Pianiste de jazz, écrivain, pédagogue, sa chaîne YouTube fait le buzz ! Et il y a de quoi : Qualité du contenu et clarté du discours sont au rendez-vous !
Son site « Piano jazz concept » et sa chaîne YouTube sont des mines de renseignements !
Tout ce que vous voulez savoir sur le jazz …
Interviews de musiciens, d’arrangeurs, de compositeurs, d’enseignants du jazz.
Pianiste de jazz, écrivain, pédagogue, sa chaîne YouTube fait le buzz ! Et il y a de quoi : Qualité du contenu et clarté du discours sont au rendez-vous !
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DJ : Je vais me permettre de parler pour François (avant de lui céder la parole), ayant travaillé de nombreuses années à ses côtés…
On parle souvent (trop souvent ?) des musiciens à la mode, de ceux qui font « avancer la musique » en s’aventurant dans les méandres de la création, mais beaucoup plus rarement de ceux qui développent leur personnalité et leur jeu dans un style donné, en suivant la ligne tracée par leurs pairs ou par les grands musiciens qui les ont influencés, et dieu sait qu’il y en a. François est de ceux-là. Pour autant son style, son jeu de batterie sont reconnaissables à la première mesure. Il est indéniablement le plus grand de tous les batteurs Français de big band « classique ». Imaginez que ce Monsieur a tout de même été engagé dans les années 90 sur plusieurs tournées Européennes, pour accompagner le Count Basie Orchestra, ce qui le place de facto, au même rang que certaines de ses idoles, comme Sonny Payne, Butch Miles, ou Louie Bellson…
Jazz à Vienne 1997 (Featuring Benny Carter)
J’ai rencontré François au tout début des années 80, je jouais alors principalement du piano et débutais tout juste la batterie. J’ai énormément appris à son contact, tout (ou presque tout) ce que je sais faire à la batterie, je le lui dois. Merci François !
Ne manquez pas son disque Live au Méridien qui vient de sortir !
DJ : Bonjour François, peux-tu te présenter ?
FL : François Jacques Gustave Laudet, né le 11 novembre 1958 à Nanterre (92) Batteur de jazz.
Père ingénieur et pianiste de jazz. Mère institutrice et mélomane.
Un frère cadet Philippe Laudet, trompettiste, arrangeur, compositeur et créateur d’Ornicar Big Band.
DJ : Quelles sont tes principales influences ?
FL : Grâce à mon père, pianiste de jazz amateur, j’ai découvert Count Basie, Duke Ellington, Louis Armstrong, Lionel Hampton, Benny Goodman et Fats Waller.
J’ai été influencé par les batteurs Sonny Payne, Sam Woodyard, Jo Jones, Sidney Catlett, Gene Krupa, Buddy Rich et Louie Bellson.
Mes autres centres d’intérêt : aviation, exploration spatiale, science-fiction, histoire, géopolitique, sociologie, cinéma, littérature, bande dessinée, rugby…
DJ : Quels sont : ton pire et ton meilleur souvenir de musicien ?
FL : Tous mes souvenirs sont bons et si c’était à refaire, je referais exactement la même chose. Mon pire souvenir ? Jouer avec une rage de dent.
DJ : Un mot ou une phrase pour définir le jazz ?
FL : Je ne sais pas définir le jazz, mais je peux citer Duke Ellington : « Le jazz, c’est la liberté », ou Roger Guérin : « Le jazz, c’est n’importe quoi, mais pas n’importe comment ».
DJ : Si tu étais un standard ?
FL : Si j’étais un standard, ce serait « On the Alamo », en hommage à John Wayne. J’adore les westerns.
DJ : Quels sont tes projets ?
FL : Mes projets ? Musicalement, je viens de sortir mon dernier album en big band. C’est la fin d’un cycle dont je suis très fier et la boucle est bouclée.
Sinon, ma femme et moi quitterons bientôt la région parisienne pour nous installer à la campagne et (peut-être) ouvrir un refuge pour animaux…
François Laudet a enregistré plus de cinquante albums de jazz, dont six avec son propre big band, le François Laudet Big Band (FLBB). François Laudet a également été animateur du « Jazzlive », chaque soir, sur la radio parisienne TSF 89.9, de 2002 à 2006.
Contactez François Laudet via Facebook pour vous procurer son dernier CD.
