » d’abord à New York, puis en Californie (« West Coast » style). Cet album est tout simplement révolutionnaire…
La consécration pour ce géant du piano jazz (Traité au début de sa carrière de « pianiste de bar », par la critique). Cet album est le disque de jazz le plus vendu au monde ! plus d’un million d’exemplaires en 1958…
Erroll Garner « Concert By The Sea ». I’ll Remember April 1955
Génie du saxophone, John Coltrane révolutionne le jazz avec notamment son système harmonique novateur. Parmi les nombreux albums qu’il enregistra avec son propre groupe, celui-ci est peut-être l’un des plus marquant…
John Coltrane « Blue Trane ». Moment’s Notice 1957
Extraordinaire vocaliste, Nat King Cole est également l’un des pianistes majeurs de l’histoire du jazz. Cet album « Mythique » est la parfaite synthèse de son art !
Nat King Cole tio/ Stuff Smith « After Midnight ». I Know That You Know. 1957
10 Art Blakey & the Jazz Messengers “Moanin’” (1958)
Art Blakey, batteur incontournable, les « Jazz Messengers », orchestre incontournable. Un nombre incroyable de stars du jazz « moderne » y ont fait leurs armes… Le jazz à l’état pur !
Art Blakey & les Jazz Messengers « Monin' ». Blues March 1958
L’album « île déserte » par excellence. La quintessence du jazz swing en grand orchestre. L’album « E=MC2 » produisit lors de sa sortie, l’effet prédit par le visuel de la pochette et propulsa Count Basie et l’orchestrateur Neal Hefti, au rang de « demi-dieux »…
Count Basie « Atomic ». The Kid From Red Bank 1958
Apôtre du Hard Bop, instigateur du Free Jazz et de l’agitation, tant musicale que sociale des années 50 et 60, Charlie Mingus est indissociable de l’histoire du jazz, et son message revendicatif est toujours emprunt de respect et de musicalité. « Ah Hum » est l’album qu’il ne faut pas manquer !
Duke Ellington et John Coltrane : le choc des titans ! Respect mutuel, échange, curiosité, jeu : tout dans cet album nous rappelle que la musique de jazz se fiche des styles et des dogmes pré-établis. Certains ont pu dire lors de sa sortie, qu’il s’agissait d’un délire de « producteur », sans intérêt. Mon Dieu ! Quel manque d’oreille !…
Duke Ellington et John Coltrane « Duke Ellington & John Coltrane ». Take The Coltrane 1962
Avec Chick Corea, le jazz se mêle à la musique Hispanique, et devient plus « électrique », avec l’emploi de synthétiseurs et du célèbre piano Fender Rhodes. Un pur joyau musical !
ÇA Y EST !!!!!! Extrêmement fier de ma femme Amandine ! Après plus d’un an de travail, le jeu de 7 familles de Docteur Jazz est enfin disponible !
Pour ceux qui sont dans la région d’Angers, deux journées de portes ouvertes sont organisées les 2 & 3 décembre de 10h00 à 16h00, au 24 rue Hanneloup, pour venir acheter le jeu directement, ainsi que les autres publications de Docteur Jazz.
Ceux qui l’ont commandé sur le blog, le recevront prochainement ! ATTENTION : Les personnes qui ont acheté des jeux pendant la campagne participative (celle-ci n’ayant pu aboutir), ont été remboursées, et doivent commander à nouveau le ou les jeux dans la boutique du blog : https://docteurjazz.com/produit/jeu-de-7-familles-jazz/
Le jeu de 7 familles Docteur Jazz https://docteurjazz.com/les-grands-musiciens-de-jazz/ : Un concept unique, ludique et pédagogique, qui permet de jouer et d’apprendre en famille ! 42 grands musiciens de jazz, classés par familles de styles (New-Orleans, Swing, Bebop, Cool, Hard Bop, Free, Fusion). Chaque famille regroupe 6 musiciens qui caractérisent le style donné (trompettiste, tromboniste, saxophoniste, pianiste, bassiste, batteur) et remplacent les habituels pères, mères etc…
Le jeu est interactif, puisqu’un QR code vous permet à tout instant d’accéder directement à la page du blog où vous pouvez lire la petite description de chaque musicien, et écouter un morceau de musique caractéristique. Le code couleur de chaque famille, permet de mémoriser celles-ci, et de pouvoir replacer chaque musicien dans la bonne période de l’histoire du jazz.Le jeu de carte est imprimé en France, sur un papier de grande qualité (sans cellophanage pour réduire l’empreinte carbone) et les cartes sont en grand format, pour une lisibilité maximum. L’ensemble des caricatures originales de ce jeu, a été réalisé par Amandine Ricart, au crayon puis à la tablette graphique pour la mise en couleur.
Un tirage de 1000 exemplaires constitue le seul stock que nous aurons avant les fêtes de fin d’année… Il n’y en aura peut-être pas pour tout le monde… N’hésitez-pas à partager !
Michel Bonnet est une figure du jazz traditionnel Français. trompettiste, arrangeur, photographe et graphiste. Docteur Jazz lui pose quelques questions, à l’occasion de la sortie d’un album de chants de Noël sur le label Frémeaux Associés.
DJ : Bonjour Michel, peux-tu te présenter ?
MB : Je suis trompettiste, photographe et graphiste, mais ma principale activité est le métier de musicien. Je l’exerce depuis un peu plus de 40 ans. J’ai eu la chance de faire partie de merveilleuses formations comme le Big Band de Claude Bolling, les Gigolos, Pink Turtle.. Qui m’ont promené dans pas mal d’endroits du globe. Les styles que je pratique sont le jazz New Orleans, le Swing, et toutes les déclinaisons du jazz classique.
Né le 16 mai 1944 à Panama, Billy Cobham s’installe à New York avec sa famille là l’âge de 3 ans. Il débute la batterie lorsqu’il a 4 ans et sera accepté à la High School Of Music à 14 ans. Sa carrière débute avec des musiciens comme Joe Henderson ou Horace Silver, puis avec Miles Davis. Mais il se crée bientôt un style propre au début des années 70, très influencé par le Rock et le Funk. Il collabore ensuite, en compagnie du guitariste John McLaughlin au Mahavishnu Orchestra, qui mêle Jazz, Rock et Fusion. Il se distinguera en jouant avec un set de batterie comprenant de nombreux Toms et accessoires, rompant ainsi la tradition « jazz » du set minimaliste… Il termine sa carrière en enseignant la batterie dans son école, la « Billy Cobham School of Drums ».
Né à New York le 14 juin 1959, Marcus Miller débute à la clarinette avant de se fixer sur la basse. Son père joue de l’orgue à l’église et lui apprend quelques rudiments, mais c’est en autodidacte qu’il va étudier la basse. Il collabore avec Miles Davis, et enregistre notamment l’album « Tutu » en 1980. Cet enregistrement va lancer sa carrière. On le retrouve ensuite aux côtés d’artistes comme : Al Jarreau, Claude Nougaro, Aretha Franklin, Stanley Clarke.
D’origine hongroise et tchèque, Joe Zawinul est né à Vienne en Autriche, le 7 juillet 1932. Il débute en jouant de la musique traditionnelle tzigane à la trompette basse, mais il choisit finalement rapidement le piano. Il joue avec le saxophoniste Cannonball Adderley de 1962 à 1970 et se forge une solide réputation. Il rencontre Miles Davis avec qui il enregistre notamment l’album « Silent Way ». Au début des années 70, il fonde avec Wayne Shorter le groupe « Weather Report » qui rencontre un énorme succès. Il composera quelques grands succès comme « Mercy, Mercy, Mercy » ou « Birdland ». Bien qu’influencé par des pianistes classiques comme Nat King Cole ou George Shearing, Joe Zawinul développera un style très personnel et deviendra l’un des maîtres du synthétiseur.
Né le 25 août 1933 dans le New Jersey, Wayne Shorter est une figure très marquante du jazz Fusion. Également grand compositeur, il jouera dans des orchestres mythiques comme les « Jazz Messengers » (1959 à 1964), le quintet de Miles Davis (1964 à 1969) et sera l’un des fondateurs du célèbre groupe « Weather report » (1970 à 1985). Son quartet des années 2000 avec Brian Blade à la batterie, John Patitucci à la basse et Danilo Perez au piano est un modèle d’interaction et de musicalité. Ce quartet a enregistré « Footprints « en 2002 et « Alegria » en 2003.
Né à Chicago le 29 juin 1935, le tromboniste Julian Priester jouera encore adolescent dans des groupes de Blues comme celui de Muddy Waters. Il débute sa carrière au début des années 50, dans le Big band de Sun Ra, puis aux côtés de stars comme Dinah Washington, Lionel Hampton, Art Blakey, et fera même une tournée au sein de l’orchestre de Duke Ellington ! En 1970, il rejoint le groupe de Fusion de Herbie Hancock. A la fin des années 70, il s’installe à Seattle et y enseigne la composition à la Faculté jusqu’à sa retraite.
Né à Détroit, le 9 décembre 1932, Donald Byrd étudie à l’université avant de servir dans l’US Air Force au début des années 50. Il débute à la trompette aux côtés d’Art Blakey dans les « Jazz Messengers » et côtoie les meilleurs musiciens du Bebop et du Hard bop, comme Thelonious Monk, ou John Coltrane… Il forme son premier groupe en 1958 avec Pepper Adams et Herbie Hancock. C’est au début des années 70 qu’il va s’orienter vers le jazz Fusion, son album « Black Byrd » va être un énorme succès et sera vendu à plus d’un million d’exemplaires. Le titre de cet album va d’ailleurs inspirer le nom du groupe qu’il fonde en 1973 : « The Blackbyrds ». Il terminera sa carrière en s’intéressant au Rap.
Alexis Lambert, accordéoniste de grand talent et jazzman, sort son premier album en compagnie de la clarinettiste Aurélie Tropez. Docteur Jazz a voulu en savoir un peu plus !… (L’interview a été enregistrée avant le Covid, car le disque aurait dû sortir il y a deux ans…)
Né le 11 octobre 1936 à Los Angeles, Billy Higgins joue déjà de la batterie à l’âge de 12 ans dans les orchestres du quartier. Rapidement remarqué par Don Cherry, il part en tournée. Puis c’est la rencontre avec Ornette Coleman en 1958. Batteur attitré du label Blue Note, il aura l’occasion de jouer et d’enregistrer avec une multitude de stars du jazz (Donald Byrd, Dexter Gordon, Joe Henderson, Herbie Hancock, Pat Metheny, Sonny Rollins, Thelonious Monk…). Au total, près de 700 albums !!
Les Jams organisées par Stan Laferrière au jazz club du Gupta’s ont lieu un jeudi sur deux, de 21h à Minuit. Un thème (style, compositeur…) est imposé aux « boeuffeurs «. La jam est ouverte à tous les musiciens professionnels, amateurs et étudiants. L’entrée est fixée à 10 euros.
Elle est gratuite pour les musiciens.
Trio de la jam : Fred Renard (sax) Wilfried Voyer (guitare) Alexis Denis Callier (contrebasse)
24 novembre :
Concert
Premier set de 19h30 à 20h45
Deuxième set de 21h15 à 22h30
Marielle Dechaume (Vocal)
Olivier Leveau (Piano)
Jean-Pierre Derouard (Batterie)
1er décembre :
Jam
« Hard-Bop années 60«
Les Jams organisées par Stan Laferrière au jazz club du Gupta’s ont lieu un jeudi sur deux, de 21h à Minuit. Un thème (style, compositeur…) est imposé aux « boeuffeurs «. La jam est ouverte à tous les musiciens professionnels, amateurs et étudiants. L’entrée est fixée à 10 euros.
Elle est gratuite pour les musiciens.
Trio de la jam : Thibault Thiolon (sax) Nicolas Rousserie (guitare) Alexis Denis Callier (contrebasse)
8 décembre :
Concert
Premier set de 19h30 à 20h45
Deuxième set de 21h15 à 22h30
3 for SWING (Homage à Nat King Cole)
Jacques Schneck (Piano)
Christophe Davot (Guitare-Vocal)
Laurent Vanhée (Contrebasse)
15 décembre :
Jam
« Fats Waller«
Les Jams organisées par Stan Laferrière au jazz club du Gupta’s ont lieu un jeudi sur deux, de 21h à Minuit. Un thème (style, compositeur…) est imposé aux « boeuffeurs «. La jam est ouverte à tous les musiciens professionnels, amateurs et étudiants. L’entrée est fixée à 10 euros.
Elle est gratuite pour les musiciens.
Trio de la jam : Fred Renard (sax) Wilfried Voyer (guitare) Alexis Denis Callier (contrebasse)
5 janvier :
Concert
Premier set de 19h30 à 20h45
Deuxième set de 21h15 à 22h30
Louise Perret MELKONI PROJECT
Louise Perret (vocal)
Gwen Cahue (Guitare)
12 janvier :
Jam
« Thelonious Monk«
Les Jams organisées par Stan Laferrière au jazz club du Gupta’s ont lieu un jeudi sur deux, de 21h à Minuit. Un thème (style, compositeur…) est imposé aux « boeuffeurs «. La jam est ouverte à tous les musiciens professionnels, amateurs et étudiants. L’entrée est fixée à 10 euros.
Elle est gratuite pour les musiciens.
Trio de la jam : Thibault Thiolon (sax) Nicolas Rousserie (guitare) Alexis Denis Callier (contrebasse)
19 janvier :
Concert
Premier set de 19h30 à 20h45
Deuxième set de 21h15 à 22h30
Julie Dumoulin (Vocal)
Olivier Rousseau (Piano)
Franck Thomelet (Batterie)
26 janvier :
Jam
« West Coast Cool«
Les Jams organisées par Stan Laferrière au jazz club du Gupta’s ont lieu un jeudi sur deux, de 21h à Minuit. Un thème (style, compositeur…) est imposé aux « boeuffeurs «. La jam est ouverte à tous les musiciens professionnels, amateurs et étudiants. L’entrée est fixée à 10 euros.
Elle est gratuite pour les musiciens.
Trio de la jam : Thibault Thiolon (sax) Nicolas Rousserie (guitare) Alexis Denis Callier (contrebasse)
Quels instruments trouve-t-on dans la musique de jazz, et quelle est la composition des orchestres de jazz ?
En fait, cela varie en fonction des styles et des époques…
Le jazz est en partie, né des fanfares et harmonies municipales ou brass bands, que l’on peut regrouper sous la dénomination de « Marching Bands », dans lesquels on rencontrait nombre de musiciens qui n’avaient pas les moyens de s’acheter un instrument…
On retrouve donc tout naturellement, tous les instruments présents habituellement dans ce type de formations : Cornet (trompette), trombone, clarinette (parfois du saxophone), flûte, tuba, grosse caisse, cymbales, tambour (ou caisse claire)…
Ces Marching Bands rencontrent un énorme succès à la Nouvelle-Orléans, et ponctuent ou animent de nombreux évènements comme les mariages, les enterrements, les picnics, ou les fêtes diverses…
Le style Nouvelle-Orléans (Années 1910) :
Vers 1910 (et même un peu avant) on voit apparaître les premiers orchestres jouant à poste fixe. 6 à 10 musiciens. Le type d’instruments présents dans les orchestres de jazz se « standardise » alors un peu. Cornet, trombone, clarinette, saxophone, guitare, contrebasse, batterie, violon, (un piano, lorsqu’il en existe un sur place).