Nicolas Folmer est un trompettiste, compositeur, arrangeur et pédagogue de premier plan. Il irradie de ses multiples talents la scène jazz de l’hexagone, et plus particulièrement du Sud-Est où il réside. Docteur Jazz l’invite à animer un stage de rythmique jazz en octobre 2023, et lui a posé quelques questions sur son parcours…
DJ : Bonjour Nicolas, peux-tu nous parler un peu de ton parcours.
NF : J’ai grandi dans une petite ville de Savoie où j’ai commencé la musique à 7 ans.
Mon premier professeur à l’école de musique m’a donné confiance, envie de jouer et pendant l’été, c’est le facteur du village de ma mère (Guillaumes 06) qui m’a appris à jouer à l’oreille et transmis la passion de la musique, du partage. Nous jouions dans les « festins » d’été dans le sud et les fêtes patronales.
La bienveillance de ces personnes et les valeurs qu’elles m’ont transmises ont beaucoup compté dans ma construction.
Vers l’âge de 10 ans, je suis entré dans un big band junior dirigé par un musicien très charismatique et multi-instrumentiste (Thierry Cazenave). Nous avons travaillé avec François Jeanneau alors directeur de l’ONJ pendant une semaine. Je pourrais élaborer un « story telling » séducteur en vous disant que ça avait été une révélation. Honnêtement, mon oreille de l’époque n’a pas compris grand-chose à la musique de François et son ONJ, mais une graine était semée…
Je me souviens encore aujourd’hui de la musique que nous avions travaillée : Jazzopithèque, Cilaos, Boucan Canot…
Par la suite, ma véritable « star » de la trompette a été Pierre Drevet, arrangeur également et habitant proche de chez mes parents, j’en suis devenu très rapidement fan. J’ai réussi après un parcours du combattant à m’inscrire à son cours pendant 2 ans. J’y buvais littéralement ses moindres paroles.
J’ai également travaillé avec Michel Rigot et Michel Ricquier qui enseignaient la trompette classique au conservatoire de Chambéry.
En 1993, j’ai fini ma scolarité au conservatoire de Chambéry et je suis rentré au conservatoire de Paris sur conseil de François Jeanneau qui y avait monté le département l’année d’avant.
A 17 ans, passer de ma petite ville de province, chez mes parents, à la capitale et son mythique conservatoire fut un choc mémorable.
J’ai commencé alors à faire « le métier ». Au début surtout dans des groupes de salsa. Dans les années 1995-2000, cette mode battait son plein. J’avais étudié un peu cette musique à Chambéry, je lisais bien la musique, ce qui a déclenché mes premières opportunités en tant que remplaçant au pied levé.
Puis, j’ai commencé à jouer dans presque tous les big bands, d’abord comme remplaçant puis pour certains, comme titulaire.
J’ai notamment joué dans le big band de Serge Adam « quoi de neuf docteur ».
Nous avons enregistré un disque de sa musique « 51 below », très original, complexe mais accessible, et de haut niveau. J’avais un solo sur une démarcation de « Eyes of the Hurricane » d’Herbie Handcock , rebaptisé « Jungle hurricane » par Serge, un tempo très rapide.
J’ai ainsi pu me faire connaître et être recruté par Didier Levallet sur conseil de François Jeanneau pour son Orchestre National de Jazz, j’y ai joué de 1997 à 2000.
Didier Levallet est un homme très bienveillant, avec beaucoup de sagesse et qui laissait ses musiciens s’exprimer librement musicalement. J’étais encore un ado lorsqu’il m’a recruté. Son regard m’a porté et donné confiance en moi et sa vision a ouvert mon esprit également. Je vous avoue l’avoir réalisé quelques années après.
J’ai ensuite créé en 1998 « Le Paris Jazz Big Band » avec Pierre Bertrand, un camarade du conservatoire, que les arrangeurs connaissent bien. C’est un passionné comme moi par ce format.
L’orchestre a duré 13 ans, c’était un laboratoire incroyable. Nous y jouions notre musique sans concession. Le casting conférait également à l’orchestre une personnalité unique par la forte personnalité des solistes qui le composaient. Je dirai qu’il y avait un côté « village d’Astérix et Obélix » avec pour potion magique le plaisir de se retrouver.
J’ai commencé également à travailler avec « Kosinus » comme illustrateur sonore, je continue à ce jour. C’est une excellente école de l’écriture, et son éditeur Eric Mallet m’a énormément apporté et aidé à construire différentes façons d’écrire, de répondre à un cahier des charges établi, à fixer une cible bien précise quant à la direction artistique.
J’ai commencé à enregistrer également mes projets en 2004, en parallèle du big band et de mes activités de sideman (notamment le groupe de Dee Dee Bridgewater, Lucky Peterson, Richard Galliano, Kyle Eastwood…). J’ai enregistré 11 albums comme soliste à ce jour.
La même année, j’ai été recruté également pour monter le cursus de la classe de jazz de l’actuel CRR de Toulon qui n’était alors pas labélisé comme tel et se structurait pour le devenir. Transmettre est induit une nécessité d’évolution personnelle et de remise en question perpétuelle. J’adore le sud de la France et particulièrement le Var et le haut pays niçois.
En 2010, j’ai créé un premier festival avec la SPEDIDAM. Ce festival est devenu « pilote « du réseau SPEDIDAM. J’ai créé 4 festivals en tout dans ce cadre. Contribuer à la diffusion de cette musique et à la mise en relation des artistes et de leur public dans de bonnes conditions me tient à cœur, c’est un véritable acte militant pour soutenir notre profession et contribuer à la diversité et la richesse culturelle de notre pays.
En 2022, j’ai rencontré François Veillon et un lieu magnifique à Toulon ou j’habite : « Le télégraphe ». Il m’a proposé d’y créer un lieu qu’il a baptisé « le Folmer Club »
Initialement, « Folmer Show », mais connaissant l’esprit taquin du métier, j’ai préféré son option « Folmer club ». L’idée est de proposer une programmation de créations, de rencontre d’un haut niveau artistique, d’y créer un « orchestre maison ». Depuis octobre, le démarrage s’est fait en trombe, affichant complet tous les concerts. Cette nouvelle aventure me passionne.
DJ : Quelle sont tes principales influences ?
NF : J’ai commencé à écouter du jazz par le jazz rock, les frères Brecker. Je garde un lien affectif très fort avec leurs albums, puis le big band lumière de Laurent Cugny dont j’ai fait partie un temps, puis Wynton Marsalis.
Voici l’explication : lors de mes jeunes années, il n’y avait pas d’internet, les CD étaient chers et étaient la seule possiblité d’accès. Dans ma petite ville, on trouvait plutôt les albums de Michel Sardou que ceux de Coltrane ou de Miles.
J’ai eu la chance d’avoir comme ami le saxophoniste Hervé Francony qui me copiait des cassettes. Nous avons 8 ans d’écart et J’étais encore collégien lorsque lui avait déjà les moyens de s’acheter des disques.
Thierry Cazenave (chef du big band junior) me faisait découvrir « les singers unlimitted », « Manhattan transfer » ou Supertramp.
Je connais dans les moindres détails la vingtaine d’albums auxquels j’ai eu accès avant de monter à Paris.
De ce socle, je dirais avoir eu comme influence principale (comme trompettiste) : Pierre Drevet puis Wynton Marsalis, puis seulement après Miles Davis, Freddie Hubard et les autres. Je ne me suis jamais limité à imiter seulement des trompettistes, j’ai relevé aussi Michael Brecker, Kenny Garret, Kenny Kirkland, Cannonball Adderley, John Coltrane, Stefano D. J’allais dire, en principe « comme tout le monde » …
J’ai donc eu une période très classique et très jazz rock /funk/électro (j’ai joué dans un des premiers groupes électro Français « NOJAZZ », ou Paco Sery groupe).
Puis j’ai rencontré Daniel Humair (2009), Michel Portal et Dave Liebman, et avec Emil Spanyi et Laurent Vernerey nous avons formé un ensemble que j’ai adoré, ouvert, mais avec de l’écriture, à la fois le côté libre et « free », mais avec tout le background de l’histoire du jazz.
Niveau écriture, j’ai toujours adoré le format big band. Le lien affectif est évident, jeune adolescent j’attendais comme le Messie la répétition du samedi, je n’en ai raté aucune en 7 ans. Au-delà de la musique c’est aussi l’aventure humaine qui m’a toujours également plu.
J’adore aussi les orchestres à cordes, les orchestres symphoniques en particulier et la musique française du vingtième.
DJ : Comment es-tu venu à l’écriture et à l’arrangement ?