La tradition du violon dans les orchestres de jazz (jusqu’en 1930) a deux origines principales. La première est qu’il était traditionnellement enseigné aux enfants de bonnes familles (Blanches, noires ou créoles). La deuxième, qu’il était un instrument incontournable de la Country Music (Voir l’article « Le violon dans le jazz »).
Contrairement à une idée reçue ; il n’y a que très rarement de banjo et de tuba dans ces premiers orchestres. Le banjo va apparaître dans les orchestres vers le milieu des années 10, pour quasiment disparaître à l’aube des années 30. On trouve dans les orchestres, différents types de banjos : des instruments à 4 cordes, accordés de diverses manières, et des instruments à 6 cordes (Voir l’article « le banjo dans le jazz« ). Le tuba sera plutôt utilisé lorsque l’orchestre est ambulant.
Les musiciens jouent en ligne dans un ordre immuable, de gauche à droite : batterie, trombone,cornet, clarinette, violon, guitare, basse à cordes.
King Oliver Créole Jazz Band
Les rôles sont plus ou moins prédéfinis, dans l’exposition du thème principal, qui s’effectue la plupart du temps en « improvisation collective » (sorte de contrepoint instantané).
Les différents styles de jazz dits « Traditionnels ou New-Orleans »
Bref historique
Idées reçues
Les différences notoires entre les styles New-Orleans, Dixieland, Chicago, et Dixieland revival
BREF HISTORIQUE DES STYLES DE JAZZ TRADITIONNEL
Si le premier enregistrement de jazz en 1916/17 est communément attribué à l’ODJB (Original Dixieland Jas Band, orchestre de musiciens blancs, pour la plupart issus de l’orchestre du batteur Néo-Orléanais Jack « Papa » Laine), on ne peut pas dire qu’il soit réellement représentatif de la musique de jazz de l’époque (Tiger Rag 1917), tant l’interprétation est (de mon point de vue), sautillante et caricaturale (L’ODJB enregistrera dans les années qui suivront, des faces beaucoup plus convaincantes). Avant l’ODJB, James Reese Europe enregistrera à N.York en 1915, mais il s’agit plus de ragtime que de jazz pur et cet enregistrement est passé sous silence. Il faut dire que le jazz « balbutiant » des années 10 se cherche encore… Il aura fallu une longue période de gestation (grosso modo de 1880 à 1910), pour que la conjonction de plusieurs tendances, styles, cultures, donnent enfin naissance à la musique de jazz. Parmi ces styles, les plus identifiés sont : le Gospel, le Ragtime et le Blues. Le mélange des cultures et ethnies présentes à la Nouvelle Orléans (Plus grand port mondial de commerce à cette période), apportera le terreau qui va finir par faire émerger ce nouveau style.
On parle beaucoup des descendants d’esclaves Africains, mais un peu moins des Créoles (de culture Européenne), des Hispaniques, encore moins des Amérindiens et très peu de l’influence de la Country Music (qui va très vraisemblablement introduire le banjo dans les orchestres à partir du milieu des années 10).
Champs de coton en Louisiane
Globalement ce sont plutôt les Africains et les Hispaniques qui apporteront les aspects rythmiques (et qui joueront souvent les instruments qui s’y rapportent, comme les percussions, la guitare, le banjo, la basse), les Créoles ou les blancs quant à eux, apporteront la « science » harmonique et la technique, puisque de culture Européenne et souvent de meilleure condition sociale, ils auront accès aux leçons de musique et à la culture (Le phonogramme notamment). Ces derniers joueront souvent le piano, la clarinette ou le violon, qui sont les instruments principalement enseignés aux enfants de « bonnes familles ». C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle on peut voir un violon dans pratiquement tous les orchestres de la Nouvelle-Orléans.
Contrebassiste incontournable de la période free Jazz, Charlie Haden est né le 6 août 1937 dans l’Iowa. Il débute sa carrière à la fin des années 50 avec Ornette Coleman, avec qui il jouera de nombreuses années. Il sera membre du premier trio du pianiste Keith Jarrett.
Un jeu simple (en apparence), un son ample et marqué, un esprit participatif et engagé (en musique comme en société), peuvent expliquer pourquoi il a connu un tel succès.
En 1969 il crée avec Carla Bley le Liberation Music Orchestra.
Dans les années 80 Charlie Haden va collaborer avec musiciens comme Michael Brecker, John Scofield…
How Deep Is The Ocean. Charlie Haden-Keith Jarrett
Ellinoa, chanteuse compositrice et arrangeuse, révélée notamment par sa participation à l’ONJ, sort le deuxième album de son orchestre « Wanderlust ». Elle répond aux questions de Docteur Jazz.
Ellinoa
DJ : Bonjour Camille, peux-tu te présenter ?
E : Ah ! ça commence bien, mon identité secrète est dévoilée ! Je préfère utiliser mon nom d’artiste Ellinoa. Quoi qu’il en soit, j’ai 34 ans, je suis chanteuse et compositrice. A vrai dire je ne me définis même pas vraiment comme arrangeuse car ce n’est pas une activité que j’exerce beaucoup pour les autres, seulement occasionnellement. Mais je suppose que composer pour des grandes formations fait de moi automatiquement une arrangeuse, quelque part !
DJ : Tu as une maman musicienne, mais comment as-tu décidé de faire ce métier, et quel est ton parcours ?
Paul Bley est né le 10 novembre 1932 à Montréal. Il est considéré comme le pianiste majeur du courant Free Jazz, et il a influencé de nombreux pianistes comme Keith Jarrett…
En 1950 il s’installe à New York pour étudier à la Julliard School of Music. Il participe en 1959 à la création d’un trio qui va marquer cette période, avec Jimmy Giuffre (Clarinette) et Steve Swallow (contrebasse). Ce trio développe un concept nouveau d’improvisation collective libre, basé sur l’écoute. C’est l’un des premiers musiciens de jazz à employer le synthétiseur.
Le saxophoniste Cyril Dumeaux, leader de « Saxtape », ensemble de saxophones de la région Bordelaise, nous parle de la sortie de son premier album, et de son parcours…
Cyril Dumeaux
DJ :Bonjour Cyril, peux-tu te présenter :
CD : Bonjour Stan, j’ai 44 ans, je suis originaire du Lot et Garonne, je suis saxophoniste à la musique de l’Air de Paris, professeur de sax a l’EMMD de Talence à côté de Bordeaux.
Je collabore en tant que musicien avec plusieurs formations comme Electro Deluxe Big band, Big One, Nico Wayne Toussaint, Monk …
DJ : Quelles sont tes principales influences et ton parcours ? :
CD : Mon parcours est assez traditionnel, j’ai débuté le saxophone à l’âge de 7 ans à l’école de musique de Tonneins (47) puis après un passage au Conservatoire de Bordeaux je suis rentré dans la classe de jazz de Jacky Berrecochea dans les Landes ( Dax et Mont de Marsan), après l’obtention de mon Dem de jazz, je suis rentré en 1998 à la musique de la 3ème région aérienne atlantique à Merignac puis en 2003 à la musique de l’Air de Paris pour intégrer l’orchestre de Jazz que tu as dirigé pendant 15 ans 😉
Mes influences sont assez éclectiques, mon premier « choc « musical à 13 où 14 ans a été Led Zeppelin et particulièrement Jimmy Page le guitariste pour ses solos légendaires. Puis est venu Jimmy Hendrix, Stevie ray Vaughan.
La terre s’est véritablement ouverte sous mes pieds lorsqu’à 17 ans, un ami m’a passé une K7 audio des Brecker’s Brothers et de l’album Heavy métal Be bop. Quoi ? Mais quoi ? On peut faire ça avec un saxophone ?
Arrangement original / cover 6 voix + un soliste, réalisé sur le fabuleux « Stompin’ at the Savoy » enregistré par Henri Salvador, Pierre Michelot (contrebasse) et Mac Kac (batterie) en 1956, 45 tours qui a bercé ma jeunesse… La marionnette est une création d’Amandine Ricart
Voici une quatrième petite vidéo pour les enfants, sur une comptine classique, habillée de couleurs “jazz” par Stan… Retrouvez toutes les autres comptines et l’ensemble des publications du blog pour les enfants, sur l’onglet : “Les p’tits swing”
Voici une troisième petite vidéo pour les enfants, sur une comptine classique, habillée de couleurs “jazz” par Stan… Retrouvez toutes les autres comptines et l’ensemble des publications du blog pour les enfants, sur l’onglet : “Les p’tits swing”
Voici une seconde petite vidéo pour les enfants, sur une comptine classique, habillée de couleurs “jazz” par Stan… Retrouvez toutes les autres comptines et l’ensemble des publications du blog pour les enfants, sur l’onglet : “Les p’tits swing”
Le 9 novembre 2022 de 15h00 à 17h00 aux Folies Angevines à Angers
Né en 1940, le flûtiste et saxophoniste Lew Tabackin est, à l’instar de Joshua Redman ou Joe Lovano, un des » monstres » du jazz Hard Bop !
Marié en 1969 à la pianiste et compositrice Toshiko Akiyoshi, il a codirigé avec elle pendant des décennies, un extraordinaire Big band, nominé de multiples fois aux Grammy Awards !
Lew Tabackin sera en Europe (sans doute pour une des dernières fois) au mois de novembre prochain. J’ai eu personnellement le grand privilège de l’accompagner lors d’une de ses tournées dans les années 90, et je peux vous dire qu’en plus d’être un musicien exceptionnel, il est également très investi dans la transmission.
C’est la raison pour laquelle Docteur Jazz organise en collaboration avec l’association Jazz Maine, une masterclass le 9 novembre 2022 de 15h00 à 17h00 aux folies Angevines (près du CRR) à Angers. Elle est accessible à tous, musiciens, étudiants.
Ne manquez pas cette occasion unique de partager son expérience du saxophone, du trio, de la scène.
Chers amis du Grand Ouest et de sa proche banlieue !
Dans la suite logique des activités musicales qui depuis une quinzaine d’années déjà, occupent la majeure partie de mon temps, à savoir : la direction d’orchestre, l’écriture et la pédagogie, il est temps pour moi de tenter de mettre en œuvre le projet qui germe depuis que je suis installé dans la belle ville d’Angers.
L’idée :
L’idée générale est de créer une dynamique en constituant un workshop, « orchestre école régional » de jazz de haut niveau, à géométrie variable, mais qui prendra principalement la forme d’un Big Band traditionnel (selon les projets, il pourra être additionné d’une petite harmonie, ou prendre des formes plus légères, Octet, Tentet, Onztet… )
Le but, est de faire profiter les musiciens régionaux, élèves de 3ème cycle motivés, amateurs de bon niveau, et professionnels, de mon expérience dans le domaine du jazz en grand orchestre, pour constituer un workshop homogène permanent, qui devra atteindre in fine, un niveau que je souhaite professionnel de classe nationale/internationale. Il s’agit en quelque sorte, d’une déclinaison régionale sous forme de workshop, du collectif BIG ONE.
Le Big Band de la Musique de l’Air, invité en 2012 par l’ONL et Leonard Slatkin, pour la création de la pièce symphonique de Duke Ellington « HARLEM »
Juste pour commenter un peu, à l’époque, Leonard Slatkin me racontait que ses parents étaient amis intimes de Franck Sinatra, et que ce dernier lui chantait des berceuses lorsqu’il venait dîner chez eux !… Alors « le jazz je connais un peu » me disait-il !…. Ce grand Monsieur (par le talent, car il est tout petit par la taille… ) nous a accueilli avec une gentillesse et une bienveillance incroyable ! Je me souviens que j’avais fait travailler l’orchestre pendant plusieurs semaines sur cette pièce (difficile), et que lors de la répétition générale, Leonard se retournait régulièrement vers moi pour me demander si sa direction me convenait !!… Un comble !!! Quels moments de partage incroyables !
Une adaptation des pièces de piano d’Alexandre Scriabine, pour Big Band, créée à Radio France en 2006. Les pièces sont jouées en « miroir », alternativement par le pianiste Igor Tchetuev, et le Big Band de Gérard Badini « Super Swing Machine ».
Né le 9 mars 1930 au Texas, Ornette Coleman aura un parcours plutôt contrasté et ne fera pas l’unanimité au début de sa carrière. Il devient l’un des chefs de file du courant Free, avec un album enregistré en 1960 « Free Jazz : A Collective Improvisation », qui fait entendre en stéréo, deux quartets, sans aucune préparation ni arrangements, avec un casting époustouflant ! (Don Cherry et Freddie Hubbard à la trompette, Ornette Coleman et Eric Dolphy au saxophone, Scott LaFaro et Charlie Haden à la contrebasse, Billy Higgins et Ed Blackwell à la batterie).
On revient au concept d’improvisation collective du jazz New-Orleans, mais avec un jazz d’avant-garde, sans aucune règle…
Première d’une longue série à venir, voici une petite vidéo pour les enfants (pour les petits) sur une comptine classique, habillée de couleurs « jazz » par Stan… Retrouvez toutes les autres comptines et l’ensemble des publications du blog pour les enfants, sur l’onglet : « Les p’tits swing »
Le blog a demandé à son propriétaire, Xavier Omerin et à toute son équipe, de nous présenter ce bel endroit et les activités qui vont s’y dérouler (Résidences d’artistes, concerts, stages, masterclass…)
Le bâtiment principal, l’auditorium…
DJ : Pouvez-vous nous dire en quelques mots quelle est l’histoire de ce lieu ?
Né le 30 octobre 1930 à Wilmington dans le Delaware, Clifford Brown était un trompettiste original et novateur. Personnage très discret, il a pourtant joué avec les plus grands musiciens des styles Bebop et Hard bop des années 1940 et 1950, comme les trompettistes Miles Davis et Dizzy Gillespie ou le saxophoniste Charlie Parker… Il sera engagé dans l’orchestre des « Jazz messengers » d’Art Blakey. Son jeu à la fois lyrique et virtuose, influencera beaucoup de trompettistes, comme Freddy Hubbard, Lee Morgan ou même Wynton Marsalis. Il sera victime d’un accident de voiture à l’âge de 26 ans…
Né le 18 novembre 1936 à Oklahoma City, Don Cherry est le trompettiste emblématique du Free jazz. Il est l’un des premiers à incorporer dans le jazz, des influences des musiques traditionnelles du Moyen-Orient, d’Inde ou d’Afrique (Il étudie notamment le Bouddhisme tibétain à l’université). Il est l’un des membres de deux groupes importants des années 70 et 80 : « Old & New Dreams » et « World Jazz Codona ». Il sera pendant une longue période, le compagnon de scène d’Ornette Coleman et Charlie Haden. Il enregistre son premier album en 1961 avec John Coltrane. Un de ses albums les plus marquants est certainement « Relativity Suite » avec le Jazz Composer’s Orchestra.
DT : Bonjour Stan, je suis née en Normandie à Caen. J’ai commencé la musique par le violon à l’âge de 5 ans 1/2 (après une vague trop courte période de violoncelle, c’est dommage c’est beau le violoncelle) j’ai fait des études au conservatoire qui m’ont donné de solides bases musicales. Un peu plus tard, vers 12 ans, j’ai aussi commencé le saxophone sans aborder le jazz à cet instrument car on m’avait trouvé un cours de sax classique. Un peu de déception mais beaucoup de travail technique qui font qu’après presque 30 ans d’arrêt je reprends le sax avec plaisir, même si j’ai des progrès à faire pour les impros.
A l’âge de 17 ans, alors que je faisais des voyages « comédies musicales », humanitaires et coopération entre jeunes, un musicien m’entend jouer du sax puis chanter et me dit : « Deborah c’est du jazz que tu dois chanter » et je réponds « d’accord mais je dois prendre des cours » et l’histoire a commencé comme cela.
Saxophoniste, flûtiste et pédagogue, David Sauzay est une figure du jazz Français. Docteur Jazz a voulu en savoir un peu plus avant de l’inviter pour le stage de Rythmique organisé à Angers en octobre prochain.
DJ : Bonjour David, peux-tu te présenter ?
DS : Né en 1972, je débute le saxophone à l’âge de 8 ans dans la classe de Roger Michel-Frederic à Villefranche sur Saône. En 1988, lors d’un échange avec l’école de musique de Doncaster en Angleterre dirigé par John Ellis je décide de devenir musicien de jazz. J’étudie alors au conservatoire de Lyon, à l’EMN de Villeurbanne avec Gilbert Dojat et à l’AIMRA avec Jacques Helmus.
J’ai eu la chance de rencontrer et de travailler avec Mulgrew Miller, Tete Montoliu, John Abercrombie, Tim Ries, les big bands d’Albert Mangelsdorf et Carla Bley. En 1994, je suis membre actif du Collectif MU (créé la même année). Ce collectif de musiciens se rassemble pour jouer toutes les nuits dans une cave à Macon qui deviendra le Crescent Jazz Club composé de Francois Gallix, Eric Prost, Philippe Garcia, Gael Horellou, Laurent Sarrien, Laurent Courthaliac, Jean-louis Bonneton, Emmanuel Borghi, Fabien Marcoz et moi-même. Ce Collectif remporte le 1er prix du concours international de Jazz à Vienne en 1995 et le 1er prix du concours de la Défense en 1996. En parallèle , je joue dans l’ORJ de Grenoble dirigé par Gilles Lachenal et le Quintet de Simon Goubert avec Michel Grallier.
Né le 30 septembre 1922 dans l’Oklahoma, Oscar Pettiford est le contrebassiste « phare » de la période Bebop. Il est aussi compositeur, et se distinguera en jouant également du violoncelle (en pizzicato et accordé en quartes, comme la contrebasse mais une octave plus haut), ce qui, à l’époque est tout à fait singulier… Il obtient son premier véritable engagement en 1942 dans l’orchestre de Charlie Barnet. Il formera en 1943, avec Dizzy Gillespie, un groupe de Bebop. Dans le même temps, il se formera en jouant chez Duke Ellington (De 1945 à 1948) et Woody Herman. Dans les années 50 il se produira surtout en tant que leader et ne quittera plus son violoncelle !…
Blues In The Closet. Oscar Pettiford (Contrebasse et violoncelle)
Un tout nouveau stage, unique en France, sera organisé par Docteur Jazz à Angers les 22 et 23 Octobre 2022. « Savoir accompagner le jazz Mainstream ». Il sera animé par Stan Laferrière et David Sauzay.
Lorsqu’on étudie le jazz, il est assez rare que l’on se penche réellement sur la notion d’accompagnement, qui constitue pourtant une part très importante du métier lorsque l’on est pianiste, guitariste, bassiste ou batteur… Le groove, le swing, la pertinence rythmique et harmonique, l’art de se mettre au service du collectif, sont autant de notions, parfois abstraites qui peuvent faire défaut, même à des musiciens confirmés…
Ce stage s’adresse aux étudiants, aux musiciens amateurs et professionnels désirant se perfectionner dans l’art d’accompagner. Spécialement orienté vers les instruments de la section « rythmique », il vous apprendra à vous placer avec votre instrument, par rapport aux autres acteurs de la rythmique et au (x) soliste (s). Vous y découvrirez les notions et recettes indispensables, qui feront de vous l’accompagnateur idéal !
Vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire ICI , le nombre de places est limité
Saxophoniste et pédagogue, Pierrick Menuau est un musicien très actif sur la scène Française. Il a en outre créé la classe de jazz au CRR d’Angers. Docteur Jazz lui a posé quelques questions…
Photo : J.B Millot
DJ : Bonjour Pierrick, peux-tu te présenter ?
PM : Je suis saxophoniste et professeur. Je dirige et coordonne le département jazz au CRR d’Angers, où j’ai créé la classe depuis 2007. En parallèle, je me produis avec mes projets.
DJ : Quelles sont tes principales influences ?
PM : Mes influences sont nombreuses et très variées, elles vont de Duke Ellington à Sonny Rollins, en passant par Billie Holiday, Cole Porter, Wayne Shorter, Don Cherry… Pour ne citer qu’eux.
DJ : Peux-tu nous parler de ton dernier projet « Togetherness » ?
Chers amis et collègues, vous avez un groupe à proposer, et vous cherchez à le placer dans des soirées évènementielles ? L’agence Evenses, qui travaille au National, peut vous référencer…
Chez Evenses Entertainment, nous considérons qu’il est de notre devoir de fournir les animations les plus appropriées à votre fête.
Les événements pour lesquels nous proposons des divertissements vont des anniversaires, aux mariages avec 150 invités, aux grandes fêtes d’entreprises et festivals. La gamme d’artistes que nous proposons est large. Ceux-ci incluent des groupes de jazz, de reprises, DJs, chanteurs, artistes célèbres et numéros comiques, close up, caricature.
Si vous êtes amateur de Jazz et que vous souhaitez une animation Jazz pour votre évènement : Contactez-nous !
Vous êtes à la recherche d’un musicien de jazz, d’un saxophoniste, d’un groupe plus ou moins étoffé pour votre soirée, cocktail ou fête d’entreprise ? Alors vous êtes au bon endroit. Nous avons une belle sélection de musiciens de jazz qui peuvent se produire dans différentes formations. Vous souhaitez un duo de jazz, un trio ou bien un quartet ? Vous trouverez sur notre site internet plus d’informations sur nos musiciens de jazz. Vous pouvez également contacter nos spécialistes de l’organisation d’évènements, ils se feront un plaisir de vous en dire plus sur les différentes options.
Né le 2 septembre 1928 à Norwalk, Horace Silver est l’un des pianistes majeurs du style Hard Bop, mais aussi de la Soul Music. Il commence sa carrière comme saxophoniste (repéré par Stan Getz qui l’engage à ses côté). Il rejoindra rapidement New York où il adoptera définitivement le piano et s’affirmera comme compositeur. En 1953, il va fonder avec Art Blakey, le célèbre groupe des « Jazz Messengers », qu’il quittera en 1956 pour fonder son propre orchestre, qui, à l’instar des « Jazz Messengers », participera à la découverte de nombreux jeunes talents ! Son style est très inspiré de Gospel et de Blues.
Je remets le nez dans des ouvrages traitant du jazz Bebop, et je retombe sur cette incroyable histoire de la candidature de Dizzy Gillespie pour les élections présidentielles de 1964 aux États-Unis…
Était-ce un gag ? peut-être, mais l’acteur Ronald Reagan a pourtant bel et bien été élu 40ième président des États-Unis en 1982, Arnold Schwarzenegger fut sénateur en Californie de 2003 à 2011, et ils ne sont pas des exceptions… En France, Pierre Dac en 1965 (Chef du parti d’en rire et du « MOU » : Mouvement Ondulatoire Unifié) et Coluche en 1980, chacun à sa manière et avec plus ou moins de sérieux se sont déclarés candidats…
Beaucoup de musiciens de jazz se sont impliqués politiquement par le passé et ce, depuis la naissance de cette musique. C’est notamment le cas de nombre de musiciens afro-américains, qui défendirent la cause du peuple noir, luttèrent contre la ségrégation et les inégalités sociales, de James Reese Europe à Charles Mingus.
Dizzy ira beaucoup plus loin et s’investira véritablement dans la campagne de 64. Il multipliera rassemblements, conférences, rencontres avec la presse, concerts électoraux, meetings avec les étudiants, réunions avec les artistes, et notamment les musiciens… Son programme intégral sera même publié dans la revue « Down Beat ».
A lire, pour en savoir plus : cet article très intéressant et documenté, notamment pour la chronologie de l’aventure, qui montre que le gag du départ s’est vite transformé en véritable croisade…
Le gouvernement prévu par Dizzy en 1964 (véridique !) :
Miles Davis : patron de la CIA (Il avait lui-même proposé ses services au ministère des finances)
Duke Ellington : ministre d’état (« C’est l’homme idéal car il est capable d’embobiner n’importe qui »)
Charles Mingus : ministre de la paix (« Car on a tous intérêt à la lui foutre si on veut rester en vie »)
Louis Armstrong : ministre de l’agriculture (« Personne ne connait mieux que lui les problèmes de champs de coton ! »)
Ray Charles : directeur de la bibliothèque du Congrès
Mary Lou Williams se propose pour être ambassadrice auprès du Vatican
Malcom X : procureur général
« Après avoir examiné les qualifications et les ressources intérieures de nombreux candidats, j’ai décidé que le grand rabbin du jazz moderne, le maharadjah de la musique contemporaine, un de nos jeunes musiciens d’avant-garde les plus doués et les plus créatifs, Thelonious Sphere Monk, serait envoyé à travers le monde pendant quatre ans comme ambassadeur plénipotentiaire itinérant ».
« Il y aura également des portefeuilles pour Peggy Lee (ministre du Travail), Ella Fitzgerald (Santé et Éducation)
Carmen McRae, Benny Carter, Woody Herman, et Count Basie collaborent d’ores et déjà au programme éducatif sur le jazz qui sera enseigné aux enfants dans toutes nos écoles ».
Dizzy comptait rebaptiser la « White House » en « Blues House ». Le vocaliste John Hendricks écrira même des paroles originales sur « Salt Peanuts « , qui deviendra « Vote Dizzy » et figurera dans l’album « Dizzy for President », enregistré « live » à Monterey en 1963 ( Tp – Dizzy Gillespie, Sax, Fl – James Moody, Bass – Chris White, Drums – Rudy Collins, Piano – Kenny Barron).
Certains des candidats de l’élection Présidentielle qui aura lieu prochainement en France, pour autant qu’ils se prennent au sérieux, ne sont pas forcément tous plus crédibles que Dizzy Gillespie…
A la manière des portefeuilles que distribua virtuellement Dizzy à ses amis et grands jazzmen de l’époque, quel serait la composition de votre gouvernement jazz rêvé ? 😉
L’histoire du jazz en Big Band, racontée par Stan Laferrière.
Enregistré en 2016, cet album salué par la critique, retrace la grande épopée des big bands, au travers de compositions originales « Dans le style de… ». Enregistré dans les conditions du direct, les musiciens de Big One réalisent une prouesse stylistique de premier ordre, que ce soit dans l’interprétation des ensembles, comme dans les solos. Chapeau messieurs !
« Stan Laferrière retrace l’histoire du big band de 1915 aux années 80, du ragtime au Funk et à la fusion, en évoquant les styles et orchestres les plus marquants à travers un répertoire de sa plume. Ils sont quasiment tous là, les compositeurs et arrangeurs de Fletcher Henderson à Bob Mintzer, mais aussi les grands solistes qui ont donné au genre ses lettres de noblesse et dont Laferrière a su capter la lettre et l’esprit. Gageure tenue avec brio ! Non seulement le leader se meut comme un poisson dans l’eau dans une chronologie qu’il connaît parfaitement, mais son orchestre compte des solistes de qualité. Il fait preuve de surcroit, d’une telle faculté d’adaptation et d’un tel swing que ce qui ne pourrait être qu’une pâle copie, voire une caricature, soutient la comparaison avec les « modèles » choisis. Tant et si bien que ce survol à l’allure de saga offre une véritable leçon de jazz dont les vertus pédagogiques sont complétées par le remarquable livret signé aussi Stan Laferrière. Est il utile de préciser qu’il devrait figurer dans toutes les écoles ?«
Né le 22 avril 1922 dans l’Arizona, Charlie Mingus est un contrebassiste incontournable de l’histoire du « jazz moderne ». On sait moins qu’il débuta au violoncelle et qu’il fut également tromboniste et pianiste… Fort caractère et bagarreur, toute sa vie il fut un défenseur engagé de la cause antiraciste. Fasciné par la musique de Duke Ellington (chez lequel il jouera quelques mois en 1958), ses compositions sont très en avance et préfigurent nettement la période du « Free Jazz » qui viendra dans les années 60 et 70… Sa musique, souvent très énergique, puise dans le Gospel, le Bebop, le New-Orleans, le Third Stream, la musique classique. A partir de 1956 il enregistrera nombre d’albums mythiques sous son nom. : « Pithecanthropus Erectus », « Mingus Ah Um », « Mingus Dynasty »…
Steve Walker est un trompettiste Britannique , arrangeur et chef d’orchestre d’un big band, à la carrière impressionnante. Il publie toutes les semaines sur son site, un podcast mettant en valeur tout ce que la planète compte de compositeurs et arrangeurs de big bands actuels ! Quelle bonne idée ! J’ai moi même pu découvrir nombre d’orchestres étrangers totalement inconnus ! (le lien pour écouter ces podcasts en fin d’article).
Docteur Jazz avait envie d’en savoir un peu plus sur le parcours, les activités et les projets de Steve, et vous en faire profiter bien sûr !
Steve Walker’s background
DJ : Hi Steve, can you tell us a bit about you and your musical background ?
SW : Born in Middlesbrough, Steve, the son of bandleader Arnie Walker began his professional musical career at the tender age of 14 after becoming a full time member of the Musicians Union. After serving his apprenticeship in the tough north east clubland and dance band scene he went on to study trumpet with Arthur Butterworth and David James at Huddersfield and graduated with a BA (Hons) Degree in Music in 1983.