NF : Dans le big band junior dont je vous parlais, j’ai eu assez vite envie de composer. De façon très instinctive au départ, et honnêtement pas très réussie. J’écrivais mon arrangement la première semaine, je recopiais les partitions la seconde, le tout entre deux cours au collège. A la répétition, le chef, Thierry Cazenave m’accordait gentiment 20 minutes pour essayer ce que j’apportais, et je voyais qu’il respectait mon travail et il prenait toujours le temps nécessaire pour lire mes conducteurs et me faire des commentaires toujours très constructifs. Il était très doué, chanteur, chef d’orchestre, arrangeur, pianiste, batteur.
Il n’était pas obligé du tout je le précise !
Les copains pour certains jouaient le jeu, mais certains tiraient franchement la gueule. C’était donc assez stressant mais cette urgence et cette hostilité partielle m’ont forcé à tirer toute la sève de la moindre expérience que je proposais.
J’ai ensuite étudié avec Pierre Drevet l’arrangement pendant un an et je suis entré au CNSM et j’ai étudié avec François Théberge.
DJ : Quel est l’arrangement le projet d’écriture dont tu es le plus fier ?
NF : J’hésite entre la « Buleria » que j’ai écrite en 2001 pour le disque du Paris Jazz big band « Mediterranéo » et « Huyana » que j’ai écrite en 2012 pour le disque du Paris Jazz big band « Source(s)».
La Buleria est écrite avec toutes les »clés » traditionnelles du flamenco avec Louis Winsberg en soliste à la guitare.
« Huyana » est basé sur une clave en 15 temps traditionnelle de Bolivie que m’a montrée Minino Garay. Il y joue des « bata cajon ». J’ai écrit le thème dans l’esprit d’une mélodie traditionnelle avec développement.
DJ : Quel est l’arrangement qui n’est pas de toi mais dont tu aurais aimé être l’auteur ?
NF : « La valse des lilas » de Michel Legrand arrangée par Gil Evans dans le disque « Quiet Nights ». Lorsque j’ai rencontré Michel ça a d’ailleurs été notre premier sujet de conversation.
Une véritable magie s’opère dans cette version, beaucoup de points de montage si on y prête attention.
DJ : Comment en es-tu venu à la pédagogie et quels sont tes concepts en la matière ?
NF : Effectivement, je suis entré en 1993 au CNSM dans la classe de François Janneau. François Théberge a été recruté peu après et j’ai surtout travaillé avec lui. Ses cours sont très structurés avec des objectifs précis et clairs.
Il était exigeant et très attachant à la fois, je garde un excellent souvenir de ces années.
J’ai organisé le cursus d’écriture à Toulon sous la forme de 3 niveaux d’harmonie avec le trompettiste José Caparros au conservatoire de Toulon lorsque j’ai recruté pour créer le département jazz en 2004.
Une fois l’UE-UV d’harmonie obtenu, les élèves ont accès au cours d’arrangement qui se déroule sur 2 années.
L’examen d’harmonie valide l’autonomie des élèves dans leur pratique du jazz, ils savent « se débrouiller », analyser une grille de façon fonctionnelle, déterminer les modes associés aux accords (issus des gamme majeures et mineures et modes à transposition limitée), réaliser à 4 voix + la basse une grille d’accords avec conduite des voix, écrire une mélodie sur une suite d’accords donnée, harmoniser une mélodie donnée. Le tout avec une exécution « fluide » et assez rapide qui garantit leur autonomie, leur mise en application effective et la possibilité de suivre un cours d’arrangement pour ceux qui le souhaitent.
Je ne sépare pas l’harmonie tonale et modale sous forme de cycle annuel compte tenu de l’objectif final et des profils des élèves.
L’arrangement en première année se concentre sur l’études de différentes formes classiques existantes, et à la rédaction d’un sketche de leur arrangement.
Nous abordons également l’organologie des instruments que nous allons utiliser dans nos travaux. (Saxophones, trompettes, trombone, piano, contrebasse, basse, batterie).
J’utilise la méthode de Bill Dobbins « jazz arranging and composing linear approach » pour étudier l’harmonisation de mélodie à 2, 3 et 4 voix.
Je commence souvent par 4 voix, en prolongation de ce qu’ils ont abordé en harmonie.