Né le 16 août 1929 dans le New Jersey, Bill Evans étudie le piano, le violon et la flûte. Il s’intéresse rapidement au jazz en écoutant des pianistes comme Bud Powel, Lennie Tristano ou Nat King Cole. Il passera 3 ans comme flûtiste à l’armée… Au début des années 1950, il sera remarqué par le compositeur George Russell. Il enregistre en 1956 avec son propre trio, et dévoile sa technique d’harmonisation novatrice. Il va ensuite intégrer de nombreux orchestres en tant que « Sideman », dont celui de Miles Davis pour le célèbre album « Kind of blue ».
C’est en 1959 qu’il fonde son fameux trio avec Scott LaFaro (à la contrebasse) et Paul Motian (à la batterie), avec un principe novateur qui consiste à dialoguer à 3 et non plus à se faire simplement accompagner par la basse et la batterie. On appelle ce système l’» Interplay ».
Fortement influencé par sa culture classique (Debussy, Ravel…), Bill Evans a révolutionné le jeu du trio et du piano jazz et a influencé nombre de pianistes qui l’ont suivi. Il sera victime de sa consommation excessive de drogues et décèdera en 1980 à 51 ans.
Né le 11 octobre 1919 à Pittsburgh aux États-Unis, Art Blakey était un batteur emblématique du style Hard Bop. Il a commencé sa carrière en 1935 en jouant du piano, mais il s’est rapidement mis à la batterie… Il créera en 1956 un orchestre nommé « Les Jazz Messengers » (Les messagers du jazz), dans lequel il engagera nombre de musiciens qui deviendront célèbres. Il dirigera cet orchestre pratiquement jusqu’à sa mort, le 16 octobre 1990. Il a joué et enregistré plusieurs fois à Paris (En 1958 et 1959 notamment). C’est un batteur au jeu énergique et coloré, qui fait souvent référence aux percussions africaines…
Né en Virginie le 6 mars 1918, George Sylvester « Red » Callender étudie le cor, la trompette, le tuba, puis la contrebasse qui deviendra (avec le tuba), son instrument de prédilection. Sa carrière commence en 1933, il débute avec des « stars » du jazz comme Louis Armstrong, Nat King Cole, Lester Young, Erroll Garner… A la fin des années 1940, il crée son propre orchestre. Il va être le bassiste attitré de nombreux studios d’enregistrement sur la côte ouest, son style versatile étant très apprécié. Il sera également acteur dans de nombreux films au cinéma ou à la télévision.
Quels sont les véritables noms qui se cachent derrière les surnoms ou les noms d’emprunt des musiciens de jazz célèbres ?
John Birks, Ferdinant Lamothe, Eleanora Fagan, William Bertholoff, Ruth Jones ; ces noms vous évoquent-ils des personnalités célèbres ?…
Certains surnoms ont parfois purement et simplement remplacé le nom d’origine du musicien (Comme « Jelly Roll Morton » par exemple), d’autres, rajoutés au nom, soulignent un trait de caractère, une addiction, une façon de s’habiller, une particularité physique. D’autres sont « Honorifiques » et vantent les qualités du musicien ou son aura dans la sphère du jazz (Duke, Count, King…)
Pop’s ou satchmo (satchelmouth) ou Dippermouth ———(Louis Daniel Armstrong) Surnommé ainsi à cause de la déformation de ses lèvres due à la mauvaise position de sa trompette…
Prez (« Le président)————————————————————(Lester Willis Young) Surnom donné par Billie Holiday
RANDY WESTON 6 avril 1926 N.Y – 1er septembre 2018 N.Y
S’il est un pianiste et compositeur qui peut se prévaloir de l’héritage direct de Duke Ellington et Thelonious Monk, c’est bien Randy Weston…
L’héritage de ses maîtres (Ellington, Monk, mais aussi Earl Hines et Nat King Cole), mixé à son amour de la culture africaine, en font un des pianistes les plus originaux et créatifs de sa génération (Avec sans doute Errol Garner, Jacky Byard et Ahmad Jamal…).
Randy étudie jeune, le piano classique et la danse. Il sert pendant 3 ans dans l’US Army, de 1944 à 1947. A son retour à Brooklyn, il travaille dans le restaurant de son père, dans lequel défilent des stars du jazz… Il tombe littéralement amoureux de la musique de Monk, lorsqu’il l’entend jouer pour la première fois avec Coleman Hawkins.
Au début des années 50, il se rend à Lenox dans le Massachusets, où, en fréquentant Marshall Stearns, un historien du jazz au « Music Inn «, il étudie les règles de la musique africaine rapportées au jazz. C’est ici qu’il va écrire une de ses premières compositions : Berkshire Blues.
Fait de société ? Ostracisme machiste ? Si l’on excepte les vocalistes et quelques pianistes, les femmes instrumentistes renommées ne sont pas très présentes dans la musique de jazz. Et lorsque l’on parle d’arrangement, alors on peut dire qu’elles sont quasiment absentes… Et pourtant !…J’aimerais ici mettre en lumière l’incroyable talent pourtant si méconnu, de la tromboniste et arrangeuse Melba Liston.
13 janvier 1926 à Kansas City – 23 avril 1999 à Los-Angeles
A l’âge de 7 ans, sa mère, grande amatrice de musique, lui offre son premier trombone. Elle débute son apprentissage en autodidacte. A l’âge de 10 ans, la famille déménage à Los-Angeles, Melba étudie alors en compagnie de Dexter Gordon et Eric Dolphy ! En 1944, à 18 ans, elle intègrera le big band de Gerald Wilson… Elle joue ensuite en 1947 dans le big band de Dizzy Gillespie, où elle côtoie John Coltrane et Paul Gonsalves. Forte de cette expérience, elle rejoindra ensuite l’orchestre de Count Basie.
La merveilleuse musique du pianiste et compositeur Randy Weston. Des arrangements originaux de Stan pour OCTET, inspirés de ceux écrits pour SEXTET en 1958 par Melba Liston !…
Après 18 mois d’existence, il nous est très agréable et réconfortant, de constater que ce blog emporte l’adhésion d’un public toujours plus nombreux ! Quelle source de motivation !!
Voici une petite sélection de vos commentaires…
MERCI ! MERCI ! MERCI !
« Je viens de découvrir le blog Docteur Jazz et l’ai consulté avec beaucoup d’intérêt et grand plaisir : des articles bougrement bien documentés, des interviews qui portent l’éclairage sur l’activité musicale des jazzmen et jazzwomen, des prestations vidéo vivantes et instructives, des offres pédagogiques, etc., sans parler de la présentation graphique claire, colorée, très agréable pour l’œil et permettant une accessibilité aisée aux rubriques proposées. C’est un blog dans lequel de nombreux curieuses et curieux du jazz, mélomanes néophytes ou « affranchis », amateurs ou professionnels, pratiquants débutants ou grands élèves souhaitant élargir leurs connaissances de cette musique trouveront assurément leur miel. »
Didier
« Merci 🙏 pour ce blog pédagogique que je suis avec grand plaisir. Bien à vous, Musicalement Vôtre » 🎼🎻
Dominique
« Félicitations Stan pour ton travail extraordinaire. » Bises
Michel
« Boulot de ouf ! Bravo Stan, et merci d’avoir choisi Clifford ! »
François
« Merci Stan pour ce voyage dans l’histoire du jazz ! (« Mélodie contagieuse en podcast ») Je me suis régalé, avec une mention particulière pour la version de Freddie Hubbard (l’année de ma naissance), sur un arrangement de Don Sebesky. J’adore ! Et bravo à Malo Mazurie Merci pour la richesse de ce que tu nous fais partager. »
Fabrice
« Franchement, quelle très belle initiative et surtout très utile, venant d’un excellent musicien et d’un excellent pédagogue. Voilà une méthode didactique, progressive qui vient combler un vide abyssal. De plus, que de cadeaux sur le blog « Docteur jazz » vidéos sur l’histoire d’un standard, des big bands, des instrument dans le jazz, les interviews, Merci. »
Éric
« Excellente Formation au rythme jazz que je recommande à TOUS les musiciens !! Les exemples audios (versions historiques et ceux « joués » par Stan Laferrière) permettent d’entendre et de comprendre les différentes façons d’aborder et d’interpréter les croches en jazz selon les styles. Les exemples et les explications sont limpides !! De plus, des exercices d’autonomie rythmique par un travail de polyrythmie sont proposés et poseront « quelques problèmes » à la plupart d’entre vous :))) Alors n’hésitez pas !! Bravo Stan ! »
Jean-François
« Yes, des exercices indispensables !! J’ai eu la chance de découvrir ces exercices de rythme par le Docteur « en personne », lors d’une répétition en octet. Ce travail (de longue haleine, et pas toujours simple !) n’est presque jamais proposé dans les méthodes, il est pourtant excellent pour aborder le rythme, la précision du phrasé et son tempo intérieur. C’est un peu un « Ear training » du rythme, je le recommande à tous les musiciens, bravo Stan. »
Le club de jazz du Gupta’s à Angers, à la une du courrier de l’ouest ! Merci à Marie-Jeanne Leroux pour ce bel article ! J’en profite pour remercier chaleureusement l’équipe du Gupta’s : Paritosh Gupta, Anne-Laure Baudin, Stephane Bouvier et tout le personnel, pour leur confiance et leur magnifique travail. Passez tous de très bonnes fêtes, et soyez nombreux à venir soutenir le jazz vivant et les artistes de qualité qui viennent se produire dans ce bel endroit !
Chaque vendredi, à partir de Janvier 2022, nous vous invitons à découvrir avec vos enfants, la fiche d’un musicien de jazz présentée sous forme de carte de jeu de 7 familles illustrée d’une caricature. Un texte concis et adapté permettra à votre enfant de se familiariser avec les grands jazzmen qui ont marqué l’histoire. Cette fiche sera accompagnée d’un extrait musical, ainsi vous pourrez écouter un morceau représentatif du musicien et l’associer à son visage, à son style et à son histoire. Les familles correspondront donc à 7 styles de jazz (New-Orleans, Swing, Bebop, etc…) et les membres de la familles seront remplacés par les instrumentistes (le pianiste, le batteur, la trompettiste…).
A terme, notre défi est de vous proposer un jeu de 7 familles jazz pour Noël 2022. Ainsi, en suivant chaque semaine la parution des cartes, votre enfant et vous, serez familiarisés avec 42 musiciens importants de l’histoire du jazz. Quant à la révision : elle se fera…en jouant en famille !
Sur le blog, les cartes se trouveront dans la rubrique « Dis, c’est qui ? » dans l’espace des P’tits Swing. Vous pouvez d’ores et déjà consulter les premières cartes.
Pour rappel, l’espace des « p’tits swing » spécialement conçu pour les enfants de 3 à 12 ans propose : Des jeux : Labyrinthes, quizz à relier, rébus, coloriages… Tous les jeux sont assortis d’un « player » qui permet d’écouter un morceau de jazz qui se rapporte au jeu.
Destutossur la musique de jazz, sa technique (« Dis, c’est quoi ? »), son histoire, les musiciens (« Dis, c’est qui ? »), également assortis d’extraits musicaux.
Des comptines revisitées en jazz, et des comptines étrangères en jazz à découvrir…
Régulièrement, Stan et Amandine postent de nouveaux contenus.
Profitez de cette période de vacances pour faire participer vos enfants au grand concours de dessins et de coloriages ! Les avis, commentaires et suggestions des enfants comme des parents, sont très vivement appréciés.
Pour une immersion totale dans l’univers du jazz vocal et du scat, vous pourrez enchaîner avec le stage de Scat organisé par Docteur Jazz et animé par Stan Laferrière et Déborah Tanguy à Angers, les 18 et 19 février 2022 😉
Mon épouse Amandine (qui est notamment la graphiste du blog), est bien trop modeste pour mettre en avant son travail ! Alors je me permets de le faire pour elle 😉
Streaming, réseaux sociaux, YouTube, concerts, CDs, radio : de quelle manière consommez-vous la musique ? Et comment vos enfants y ont-ils accès ?
La technologie des appareils, les modes de diffusion, la façon de consommer la musique (et l’art en général), ont considérablement évolué en 10 ans.
Docteur Jazz voulait faire le point, avec ce petit article, qui vous invite à réagir sur les avantages et inconvénients de ces évolutions, ainsi que leur impact sur la culture générale et la transmission aux jeunes générations dans ce domaine.
LE DISQUE
Ce n’est un secret pour personne ; l’industrie du disque est en crise depuis une dizaine d’années. Les modes de consommation de la musique ont totalement muté dans la dernière décennie. L’explosion du numérique, des réseaux sociaux, mais aussi la récente pandémie et les contraintes qu’elle a imposées, ont fortement modifié notre rapport à la culture.
La crise du disque a certainement des causes multiples, parmi lesquelles :
Le maintien de la TVA à 19,5% (contre 5,5% pour le livre, ce qui est aberrant, car cela rend le CD inaccessible à tout un pan de la société). Une véritable question peut être ici posée quant à l’égalité concernant l’accès à la culture…
Le développement du streaming et l’ouverture de nombreuses plateformes (dont l’offre est souvent limitée, notamment dans les musiques comme le jazz, le classique ou les musiques improvisées)
La disparition progressive des lecteurs CDs dans les foyers, comme dans les voitures par exemple (au profit d’appareils plus généralistes, comme les tablettes, smartphones et autres ordinateurs)
Oui, il est très pratique d’écouter de la musique sur des supports numériques. Voici quelques aspects positifs de ce mode de consommation :
On peut sélectionner uniquement les morceaux qui nous plaisent
Pas de problème de stockage (les disques prennent de la place)
On peut écouter sa musique n’importe où, avec un IPhone, un ordinateur…
Le revers de la médaille :
Le format très compressé du MP3 prive nos oreilles (aguerries ou non) de nombre d’informations musicales, de nuances, de détails… faites le test : écoutez un CD bien enregistré (même en numérique) sur une bonne chaîne audio, et passez le même morceau en MP3 sur le meilleur système son que vous ayez pour votre ordi ou smartphone… La différence est saisissante !
Vous n’avez souvent accès (sur les plateformes ou YouTube) qu’à des informations très incomplètes, voire erronées concernant l’enregistrement, les musiciens etc (line up)
Le fait de souvent écouter de la musique avec un casque (parfois de mauvaise qualité), dans des conditions très moyennes d’écoute (transports, bureau, loisirs) ne peut-il pas s’apparenter à une sorte de « fast fooding » musical ? On n’écoute pas vraiment… Qui prend encore le temps et le plaisir de s’asseoir dans son canapé, au calme, pour écouter un bon disque ?
LES RESEAUX SOCIAUX
Ils sont désormais totalement incontournables ! Avec, là aussi, des aspects positifs et négatifs.
Le fait est, que YouTube ou Facebook m’ont donné à plusieurs reprises l’opportunité de découvrir des artistes ou des enregistrements qui m’étaient jusqu’alors inconnus (et je ne suis certainement pas le seul). Le flot permanent de vidéos et publications sur les réseaux sociaux, réserve parfois de très belles surprises !
Mais pour une très grande part (il en est de même sur les ondes radio ou TV, et ce n’est pas récent), la tendance est à l’uniformisation et au nivellement par le bas. La bonne excuse des diffuseurs étant de prétendre que c’est ce que le public demande… Mais comment le public peut-il aimer ou découvrir autre chose, lorsqu’on ne lui passe en boucle que les 10 mêmes chansons ?… C’est un grand débat, qui peut rejoindre celui de l’accès à la culture pour tous !…
Mes collègues et amis musiciens ont tous entendu ça à la fin d’un concert : « Ah mais j’adore cette musique, je ne connaissais pas… » Ou alors : « C’est ça le jazz ? mais pourquoi on en entend jamais à la radio ? »
Sous-entendu, les radios grand public et pas les radios spécialisées bien entendu…
Autre problème des réseaux sociaux, et là aussi mes collègues savent de quoi je parle : la publication sauvage et sans autorisation, d’une jam, d’une répétition, voire d’un extrait de concert, souvent d’une qualité audio pitoyable, qui forcément, dessert la musique…
LES CONCERTS
Nous le constatons tous : la pandémie de COVID qui dure depuis deux ans et qui n’en finit pas, a engendré un changement de comportement du public. Beaucoup (contraints par la fermeture prolongée des salles), ont pris l’habitude de consommer de la culture chez eux, sur leurs écrans… Il faut rester optimiste, et espérer une sortie rapide de cette « torpeur généralisée » induite par la privation de salles, mais le public reviendra -t-il en masse dans les théâtres et salles de concerts ? On le souhaite bien sûr, car mieux que tout support, écouter la musique en direct, en osmose avec les artistes, reste une expérience tout à fait unique et irremplaçable.
ET LES JEUNES GENERATIONS ?
De mon point de vue, le problème principal engendré par la disparition annoncée des appareils dévolus exclusivement à l’écoute de la musique (et donc des supports physiques comme les CDs), réside dans le fait que la musique est à présent majoritairement consommée sur des appareils généralistes (Smartphones, tablettes, ordinateurs). Cela « gâche » un peu la magie, annihile l’envie, banalise la démarche… On zappe, on écoute un demi-morceau, puis on passe une vidéo, puis on répond à un mail… C’est évidemment très dommageable pour la jeune génération, qui fait rarement l’effort de se renseigner sur ce qu’il écoute, sur l’artiste etc… C’est un phénomène que je vois s’intensifier au fil des ans, y compris chez les étudiants en musique. C’est finalement » l’accès trop facile » en quelques clics, qui tue la curiosité et finit par nuire à la culture générale… Le zapping n’a pour moi rien à voir avec la curiosité (celle qui pousse les gens à s’intéresser à un sujet, un artiste etc), mais il s’apparente plus à une sorte de voyeurisme.
On fait de plus en plus rarement la démarche d’écouter vraiment et spécifiquement de la musique.
En cela, et surtout pour les plus petits, l’attitude des parents est primordiale, tout comme leur propre rapport à la musique (et à la culture en général). Un appareil dévolu spécialement à l’écoute de la musique à la maison, permet à l’enfant d’identifier clairement un objet, et de l’associer à une action qui déclenche un plaisir ! Il pourra alors facilement vous manifester son désir et sa curiosité. C’est une chose que je constate tous les jours avec mes jumeaux de 2 ans, qui pointent du doigt la chaine hifi lorsqu’ils veulent écouter de la musique. Un smartphone ne remplacera jamais un concert, un disque, un livre, ou un tableau de maître, et c’est tant mieux !
« Mes premiers airs de jazz » aux Editions Gründ (2016)
Grâce à ses grosses pages cartonnées, les petits doigts peuvent manipuler ce livre sans crainte ! Chaque double-page illustre un standard de jazz dont un extrait de quelques secondes se déclenche en appuyant sur un bouton creux caché dans la page. Le choix des morceaux est judicieux car il permet de découvrir 6 thèmes des années 20 aux années 50, le tout interprété par les plus grands musiciens.
« Paco et la fanfare » de Magali Huche chez Gallimard jeunesse (2014)
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Paco le chien et ses copains éléphants, autruches, caniches, grenouilles et hippopotames vous emmènent dans les coulisses du cirque. Vous assisterez aux répétitions et aux incroyables numéros d’acrobaties et de clowneries bien-sûr ! Ce livre-tactile-musical, généreux en extraits musicaux, est idéal pour familiariser l’enfant aux timbres des instruments de la fanfare tout en s’amusant. On peut saluer l’engouement des musiciens ayant contribué aux enregistrements ( Patrick Artero à la trompette s’il-vous-plaît !). Attention, les pages étant fines, la présence d’un adulte est nécessaire…
NB: Il existe un « Paco et le jazz » que nous n’avons pas encore découvert mais qui est sûrement très bien !
Guitariste et compositeur de la jeune génération, Robin Nitram sort ces jours-ci un album avec le Motto Trio : « Vroum Vroum ». Il répond aux questions de Docteur Jazz.
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DJ : Bonjour Robin, peux-tu te présenter ?
RN : Je m’appelle Robin Nitram et je suis guitariste et compositeur. J’ai étudié le jazz ainsi que l’arrangement et la composition à l’International Music Educators of Paris (IMEP) durant cinq années (de 2011 à 2016) avec notamment Rick Margitza, Chris Culpo et Peter Giron puis deux autres années au CRR de Paris (de 2016 à 2018) pour me perfectionner aux côtés de Manu Codjia, Pierre Bertrand, Emil Spanyi…
DJ : Quelles sont tes principales influences ?
RN : Musicalement je suis très influencé par l’esthétique du label allemand ECM et aussi par le jazz qui est joué à Chicago notamment avec la AACM et le label International Anthem. Je suis aussi beaucoup influencé par mes voyages au Vietnam, en Europe et aux États-Unis, j’ai rencontré pleins de gens et vécu des expériences incroyables. Et enfin, mes collègues musiciens, ma famille et mes amis. J’ai vraiment l’impression d’être entouré de belles personnes et c’est une chance inouïe.
DJ : Un mot ou une phrase pour définir le jazz ?
RN : Controlled Freedom. Que je traduirai par liberté réfléchie. C’est à dire qu’on est libre de faire ce qu’on veut mais on a pleinement conscience que c’est un équilibre constant vis à vis de la conception de la liberté qu’ont les autres aussi. Il y a beaucoup de bienveillance dans cette phrase (qui est d’Herbie Hancock).
Reconstitution fictive d’après des témoignages et des écrits biographiques
27 Décembre 1930, Brasserie « le Bœuf sur le Toit », Paris
Vous voulez en savoir plus sur l’arrivée du jazz en France ? Je vous en prie mon ami, asseyez-vous.
Vous êtes ici au « Boeuf sur le Toit », un des cafés mythiques de la capitale dont je suis l’heureux propriétaire depuis 1921. Point de chute des plus brillants artistes de la capitale des années 20, ses habitués s’appellent Picasso, Radiguet, Cocteau, Stravinsky, Poulenc… Excusez-moi d’interrompre cette présentation mais je vois une tête familière s’installer au piano. Vous voyez ce petit gars à la veste rouge là-bas ? C’est mon pianiste, Jean Wiener. Il travaille ici depuis des années et attire de nombreux curieux !… Figurez-vous qu’il fait venir d’Amérique les partitions les plus récentes comme celles de Fletcher Henderson ou de George Gershwin. Souvent, il est accompagné au saxophone par son ami Vance Lowry… et alors, la nuit ne s’arrête plus : fox-trots, ragtimes de Scott Joplin, improvisations endiablées « à l’américaine », ils nous enchaînent tout çà pêle-mêle et ce, jusqu’à l’aube, au plus grand plaisir des clients qui n’ont jamais autant consommé de vin rouge. Je vais même vous faire une confidence: il n’est pas rare que quelques musiciens solitaires comme Maurice Ravel ou Erik Satie viennent s’asseoir là, discrètement, tapis dans le coin, juste à côté du piano. Le moins que je puisse vous dire, c’est qu’ils paraissent bien attentifs à ces nouveaux rythmes venus d’Outre-Atlantique.
Souvenez-vous, il y a une dizaine d’années, pendant la guerre 14-18, quand les américains sont venus lutter à nos côtés contre l’Allemagne, ils nous ont aussi fait découvrir leur étonnante musique populaire surnommée « Jazz ». Les soldats américains emplissent maintenant les cabarets et dancings de Montmartre où le cancan a laissé place au charleston. Une véritable « américanomania » s’est emparée de la capitale où tout ce qui est « made in America » est symbole de modernité. Certains pensent que cette culture brusquement débarquée chez nous est « une menace pour la civilisation française » alors que d’autres, au contraire, s’en réjouissent ouvertement.
Tarifs à 5 euros pour les étudiants et les musiciens
2 Décembre : Johann Lefèvre trio
Puisant dans les sonorités de la formation Trompette-Guitare-Contrebasse inaugurée par Chet Baker à la fin des années 70, le Johann Lefèvre Trio joue un jazz acoustique et intimiste cherchant à produire une musique pleine de swing sans l’apport de la batterie.
Amoureux des belles mélodies, son répertoire sensuel et feutré rassemble des standards de jazz ainsi que les compositions du trompettiste Johann Lefèvre.
Ce groupe, à l’occasion, s’autorise à jouer des thèmes « pop » des années 80 en conservant, formation oblige, l’esprit et le son du Jazz.
Johann Lefèvre (Tp) Nicolas Rousserie (Guitare) Kevin Gervais (Contrebasse)
9 Décembre : Les Oracles du phono (sextet) Concert exceptionnel !
Le Gupta’s profite d’une tournée pour accueillir cet orchestre, dirigé par Nicolas Fourgeux, et qui est composé des plus grands spécialistes du jazz des années 20 et 30. Au programme : Jelly Roll Morton, Duke Ellington…
Nicolas Fourgeux (Sax-Clarinette) Benoît de Flamesnil (Tb) Michel Bonnet (Tp) Nicolas Montier (Sax basse) Christophe Davot (Banjo) Stan Laferrière (Batterie)
16 Décembre : Aurélie TROPEZ trio (+ one)
Ces 3 musiciens au parcours et au palmarès impressionnants, ont un amour commun pour le Jazz Swing et New-Orleans, les Choros Brésiliens et les mélodies Créoles.
La clarinettiste Aurélie Tropez, l’accordéoniste Alexis Lambert et le contrebassiste Anthony Muccio vous ont concocté un savoureux mélange coloré et très épicé pour votre plus grand plaisir !
Aurélie Tropez (Clarinette, chant)
Alexis Lambert (Accordéon)
Anthony Muccio (contrebasse)… Et un invité…
23 Décembre : Antoine Hervier Trio
Le programme est constitué d’un savant mélange des compositions d’Antoine Hervier et de morceaux phare du répertoire jazz.
Antoine Hervier, pianiste, organiste et compositeur, s’est produit et se produit avec des artistes tels que Didier Lockwood, Costel Nitescu, Fiona Monbet, Stochelo Rosenberg, Christian Escoudé, Thomas Dutronc, Adrien Moignard, Marc Fosset, Anne Ducros, Nicole Croisille, Marcel Azzola, Johnny Griffin, Géraldine Laurent, Nicolas Folmer, Maurice Vander (piano et Orgue Hammond), Pierre Michelot, Idrissa Diop, Sangoma Everett, Charles Bellonzi, André Ceccarelli…
Antoine Hervier (Piano) accompagné à la batterie et à la contrebasse, de Guillaume Souriau et Alban Mourgues.
30 décembre : François Collet trio « Back to the roots »
Depuis plus de 10 ans, le guitariste François Collet multiplie les projets.
Il tournera quelques années avec le « François Collet Trio », combo guitare où il écrira la musique, influencé notamment par le guitariste John Scofield dont il est un fervent admirateur.
2 EPS seront enregistrés, plusieurs tremplins jazz remportés (Jazz à Rouans, Jazz In Langourla), ainsi que quelques belles scènes nationales: Rendez-Vous de l’Erdre, Tempo Rives, Festival du Bouche à Oreille, Saveurs Jazz Festival…
En parallèle il jouera plusieurs années avec le groupe jazz-punk « Broken Colors » avec qui il enregistrera 2 albums.
Soutenu par Trempolino (Nantes), la formation aura l’occasion de se rendre à Vienne, d’assurer la première partie de Céline Bonacina et de faire plusieurs festivals et scènes nationales.
Fort de ces différentes expériences, le guitariste décide de revenir aux sources de la musique de jazz.
Il monte en 2018 Back To The Roots avec pour but de retravailler la « tradition ». Revenir aux « racines » de cette musique en quelque sorte.
Il s’entoure donc de 2 comparses de longue date, Gabor Turi à la batterie avec qui il a commencé la musique et Gaël Ventroux, contrebassiste rencontré grâce à ce dernier.
Le trio se plongera dans les albums jazz des années 50/60, avec un premier répertoire autour de la musique du guitariste Barney Kessel. Quelques concerts, notamment dans le fameux club du 38Riv’ à Paris leur permettront de tester leur nouvelle formule.
Début 2021 le Festival Saint-Jazz sur Vie les invite à jouer, et le guitariste décide de monter un nouveau set pour l’occasion.
L’idée vient alors à François de monter un répertoire autour de Grant Green, découverte assez récente pour le guitariste et qui le marque profondément.
Un enregistrement studio de ce répertoire est en prévision pour 2022, ainsi qu’une sortie vinyle.
François Collet: guitare Gabor Turi: batterie Gaël Ventroux: contrebasse
Le Blog Docteur Jazz s’associe, et salue l’initiative !…
L’association « Jazz pour tous » basée à Angers, organise le 17 décembre 2021, au théâtre Chanzy, un concert gratuit et une jam, pour faire bénéficier les musiciens qui en auraient besoin, d’un cachet supplémentaire pour le renouvellement de leurs droits… Les musiciens intéressés peuvent contacter Jean Amy : jeanamy@free.fr
RDV pour les musiciens vers 16h00 au théâtre pour organiser le répertoire !
Vous êtes vocaliste, ou instrumentiste/vocaliste ?
Ce petit challenge est pour vous !!
Je vous propose de doubler à la voix (en scattant donc), un solo que j’ai sélectionné.
Vous pouvez utiliser les onomatopées de votre choix, en essayant de coller au plus près du timbre et des intonations de l’instrument doublé… (vous avez des exemples ICI)
Le SCAT que je jugerai le meilleur, sera publié sur le blog !
Entre autres critères de sélection, je jugerai la justesse, la précision des attaques et du rythme, l’intonation…
Au bout du Dixième Défi, je choisirai le meilleur des 10 et proposerai à son auteur (auteure) de faire une vidéo de scat en duo avec le « Docteur » 😉
Le sujet de ce défi :
Le solo de Scat d’Henri Salvador dans « Stompin’ At The Savoy » 1956
A vous de jouer !! (De scatter pardon ! … )
Vous avez jusqu’à Noël !