Je demande aux élèves d’écrire un maximum pour les ateliers, ce qui dépend de la motivation en fonction des années. Je constate une baisse de passion depuis 2010, même s’il reste toujours une poignée d’élèves très investis qui attrapent le « virus ».
Certains ne réalisent pas la chance qu’ils ont d’être joués.
Je leur demande un projet à rendre par trimestre que nous enregistrons de sorte qu’il y ait une application concrète des éléments abordés.
La deuxième année est consacrée à l’harmonisation à 5 voix et à l’étude du big band.
Là aussi, je leur demande l’écriture d’un projet par trimestre pour big band, les années où il n’y a pas eu de big band complet, je leur demandais l’écriture de projet pour la plus grande formation existante. C’est parfois moins évident à faire sonner et mon travail consiste à les assister lors de la réalisation de ces projets.
Ma pédagogie se résume à la transmission d’informations mise en application dans la réalisation immédiate de projets artistiques dans lesquels j’assiste mes élèves.
DJ : Quels sont tes projets ?
NF : J’ai enregistré plusieurs compositions pour big band à vocation pédagogique avec 2 rythmiques différentes : batterie, Stéphane Huchard, André Ceccarelli, basse : Philippe, contrebasse : Jérémy Bruyère, piano: Emil Spany, Laurent Coulondre.
Nous enregistrons les parties de soufflants avec Lucas Saint Cricq (alto/baryton), Stéphane Guillaumes (sax ténor) et Robinson Khoury (trombone, trombone basse).
Je souhaite sortir une collection d’œuvres classées par niveau. Il y a peu de matériel de musique actuelle classé par niveau, pour grand ensemble. Je travaille sur une application qui permet de travailler ces œuvres de façon ludique et pédagogique.
Par ailleurs, je prépare un projet avec l’orchestre de l’opéra de Toulon et une section rythmique mais c’est pour un peu plus tard. J’ai aussi été sollicité pour m’occuper d’un club à Toulon dans lequel il y a un concert tous les samedis. C’est aussi intense que passionnant.
DJ : Merci Nicolas ! Bonne chance pour tous ces projets, et nous avons hâte de t’accueillir en octobre pour ce stage/atelier de 2 jours à Angers !
Gilles Réa est un musicien, guitariste et pédagogue, discret et humble, peut-être trop discret et trop humble… C’est de mon point de vue, un des guitaristes importants du paysage jazzistique Français, par la fluidité de son discours, et la grande culture qui le nourrit. Mais c’est aussi un homme passionné par la transmission. Il enseigne depuis de nombreuses années, et nous aurons le grand plaisir de l’accueillir en octobre 2023 à Angers pour un stage de guitare jazz d’accompagnement, et un concert.
Chaine YouTube de transcriptions
Chaine YouTube d’interviews jazz
Lien vers le stage de guitare d’accompagnement en Octobre 2023 à Angers avec Gilles Réa
Podcast: Play in new window | Download (Duration: 16:35 — 19.0MB)
Frank Roberscheuten est un saxophoniste Hollandais de jazz « classique » et un pédagogue qui évolue sur la scène Européenne depuis de nombreuses années. Il organise tous les ans des Workshops de jazz traditionnel, dont un fameux à Ascona sur les bords du lac Majeur en Suisse Italienne. Ce stage réunit une dizaine de « teachers » et une cinquantaine de « students », pendant une semaine au début du mois de novembre, dans un cadre somptueux !
DJ : Hi Frank, can you tell us a bit about you ? your musical background, influences etc…
FR : I started playing the clarinet at age 12 and joined the local woodwind orchestra. Soon after that I got interested in Jazz, besides classical music. After winning a prize in Holland, my band got to perform at the Montreux Jazz festival in 1982. This was the beginning of my career as a professional musician.
My main influences are the musicians from New-Orleans and Duke Ellington.
DJ : How and why did you move to jazz music ?
FR : I got in touch with Jazz through a friend who had some recordings of the Dutch Swing College Band. This was a popular group in Holland and for many Dutch musicians this was the first exposure to jazz.
DJ : How would you define Jazz music in one phrase ?
FR : Jazz Music is American Music in which musicians have the freedom to improvise around the melody and/or the harmonies.
Soon after that I started listening to more original musicians.