Envoyez en MP3, votre doublage par-dessus l’original, à : contact@docteurjazz.com
J’ai eu le grand plaisir d’animer, en compagnie de quelques collègues talentueux, le 25ème workshop de jazz classique à Ascona (Suisse Italienne) en cette première semaine de novembre 2021. Un grand plaisir de pouvoir échanger à nouveau en « live » avec les étudiants. J’étais en charge des guitaristes et banjoïstes.
Au programme : l’étude de quelques standards, souvent joués avec des mélodies et harmonies erronées. Ce qui dérange, n’est pas tant que ces standards soient modifiés (ce qui semble naturel au fil du temps et de l’évolution du jazz et de son harmonie), mais plutôt la méconnaissance, voire l’ignorance de ces pièces, telles qu’elles ont été écrites par leurs compositeurs, avec leurs chemins harmoniques et astuces, qui donnent souvent toute l’originalité à ces chansons (90 % des standards de jazz sont à l’origine, des chansons écrites pour Broadway 1920-1940).
Libre ensuite, à tout un chacun, en connaissance de cause, de modifier ou arranger les mélodies, les harmonies… Nous étudions ici, des grilles « consensuelles » qui peuvent permettre, notamment en jam session, de se retrouver sur un standard en jouant les mêmes harmonies que le voisin ! 😉
Il s’agit ici de la version Mulligan/Baker quartet sans piano ni guitare…Le contrepoint Sax/Tp/Bass fait clairement entendre les enchaînements d’accords
La grille originale fait plutôt entendre F-Dm7-Gm7-C7 sur les deux premières mesures…
Beaucoup d’options possibles sur ce morceau de Duke… Ici, une grille « usuelle »On remarque sur ce morceau très très joué en jazz « Trad » le Gb7 à la fin du A, qui apporte toute l’originalité. On remarque aussi que contrairement à ce que tout le monde fait, il n’y a pas de Ab7 à la mesure 4 du B. La mélodie faisant entendre sur G7, la quinte augmentée, la tierce et la quinte. Le fait de « suivre » la mélodie avec un Ab7, annihile totalement l’effet…L’astuce (jamais jouée) dans ce morceau, réside dans ce E7 joué à la mesure 5 (On joue souvent à la place un D7, ou l’on reste sur le F)
Voici une réaction/explication de mon ami et collègue Cyril Achard (grand harmoniste)
« Ici, E7 n’est pas en fonction harmonique mais mélodique bien sûr. C’est un accord d’approche de IIm7, à la faveur d’une progression chromatique des voix. Les boppers ont popularisé cet évènement comme suit : (IIIm7) – bIII°7 – IIm7.
Ici, le compositeur aurait pu conserver le degré I sur la totalité de la mesure, il a choisi de dynamiser l’approche de IIm7, par l’ajout de VII7. Il aurait très bien pu conserver une pédale de fa avec E/F vers Gm7.
VII7 et bIII°7 vers IIm7, expriment le même phénomène de sensible descendante (j’ai trouvé cela très tôt chez Haendel) : VII7 (E7) aux voix supérieures, bIII°7 (Ab°7) à la voix basse.
Dans tous les cas, ce qui se joue ici est la résolution descendante du sol# (lab) vers sol becarre, et l’approche du sib par le si bécarre.
Le problème, c’est que le thème fait entendre la sensible du ton : la note mi est bien moins harmonisée avec le diminué d’approche (Ab°7) qu’avec sa dominante racine E7. Hoagy Carmichael, conserve l’idée de l’accord d’approche, mais avec une « pente abrupte » à la voix grave : le saut de tierce ascendant.
Autant le dire, pour moi E7 n’a aucun sens: il s’agit avant tout d’un phénomène linéaire.«
Ici encore, certaines progressions ont été modifiées au fil du temps et sont devenues la norme admise et jouée par la majorité (Mesures 1 et 2) et certaines astuces ont disparu (par exemple, la substitution de la mesure 5 qui existe dans la partition d’origine)
Né le 11 juin 1920 à New-York, Shelly Manne étudie le saxophone avant de se fixer sur la batterie. Il commence sa carrière comme batteur de Big Band (Benny Goodman, Woody Herman, Stan Kenton). En 1952, il s’installe en Californie, et commence à jouer avec toutes les stars de la côte ouest (Art Pepper, Jimmy Giuffre…). Le premier album sous son nom en 1953 « The West Coast Sound » va faire date et devenir une référence de ce style. Parmi ses collaborations importantes, on peut citer les « Poll Winners » avec Ray Brown et Barney Kessel, ou le « Shelly Manne & His Men » avec André Prévin (piano) et Leroy Vinnegar (basse).
Shelly Manne sera également un musicien de studio très apprécié. Il travaille pour le cinéma et la TV et composera même la musique de la série « Daktari ».
Alors, certains me diront : mais que vient faire un article sur Henri Salvador dans un blog de jazz ?
Eh bien ceux-là de toute évidence, ne connaissent pas l’album « Salvador plays the blues », enregistré en 1956 sous l’impulsion de Boris Vian.
Henri Salvador est catalogué (à juste titre, soyons honnêtes) comme chanteur fantaisiste, notamment au regard de la carrière qu’il a menée sous le pseudonyme d’Henry Cording, tant à la télévision qu’au travers de sa production phonographique, du milieu des années 50 jusqu’au milieu des années 70.
Il n’en reste pas moins, qu’à l’instar de Sacha Distel, il est l’un des grands guitaristes de jazz Français des années 50/60. Le style d’Henri se rapproche volontiers de l’esthétique de Django « électrique » (dont il était un fan absolu), celui de Sacha étant plus proche des « boppers » comme René Thomas ou Barney Kessel.
A gauche : Henri avec une Di Mauro swing chorus (vers 1940). A droite : Henri avec une Gibson es 300 (vers 1955)
Né à Cayenne le 18 juillet 1917, Henri débarque avec toute sa famille en 1929 au port du Havre. Il chante en duo avec son frère aîné, André et se produit dans les cabarets Parisiens. En 1935, alors que le duo joue au « Jimmy’s bar », Django Reinhardt remarque Henri et l’engage aussitôt comme accompagnateur. Il sera ensuite recruté comme guitariste dans l’orchestre de Ray Ventura (L’oncle de Sacha Distel…tiens tiens…), qui le remarque alors qu’il est chanteur d’orchestre à Nice. Il y officiera de 1941 à 1945 et participera avec cet orchestre, à une grande tournée en Amérique du Sud.
Tarifs à 5 euros pour les étudiants et les musiciens
4 novembre :Wilfried Voyer Trio
Un trio Jazz peu standard…
Un saxophone, une guitare, une voix. Fred Renard, Wilfried Voyer et Julien Leray vous soumettent quelques pirouettes musicales autours d’un gout commun plus que prononcé, pour les chansons issues du répertoire du Music Hall. Attention ! Vous risquez d’être les témoins de passations de flambeau à la volée, d’improvisations inspirées, de complicité remarquable.
11 novembre :Zékira Yassa « Jazz À Zek »
Entourée de Michel SAULNIER à la contrebasse et Wilfried VOYER à la guitare, Zékira YASSA vous invite à découvrir l’album « CH’AZZ » où s’entremêlent joyeusement chanson française et grands standards jazz.
18 novembre :Félix Hardouin
Le HHD trio vous propose une musique dynamique et rythmée basée sur des compositions et standards de jazz.
Composé de trois primos angevins même si les deux tiers sont néo-parisiens, Félix Hardouin (saxophones), Levi Harvey (piano) et Alexis Denis-Callier vous interprèterons leur musique dans un objectif de joie et de transe, avec comme modèle peut-être les formations de Sonny Rollins et autre Kenny Garrett.
Come on !
25 novembre :Kevin Gervais
Ce trio est né durant l’année 2019 à Paris à la suite d’une série de concerts. Un choix esthétique résolument « west coast « s’est rapidement dégagé. A la manière du trio de Jimmy Giuffre avec Jim Hall et Ralph Pena, cette formation sans batterie dite « drumless » pioche dans le répertoire des standards Américains, composés et arrangés dans ce style. L’année 2020 conduira l’orchestre en studio afin d’enregistrer un premier album : There’s a small hotel.
Le trio est composé d’Esaïe Cid au saxophone alto, Nicolas Rousserie à la guitare et Kevin Gervais à la contrebasse.
Bassiste et compositeur, Laurent Bonnot fait partie d’une nouvelle génération de jazzmen qui cultive son héritage poly-culturel. Avec l’album Hong qui sort actuellement, il nous livre une écriture très personnelle, avec une instrumentation originale. Docteur Jazz lui a posé quelques questions !…
DJ : Bonjour Laurent, peux-tu te présenter ?
LB : Après avoir étudié le violon et la guitare jazz (au CRR de Dijon), je me suis orienté par hasard vers la basse électrique après avoir fait un remplacement dans un groupe de salsa pour une tournée d’été. Je me suis pris de passion pour l’instrument que j’ai commencé à travailler plus sérieusement et j’ai eu la chance de pouvoir en vivre très rapidement. Je suis devenu intermittent dans des groupes plutôt rock ou world en jouant 60 à 80 concerts par an pendant 7 ans.
Puis je suis rentré au CMDL (Centre musical Didier Lockwood) pour y étudier pendant deux ans. Après cette expérience marquante et insatisfait de mon niveau instrumental, j’ai fait un vrai choix de vie en abandonnant l’intermittence et en me consacrant à l’étude de mon instrument à raison d’au moins 5 heures de pratique quotidienne afin de m’affranchir des codes techniques et des langages musicaux (le bop notamment) vers lesquels je m’orientais.
DJ : Quelles sont tes principales influences ?
LB : En tant qu’instrumentiste mes influences sont principalement « jazzistiques » mais je n’ai pas été influencé par les bassistes mis à part Carles Benavent. J’écoute beaucoup de bassistes pour le placement, le drive, le groove mais plus pour les étudier que pour m’en inspirer. Je suis d’avantage influencé par des saxophonistes et des guitaristes. Matthieu Donarier m’a beaucoup influencé (en tant que soliste) dans la construction des solos, des phrases, du placement, de l’esthétique générale de ses solos. Même si depuis peu, j’ai changé complétement de technique (je joue beaucoup en aller-retour à l’index ou en accords) et je perds un peu le phrasé « coulé » du saxophone pour m’orienter vers autre chose.
Les stages en « physique » reprennent en Janvier et Février à Angers avec Docteur Jazz !
Inscrivez-vous dés à présent, les places sont limitées.
Stage d’initiation au langage du jazz les 4 et 5 février 2022. Ouvert à tous les musiciens, mais principalement adapté à la formation des profs de FM. Histoire, rythme, harmonie, improvisation. Toutes les spécificités du jazz sont abordées dans ce stage intensif !
Stage d’initiation au Scat Vocal les 18 et 19 février 2022. Ouvert à tous les vocalistes mais aussi aux instrumentistes. Nous partirons à la découverte de cet art ! Avec Déborah Tanguy le deuxième jour !
Jérôme Etcheberry est l’un des plus éminents et talentueux trompettistes actuels de jazz classique. Il est, entre autres, l’un des grands spécialistes de la musique de Louis Armstrong et Bix Beiderbecke. Il nous parle de son parcours et de l’album « Satchmocracy » en octet, qui vient de sortir chez Camille Productions. Docteur Jazz aura le grand plaisir de l’accueillir en masterclass au mois de juin prochain, pour le stage « New-Orleans » organisé à Angers !
DJ : Bonjour Jérôme, peux tu te présenter ?
JE : Alors, je suis trompettiste/arrangeur/compositeur et chanteur à l’occasion. Je suis actif dans une niche plutôt « jazz classique » depuis de nombreuses années. En ce moment je joue avec le « Duke Orchestra » de Laurent Mignard, Hugh Coltman, les « Krazy Kapers » et un trio avec Michel Pastre et Louis Mazetier. Je dirige aussi un orchestre de danse : les « Swingberries » et un octet : la « Satchmocracy ». Je suis né en 1967 à Arcachon. L’envie d’improviser a été très présente depuis mes premières gammes et c’est la rencontre avec des musiciens passionnés qui m’a poussé à creuser toujours plus profondément dans la mine du « Jazz ». Quelques pépites plus tard, la passion est toujours intacte et le plaisir de partager cet or est primordiale.
Pianiste, compositrice et pédagogue, Leila Olivesi est une artiste complète, très présente sur la scène du jazz Français. Elle vient de publier un ouvrage pédagogique très intéressant et répond aux questions de Docteur Jazz.
DJ : Le parcours de Leila est assez impressionnant. Jugez plutôt :
Diplômée en philosophie et en musicologie à la Sorbonne, en piano jazz, formation musicale, écriture et orchestration au conservatoire et à l’IACP. Prix et distinctions : Ellington composers, Coup de coeur de l’Académie Charles Cros, Académie du Jazz, Tremplin jazz à Montmartre, Trophées du Sunside, Tremplin jazz île de France, La Défense, Jazz primeur de Culture France, Prix Sacem et Prix Défi Jeunes.
En cette rentrée scolaire 2021, le blog a décidé de faire quelques portraits et interviews d’enseignants (enseignantes) du jazz. Robin Notte, Clavieriste polyvalent de grand talent et pédagogue, répond aux questions de Docteur Jazz.
DJ : Bonjour Robin, peux tu te présenter ?
RN : Je m’appelle Robin Notte, je suis pianiste, clavieriste. Je mène en parallèle une carrière de musicien (leader et accompagnateur) et de pédagogue. Coté pédagogie, je suis spécialisé dans l’enseignement du Jazz. En revanche artistiquement, j’ai fait énormément de projets de musiques actuelles dans toutes sortes d’esthétiques. Depuis une dizaine d’années je parcours les routes, principalement aux cotés d’artistes de la chanson française.
DJ : Quel est ton parcours ?
RN : J’ai commencé la musique a l’âge de 8 ans dans une petite école de musique municipale de Seine et Marne. Un peu de piano classique d’abord, puis au bout de 5 ans, j’ai arrêté pour prendre des cours de piano Jazz avec le prof de l’école. Comme ça me plaisait bien, à l’âge de 15 ans mes parents m’ont inscrit dans un stage de jazz d’été. Ce stage a changé ma vie. J’y ai rencontré un certain Julien Dubois , jeune saxophoniste de mon âge qui était super doué et super motivant. En sortant de ce stage j’ai décidé que je voulais faire de la musique toute ma vie et j’ai monté mon premier groupe avec lui. J’ai fini le lycée et après le bac, je suis rentré au Conservatoire départemental de Noisiel, dans l’espoir de passer les diplômes mais ça s’est mal passé avec le prof de piano. J’ai quitté le conservatoire, et à partir de là je me suis fait tout seul, en cherchant les réponses par moi-même. J’ai appris en dévorant « le livre du piano jazz de Mark Levine » en écoutant énormément de jazz, en repiquant des disques, en m’entourant de musiciens plus forts que moi et en écoutant leurs précieux conseils. J’ai suivi quelques cours avec le fabuleux Emil Spanyi aussi.
Une bonne nouvelle pour le jazz du Maine et Loire : L’ouverture d’une programmation jazz hebdomadaire (les jeudis), dans un nouveau lieu au cadre magnifique !
Le Gupta’s, situé juste en face du château, vous accueille tous les jeudis à partir du 30 septembre 2021, dans son club « On Z rocks ».
Une programmation de trios jazz, essentiellement composés de musiciens locaux (Angers, Nantes, Tours, Le Mans …) de haut niveau.
Des horaires « After hours » pour permettre au plus grand nombre d’assister à ces concerts : un set de 19h30 à 20h30 et un autre de 21h00 à 22h00. Vous pourrez ainsi profiter soit de la restauration légère au club, soit du magnifique restaurant à l’étage, et du bar bien entendu…
C’est le trio du pianiste Thomas Mayeras qui ouvrira le bal le 30 septembre ! Il sera accompagné d’Anthony Muccio à la contrebasse et de Germain Cornet à la batterie.
Les challenges SCAT et BANJO de l’été, ont remporté un vif succès ! Merci et bravo à toutes et tous !
Le gagnant du cover BANJO sur le « Bix Gang » est sans conteste Alain, qui délivre un accompagnement parfait, qui se fond complètement dans l’orchestre (c’était ce qui était demandé)
Pour le cover SCAT sur Dexter Gordon, j’ai reçu beaucoup de très bonnes choses !… mais il a bien fallu choisir ! Alors mon choix s’est porté sur Coline, qui a déjà un joli phrasé et une bonne maitrise du vocabulaire !
A bientôt pour de nouveaux challenges !
Je vous rappelle que pour les gens qui souhaitent aborder cette technique, ou se perfectionner, un stage de SCAT est organisé à Angers en février 2022 avec Stan et Déborah Tanguy. Pour les banjoïstes, un stage de style New-Orleans se tiendra à Angers également en juin 2022
Des vidéo didactiques (on y explique le vocabulaire du jazz, ses spécificités, son histoire)
L’avis de vos enfants nous importe beaucoup, n’hésitez donc pas à commenter, voire à nous encourager… 😉
Nous allons progressivement ajouter du contenu, et nous préparons activement pour Noël 2022, la sortie d’un jeu des 7 familles « jazz », d’un cahier de jeux et coloriages et d’un livre objet avec les comptines et de superbes illustrations de nos deux graphistes, Amandine et Solène !
En cette rentrée scolaire 2021, le blog a décidé de faire quelques portraits et interviews d’enseignants (enseignantes) du jazz. Cécile Messyasz, chanteuse et pédagogue, nous parle de son expérience avec recul et humilité…
DJ – Bonjour Cécile, peux-tu te présenter ?
CM – Je suis chanteuse de jazz et professeure de jazz vocal dans une école de musique associative qui se situe dans le petit village varois dans lequel je vis. J’enseigne aussi ponctuellement dans d’autres structures de la région. J’anime régulièrement des stages courts (deux jours) mais aussi des stages plus longs (une semaine) un peu partout en France notamment à Paris avec mon amie chanteuse Sonia Cat-Berro.
Albert Mangelsdorff est né le 5 septembre 1928 à Francfort (en Allemagne). C’est un tromboniste très innovant, qui développe la technique particulière du double son (jouer une note et en chanter une autre simultanément). Il accorde une attention toute particulière aux sonorités et aux timbres. Sa musique se situe principalement dans l’expérimentation sonore, notamment avec le Globe Unity Orchestra. Sa carrière le fait collaborer avec un grand nombre de stars du jazz moderne (Elvin Jones, Jaco Pastorius…), bien qu’il ait choisi de ne pas s’installer aux Etats-Unis… En 1976, il débute parallèlement une carrière d’enseignant (improvisation jazz) à Francfort.
Né le 19 décembre 1929 à Kansas City, Bob Brookmeyer commence par jouer du piano au début des années 50 dans les big bands de Tex Beneke et Ray McKinley. Il se passionnera rapidement pour le trombone à piston. De 1954 à 1957 il collabore au quartet de Gerry Mulligan et joue avec le saxophoniste Jimmy Giuffre. En 1959 il enregistre un duo de piano avec Bill Evans. C’est alors, comme musicien de studio, qu’il s’intéresse à l’écriture et signe ses premiers arrangements. Il écrit de nombreux arrangements pour le « Thad Jones/ Mel Lewis Orchestra », dont il est le directeur musical.
Il fonde son propre big band en 1997 : le « New Art Orchestra », avec lequel il remportera de nombreux prix, et gravera quelques-unes de ses plus belles compositions. Il termine sa carrière comme enseignant à Boston, et il fonde même une école de musique en Hollande, qu’il dirigera pendant plusieurs années.
Né le 15 décembre 1934 à Détroit, Curtis Fuller est élevé dans un orphelinat. Il débute sa carrière en 1953 avec les frères Cannonball et Nat Adderley. Il jouera avec les plus grands noms du jazz des années 50 et 60, comme Miles Davis ou John Coltrane, notamment dans le célèbre album « Blue Train » qui resta une référence absolue du style Hard Bop. Sa discographie en tant que sideman est impressionnante ! Il possède un son de trombone très chaud et un phrasé délicat.
Avis à tous les arrangeurs, en herbe, étudiants ou professionnels ! Je propose régulièrement un morceau qui n’est pas du jazz au départ, et vous demande que ça en soit à l’arrivée !… 😉
En clair, je vous suggère une mélodie connue et vous avez quelques semaines pour m’envoyer un arrangement ou une harmonisation/ré harmonisation (lien youtube ou soundcloud pour vidéo ou MP3…) avec la formation de votre choix, du solo au big band ! Tous les coups sont permis !
Dans l’idéal, fournissez-moi un audio et un score (ou partition chiffrée)
Ne soyez pas timides ! Ce n’est pas une compétition ni un examen, et je peux vous dire, de mon expérience de prof d’écriture, que j’ai souvent été bluffé par (pour ne pas dire jaloux de) certains devoirs de mes élèves !… Je ne parle pas de mes collègues professionnels de l’écriture, qui ont toujours été, et sont encore, source d’inspiration et de motivation ! Ils sont d’ailleurs les bienvenus dans ce challenge.
Celui que je jugerai le plus original, abouti, ou intelligent… sera publié sur le blog ! et recevra un petit cadeau !
Bien accompagner peut sembler facile, certains considèrent même que c’est une tâche ingrate… Il n’en est rien, les bons accompagnateurs sont rares (Ce qui ne les empêche nullement d’être aussi d’excellents solistes).
En relation directe avec la formation proposée par le blog « Accompagner le jazz au banjo » je vous lance un défi d’accompagnement !
Sur un enregistrement sans banjo (ou bien à peine perceptible) que je sélectionne, je vous propose d’ajouter votre accompagnement !
Vous devrez tenter de rentrer le plus possible dans le son, le style et le feeling de l’orchestre…
Je jugerai le tempo, la mise en place, les harmonies (qui doivent respecter la grille utilisée dans la version proposée), le bon goût et l’à-propos… Le but recherché étant de faire le « caméléon » ! On doit avoir l’impression que vous faites partie de l’orchestre !…
Le banjoïste que je jugerai le meilleur dans cet exercice, verra son MP3 publié sur le blog, à titre d’exemple !
Le sujet de ce défi :
At The Jazz Band Ball. Par le Bix Beiderbecke Gang (1926)
Voici la grille :
Vous pouvez bien entendu ajouter tous les accords de passage que vous voulez, du moment qu’ils sont « à-propos » et qu’ils ne perturbent pas la ligne mélodique.
A vous de jouer ! (De “bling et blanguer”…)
Vous avez jusqu’au 15 septembre à minuit !
Envoyez en MP3, votre doublage d’accompagnement par-dessus l’original à : contact@docteurjazz.com
Vous êtes guitariste de jazz ? (Les pianistes peuvent également faire ce challenge)
Ce petit challenge est pour vous !!
Bien accompagner peut sembler facile, certains considèrent même que c’est une tâche ingrate … Il n’en est rien, les bons accompagnateurs sont rares (Ce qui ne les empêche nullement d’être aussi d’excellents solistes).
Sur un enregistrement sans guitare ni piano que je sélectionne, je vous propose d’ajouter votre accompagnement !
Vous pouvez faire la « pompe » (Les 4 temps), ou du « free comping » (Accompagnement libre), ou même mélanger les deux. Vous devrez dans tous les cas tenter de rentrer le plus possible dans le son, le style et le feeling de l’orchestre…
Je jugerai le tempo, la mise en place, les harmonies (qui doivent respecter la grille utilisée dans la version proposée), le bon goût et l’à-propos… Le but recherché étant de faire le « caméléon » ! On doit avoir l’impression que vous faites partie de l’orchestre !…
Le guitariste et le pianiste que je jugerai les meilleurs dans cet exercice, verront leur MP3 publié sur le blog, à titre d’exemple !
Le sujet de ce défi :
Line For Lyons par le quartet Gerry Mulligan – Chet Baker
Voici la grille :
Vous pouvez bien entendu ajouter tous les accords de passage et enrichissements que vous voulez, du moment qu’ils sont « à-propos » et qu’ils ne perturbent pas la ligne mélodique.
Je vous donne quelques indices et pistes de réflexion et de travail dans la vidéo enregistrée pour mon ami Wilfried Voyer, et à 26’20 je vous donne un exemple de ce que l’on peut faire sur ce morceau précis.
A vous de jouer ! (De gratter ou pianoter…)
Vous avez jusqu’au 15 septembre à minuit !
Envoyez en MP3, votre doublage d’accompagnement par-dessus l’original à : contact@docteurjazz.com
Vous êtes vocaliste, ou instrumentiste/vocaliste ?
Ce petit challenge est pour vous !!
En relation directe avec la formation proposée par le blog “Aborder le SCAT”, je vous invite à doubler à la voix (en scattant donc), un solo que j’ai sélectionné !
Vous pouvez utiliser les onomatopées de votre choix, en essayant de coller au plus près du timbre et des intonations de l’instrument doublé…
Le SCAT que je jugerai le meilleur, sera publié sur le blog !
Entre autres critères de sélection, je jugerai la justesse, la précision des attaques et du rythme, l’intonation…
Au bout du dixième Défi, je choisirai le meilleur des 10 et proposerai à son auteur (auteure) de faire une vidéo de scat en duo avec le « Docteur » 😉
Le sujet de ce défi :
Shiny Stockings par Dexter Gordon (1965)
Relevez le solo de ténor sax de 0’57 à 1’58.
Attention, soyez attentifs à l’articulation « staccato » et à la mise en place dans le fond du temps… !
L’équipe du blog va prendre quelques congés bien mérités ! Mais on ne vous laisse pas tomber : Nous avons préparé 4 challenges pour vous occuper jusqu’au 15 septembre. C’est facile, c’est ludique, alors soyez nombreux à participer ! Vous pouvez faire plusieurs challenges bien sûr ! Tous les niveaux sont acceptés, y compris les professionnels chevronnés! 😉
Dans cette rubrique, je poste une grille de standard. Elle est en général ré harmonisée, légèrement ou franchement (mais pas obligatoirement). Dans tous les cas, elle colle bien entendu parfaitement avec la mélodie d’origine.
A vous de trouver de quel standard il s’agit !… En commentant le post ici même. En bas de l’article : « Leave a comment ».
Lorsque je donnerai la réponse (si personne ne trouve), je posterai la grille d’origine, qui est souvent différente de la grille « usuelle ».
Si je constate que c’est trop dur, je donnerai quelques indices… 😉
Une fois la réponse donnée, postez votre suggestion personnelle de grille pour ce morceau, en commentant directement le post!
Tout le monde peut participer !! ne soyez pas timides !
Voici la grille du Quizz n°7 A vous de jouer !
Voici donc le résultat de ce quizz !
Il fallait trouver : In A Mellow Tone (ou In A Mellotone). Riff composé Duke Ellington en 1940, sur le canevas harmonique* du Standard de Broadway : Rose Room (Composé quant à lui, en 1917 par Art Hickman).
*Il existe de petites différences entre les deux grilles…
Voici la grille réharmonisée avec la mélodie:
Et la grille originale (Source Philippe Baudoin) :
Les lauréats de ce quizz sont :
Gilles Réa (Guitariste) Encore et toujours lui !
Xavier Doré (Guitariste) une fois encore !
Jean-François Bonnel (Saxophoniste et pédagogue) Egalement un habitué des podiums !
Le pianiste autodidacte Erroll Garner aurait eu 100 ans il y a quelques jours ! Né le 15 juin 1921 à Pittsburg et décédé le 2 janvier 1977 à Los Angeles, ce musicien, catalogué par la critique au début de sa carrière (à l’instar de son collègue Ahmad Jamal) comme « pianiste de bar » (Mon dieu, faut-il ne pas avoir d’oreille et aucun sens du swing !), s’est vite fait une place dans le « top ten » des pianistes de jazz les plus célèbres de l’histoire du jazz. Il réalise la meilleure vente de disque de jazz instrumental de tous les temps avec « concert by the sea » enregistré en 1955. Ce fut le 1er disque de jazz au monde à dépasser le million de ventes en 1958.
Le groupe vocal dans le jazz – Scat ou vocalese ?…
Depuis les débuts et même avant, le groupe vocal a toujours été présent dans la musique de jazz (le gospel song faisant partie de sa préhistoire…).
A cappella ou non, il n’a cessé de se développer, de s’affirmer, de se sophistiquer, tout au long de l’évolution du jazz.
Inspiré des « Barbershop », chœurs d’hommes « A cappella » qui se développèrent dans le sud des États-Unis à la fin du 19ème siècle, utilisant une technique à 4 voix serrées en homorythmie avec le chant lead qui se trouve en deuxième voix (technique réutilisée par les trios et quartets vocaux des big bands des années 30 notamment, chez Jimmy Lunceford par exemple), il évoluera jusqu’à des groupes très sophistiqués comme « Take 6 » ou « Accent » actuellement.
On ne peut évidemment pas évoquer tous les groupes vocaux qui ont marqué l’histoire du jazz, mais tout de même… Les « Mills Brothers » (les pionniers incontestés), les « Hi-Lo’s » (aventureux et instigateurs du groupe vocal « moderne »), les « Meltones » (groupe vocal formé par Mel Tormé), les « Modernaires » (groupe vocal associé au big band de Glenn Miller), « Lambert Hendricks & Ross » (groupe qui a directement inspiré Mimi Perrin), « The Manhattan Transfer », « L.A Voices » etc…
En France, c’est essentiellement dans les années 50 que l’on voit l’émergence de groupes vocaux, parfois à la frontière du jazz (avec les « Parisiennes » de Claude Bolling par exemple, et plus tard les « Swingle Singers »), cette musique prenant un essor nouveau et suscitant un énorme engouement dans la période de l’immédiat après-guerre…
C’est dans ce contexte que naquit en 1959 le groupe de « vocalese » français : les « Double Six ». Imaginé et fondé par la pianiste et chanteuse Mimi Perrin, ce groupe, inspiré par le travail de Jon Hendricks, restituait (accompagné d’une section rythmique) des orchestrations de big bands, en reproduisant les 12 voix de cuivres. Il utilisait pour cela le procédé (tout nouveau) du « re-recording », en enregistrant deux fois 6 voix, sur deux pistes distinctes.
Les musiciens et acteurs de la culture sont enfin de nouveau autorisés à se produire sur scène, les salles et festivals à accueillir du public (sous certaines conditions).
Réjouissons-nous !!
Cela dit, on peut se poser la question de savoir, hormis les grosses manifestations subventionnées, ce qu’il va rester du tissu associatif culturel ? Ce réseau qui fait vivre 90 % des artistes…
L’arrêt prolongé (près de 15 mois), des manifestations culturelles « physiques » aura sans doute fait beaucoup plus de mal qu’on ne le pense, car nombre de petites structures ont déjà mis la clé sous la porte.
Restons toutefois optimistes, certaines associations vont renaître, d’autres se créer, les réseaux sociaux peuvent aider à promouvoir les actions favorisant la relance des concerts, comme de tout évènement culturel public (cinéma, théâtre, expositions…).
Et puis peut-être plus simplement, faut-il encourager les gens à sortir, à aller au cinéma, au théâtre, au concert ! Notre métier, notre passion, c’est avant tout le partage et la communion avec le public !
Le blog Docteur Jazz souhaite s’engager également dans cette voie, et ouvrira prochainement une rubrique « agenda ». Vous pourrez y faire la promotion de vos manifestations, concerts, festivals, stages etc…
Vocaliste incontournable de la scène internationale, David Linx répond aux questions de Docteur Jazz. Nous aurons le plaisir de l’accueillir lors d’une des prochaines sessions du stage de Scat à Angers !
Photo : Alexandre Lacombe
DJ : Bonjour David, merci de prendre le temps de cette interview sur le blog ! Peux-tu te présenter ?
DL : Je m’appelle David Linx, je suis chanteur de jazz, compositeur et parolier (pour d’autres artistes et chanteurs/chanteuses). Je suis professeur de chant et ensembles vocaux depuis 25 ans à la section jazz du Conservatoire Royal de Bruxelles, ainsi que professeur invité au conservatoire d’Amsterdam aux Pays-Bas depuis environ 10 ans. Professeur en résidence à la Jazz Academy de Sienne en Italie depuis cette année, je donne également des masterclass lorsque je suis en tournée (Capilanou University au Canada, Wharton Institute dans le New Jersey, NYC appreciation classes, Taiwan, Brésil, etc…).
Paul Desmond (Paul Emil Breitenfeld de son vrai nom) est né le 25 novembre 1924 à San Francisco. Il étudie d’abord la clarinette, avant d’adopter le saxophone alto en 1950. Il rencontre en 1944 à l’armée, le pianiste Dave Brubeck, avec lequel il va former un octet. En 1951, ils créeront le « Dave Brubeck Quartet » qui remportera un très vif succès avec des compositions qui feront le tour du monde, comme le célèbre « Take Five ». Le quartet sera dissous en 1967. En marge, Paul Desmond travaille également avec beaucoup de musiciens de la West Coast et fonde son propre quartet avec le guitariste Jim Hall. Il décède prématurément à 52 ans d’un cancer du poumon.
Son jeu de saxophone très original à l’époque, à l’instar de celui de Lee Konitz, se démarque de celui de Charlie Parker par une sonorité très douce, où le vibrato est pratiquement absent.
Sur le standard de Neal Hefti, écrit pour Count Basie : « Flight Of The Foo Birds »
Le travail et les enregistrements du groupe vocal Français les« Double Six« , créé et dirigé par Mimi Perrin au début des années 60, font partie du patrimoine international du jazz vocal. Cette vidéo rend hommage à ce groupe mythique et à sa créatrice.
Je me suis livré à l’exercice de « vocalese », qui consiste à écrire des paroles sur le thème, mais aussi sur les solos des instrumentistes. (Toutes les paroles sont dans la description de la vidéo). Le standard : « Flight Of The Foo Birds », devient : « Fais Pas l’Dur Joe ».
Il est impossible de dresser une liste exhaustive et d’évoquer tous les banjoïstes qui ont contribués à l’histoire de cet instrument dans le jazz traditionnel, tant ils sont nombreux.
La plupart d’entre eux jouaient également de la guitare, car il est une idée reçue assez tenace qui consiste à penser que les orchestres à la nouvelle Orléans ne jouaient qu’avec un banjo et un tuba…
En fait, tout dépendait de la nomenclature du reste de l’orchestre et surtout des conditions de jeu ou d’enregistrement. Si le banjo a rapidement pris l’ascendant sur la guitare dans les orchestres des années 10 et 20, c’est parce qu’il était plus puissant, surtout en extérieur, et que lors des enregistrements (avant 1926/27 et l’invention du microphone), il était plus efficace en tenant également un rôle de percussion (la batterie étant à l’époque encore assez sommaire et difficilement enregistrable).
A la lecture de biographies diverses, de documents, de récits, on s’aperçoit que « l’âge d’or » du banjo dans le jazz se situe assez clairement entre 1917 (premier exode de musiciens de N.Orleans à Chicago) et 1930 (arrivée du swing et de la pulsation à 4 temps des big bands). Avant 1917, la guitare était majoritairement employée dans les orchestres (comme on le constate sur les photos des années 1910 ci-dessous).
Buddy Bolden (années 1910) – Fletcher Henderson (années 1920) – J.R.Morton et ses « Red Hot Peppers » (années 1920)
On comprend également, que les orchestres de parades (Brass bands) qui étaient engagés pour jouer à poste fixe et qui ne pouvaient avoir un piano sur place, préféraient le banjo (souvent un 6 cordes) à la guitare, moins puissante…
Les idées reçues concernant le banjo à la Nouvelle-Orléans sont parfois tenaces…
Le banjo avant 1917 et le premier exode des jazzmen de N.O à Chicago, n’a qu’une place limitée dans les orchestres de jazz. Le « Blues » qui a conduit (pour une grande part) à la naissance du jazz, avait un instrument « roi » : la guitare ! C’est donc tout naturellement que cet instrument se retrouve au coeur de la rythmique des premiers orchestres jouant à poste fixe à la N.O.
A Chicago, les orchestres s’étoffent rapidement, et la guitare commence a être remplacée par le banjo qui est plus puissant et apporte un soutien rythmique plus efficace au piano (lorsqu’il y en a un dans l’orchestre).
La guitare, à l’époque, était rarement jouée avec des accords à plus de 4 sons (Ecoutez Eddie Lang ou Lonnie Johnson par exemple). les guitaristes utilisaient des triades simples sur les cordes aiguës et se servaient des cordes graves pour faire des basses marchantes…
Stan Laferrière vous oriente pour choisir votre instrument, son type, son modèle, et vous donne quelques tuyaux pour le régler…
Une formation est maintenant disponible ICI. Elle vous permettra de travailler votre tempo, votre esthétique de jeu. Stan vous donne quelques conseils pour accompagner en souplesse et en finesse ! (Oui oui ! c’est possible ! 😉
Né le 7 septembre 1930 à New York, Sonny Rollins est l’un des musiciens les plus importants du jazz moderne des années 50 et 60, il est également un créateur prolifique. Ses compositions sont jouées par les jazzmen du monde entier (Oleo, Saint Thomas, Airgin, Doxy…). Il commence très jeune par étudier le piano, mais il choisit rapidement le saxophone. Il apprendra son métier auprès de musiciens bebop tels que Charlie Parker ou Thelonious Monk.
Il se fait rapidement un nom, et il est l’un des premiers à jouer en trio sans piano. Il est impossible de citer les innombrables célébrités du jazz avec lesquelles il a joué et enregistré… 65 ans de carrière ! Quelques-uns de ses albums indispensables : « Tenor Madness », « Saxophone Colossus », « Way Out West », « Freedom Suite »…
Christophe Davot, guitariste, banjoïste et vocaliste de grand talent, répond aux questions de Docteur Jazz, et nous présente son projet « Paris Gadjo Club ».
DJ : Bonjour Christophe, peux-tu te présenter ?
CD : Je suis guitariste, banjoïste, chanteur, interprète, arrangeur, compositeur et preneur de son.
DJ : Quelles sont tes principales influences ?
CD : Grâce à mes parents et frères et sœurs j’ai eu la chance de baigner dans différents univers de bonne musique depuis ma plus tendre enfance. Cela va de la musique classique jouée par ma mère pianiste (1er prix de conservatoire), aux musiques jazz, folk, pop, la chanson francophone bien-sûr et la musique latine entre autres styles. En ce qui concerne plus précisément le jazz, c’est mon oncle guitariste Anglais Tony Male qui m’a transmis le virus de Django Reinhardt quand j’avais 13-14 ans . Il était lui même un excellent guitariste ami de Joe Pass, capable de jouer à la note les solos du géant manouche. J’aime autant vous dire que ça marque au fer rouge la mémoire d’un ado et ça a orienté mes choix par la suite.
Voici la proposition du guitariste et pédagogue Cyril Achard.
Dans cette rubrique, je poste une grille de standard. Elle est en général ré harmonisée, légèrement ou franchement (mais pas obligatoirement). Dans tous les cas, elle colle bien entendu parfaitement avec la mélodie d’origine.
A vous de trouver de quel standard il s’agit !… En commentant le post ici même (en bas de la page)
Il y a eu beaucoup de participants, avec de très bonnes choses !
Les critères pris en compte (justesse, mise en place, intonation…) m’ont permis de dégager un gagnant, mais les autres n’ont pas démérité . Deux hommes ont participé et c’est l’un d’eux qui l’emporte ! Bravo à Eric PRETERRE !
Eric a un parcours d’enseignant-pédagogue, d’instrumentiste (saxophone, guitare) et de chanteur. Il a longtemps dirigé une troupe de comédies musicales (anglo-saxonnes), chanté dans de nombreuses formations vocales (Quartet style Manhattan Transfer, Sextet A Cappella, Quartet Gospel …) et fait chanter de nombreux adolescents dans des projets aux quatre coins de la planète. Il a vécu aux Etats Unis où il s’est imprégné de musiques et culture Afro-Américaines. En France il a monté plusieurs spectacles en hommage à des chanteurs qui l’ont marqué et influencé : Tom Waits, Nat King Cole, Nougaro…
Pour en savoir plus sur Eric, voici le lien vers son site.
Né le 23 décembre 1929 à Yale en Oklahoma, Chet Baker est l’un des fondateurs du style Cool, ou West Coast. Sa famille s’installe en Californie en 1939, et après avoir commencé par le trombone, Chet travaille la trompette. Il est fasciné par Harry James et Lester Young. Engagé dans des orchestres militaires de 1946 à 1951, il découvre le Bebop et le jazz « savant » de Woody Herman et Stan Kenton. Charlie Parker, Dexter Gordon et Paul Desmond lui offrent ses premiers engagements. En 1952, il débute sa collaboration avec Gerry Mulligan et fonde un quartet inédit (sans piano ni guitare). Son style délicat et fragile, à la trompette comme au chant, en font une des icônes du jazz blanc des années 50.
Chet Baker aura eu toute sa vie des problèmes de drogue et il fera plusieurs séjours en prison… Il décède à Amsterdam en 1988, après être tombé de la fenêtre de sa chambre…
Contrebassiste, compositeur et arrangeur, Patrice Caratini est depuis des décennies, un acteur important de la scène du jazz Français. Il vient de recréer avec l’ONJ, une pièce majeure de l’oeuvre d’André Hodeir (Article à lire sur le blog). Il a bien voulu répondre à quelques questions au micro de Docteur Jazz.
On a parfois du mal à reconnaitre le talent et l’influence d’artistes Français lorsqu’il s’agit de Jazz. S’il existe véritablement une « école » de jazz Français (qui remonte aux années 20, nous en reparlerons), il existe bel et bien une « école » d’écriture jazz en France, et André Hodeir en est assurément une des figures de proue.
Violoniste, arrangeur, compositeur, chef d’orchestre, pédagogue, écrivain, musicologue, André Hodeir est un artiste polymorphe, ce qui le place de facto dans la catégorie des « inclassables » (Voir notre article polémique…)
Disciple et admirateur de Charles Delaunay et Hugues Panassié (fondateurs de jazz Hot en 1935), il s’éloignera cependant de ce dernier (à qui il avait dédié en 1945 son premier ouvrage « Le jazz cet inconnu »), à l’arrivée du Bebop en France en 1948.
Musicien et musicologue érudit, compositeur et arrangeur aventureux, l’apport d’André Hodeir au jazz « moderne » et à son écriture, est tout aussi important que les travaux de musiciens comme George Russell, Gil Evans, ou Gunther Schuller, qui firent émerger le « third stream » (lire l’article sur le répertoire du jazz) dans les années 50.
A l’invitation de Karine Sula Gene et de son blog « Plus que du chant »
Karine Sula Gene, vocaliste originaire de la Guadeloupe, propose des formations de très grande qualité pour les vocalistes débutants à confirmés, sur son blog « Plus que du chant ».
Elle suit actuellement personnellement, la formation proposée par Docteur Jazz « Aborder le SCAT », et nous fera part de son expérience, étant novice en matière de Scat… Elle m’a demandé de faire un petit tuto pour inciter les personnes qui pensent ne jamais pouvoir y arriver, à se lancer…!
Cette vidéo traite du morceau proposé pour le premier défit scat « Scat Toujours », auquel je vous invite à participer !… Du coup vous n’avez plus d’excuses : je vous explique tout ! 😉
Si vous voulez approfondir la question, vous avez deux options:
L’horizon s’éclaircirait-il enfin pour les artistes ? Pourrons-nous de nouveau jouer en « live » pour du vrai public, à partir du mois de juin ? Nous sommes tous dans une expectative, excitée pour certains, exaspérée pour d’autres…
Le blog Docteur Jazz est plus actif que jamais, à l’aube de son premier anniversaire (le 1er juin prochain).
Le mois du vocal se termine, mais de nouvelles vidéos « scatting & acting » sont en ligne (« FEVER »), d’autres se préparent, ainsi qu’un tuto pour le défi SCAT « Scat toujours »
De nouvelles interviews et podcasts de vocalistes seront également bientôt publiées.
La rentrée de septembre devrait s’enrichir d’une page dédiée aux enfants de 0 à 8 ans : « LES P’TITS SWING », avec des vidéos sur les comptines revisitées par Stan et illustrées par Amandine !… Également une histoire du jazz racontée aux enfants, et des jeux jazz…