DJ : If you were a standard ?…
FR : Daydream (Billy Strayhorn)
DJ : You are organizing several workshops in Europe and also a jazz swing festival, can you tell us about the Ascona workshop that takes place in November every year in Ascona (Swiss), since 25 years…
FR : This is a wonderful event over one week where 11 teachers meet around 45 students. We all stay in Hotel Ascona where there are several teaching rooms with piano’s. Every day we work with the students to improve there knowledge of traditional Jazz.
It is an event where the social aspect is just as important as the musical aspect, just like in Jazz.
DJ : What are your next projects ?
FR : Next I will be working with « The Three Wise Men » and « Nicki Parrott All Stars ». Also with Michel Pastre and Malo Mazurie we are working on a new group, The Fletcher Henderson Project. To be continued !!
DJ : Thanks Frank ! Looking forward to the next workshop !
Vous pouvez vous inscrire à ce magnifique stage ! L’équipe pédagogique et l’accueil sont fantastiques ! Des jams ont lieu tous les soirs.
Michel Bonnet est une figure du jazz traditionnel Français. trompettiste, arrangeur, photographe et graphiste. Docteur Jazz lui pose quelques questions, à l’occasion de la sortie d’un album de chants de Noël sur le label Frémeaux Associés.
DJ : Bonjour Michel, peux-tu te présenter ?
MB : Je suis trompettiste, photographe et graphiste, mais ma principale activité est le métier de musicien. Je l’exerce depuis un peu plus de 40 ans. J’ai eu la chance de faire partie de merveilleuses formations comme le Big Band de Claude Bolling, les Gigolos, Pink Turtle.. Qui m’ont promené dans pas mal d’endroits du globe. Les styles que je pratique sont le jazz New Orleans, le Swing, et toutes les déclinaisons du jazz classique.
DJ : Quelles sont tes principales influences ?
Read moreAlexis Lambert, accordéoniste de grand talent et jazzman, sort son premier album en compagnie de la clarinettiste Aurélie Tropez. Docteur Jazz a voulu en savoir un peu plus !… (L’interview a été enregistrée avant le Covid, car le disque aurait dû sortir il y a deux ans…)
Le lien pour vous procurer l’album !
Podcast: Play in new window | Download (Duration: 10:44 — 12.3MB)
Ellinoa, chanteuse compositrice et arrangeuse, révélée notamment par sa participation à l’ONJ, sort le deuxième album de son orchestre « Wanderlust ». Elle répond aux questions de Docteur Jazz.
DJ : Bonjour Camille, peux-tu te présenter ?
E : Ah ! ça commence bien, mon identité secrète est dévoilée ! Je préfère utiliser mon nom d’artiste Ellinoa. Quoi qu’il en soit, j’ai 34 ans, je suis chanteuse et compositrice. A vrai dire je ne me définis même pas vraiment comme arrangeuse car ce n’est pas une activité que j’exerce beaucoup pour les autres, seulement occasionnellement. Mais je suppose que composer pour des grandes formations fait de moi automatiquement une arrangeuse, quelque part !
DJ : Tu as une maman musicienne, mais comment as-tu décidé de faire ce métier, et quel est ton parcours ?
Read moreLe saxophoniste Cyril Dumeaux, leader de « Saxtape », ensemble de saxophones de la région Bordelaise, nous parle de la sortie de son premier album, et de son parcours…
DJ : Bonjour Cyril, peux-tu te présenter :
CD : Bonjour Stan, j’ai 44 ans, je suis originaire du Lot et Garonne, je suis saxophoniste à la musique de l’Air de Paris, professeur de sax a l’EMMD de Talence à côté de Bordeaux.
Je collabore en tant que musicien avec plusieurs formations comme Electro Deluxe Big band, Big One, Nico Wayne Toussaint, Monk …
DJ : Quelles sont tes principales influences et ton parcours ? :
CD : Mon parcours est assez traditionnel, j’ai débuté le saxophone à l’âge de 7 ans à l’école de musique de Tonneins (47) puis après un passage au Conservatoire de Bordeaux je suis rentré dans la classe de jazz de Jacky Berrecochea dans les Landes ( Dax et Mont de Marsan), après l’obtention de mon Dem de jazz, je suis rentré en 1998 à la musique de la 3ème région aérienne atlantique à Merignac puis en 2003 à la musique de l’Air de Paris pour intégrer l’orchestre de Jazz que tu as dirigé pendant 15 ans 😉
Mes influences sont assez éclectiques, mon premier « choc « musical à 13 où 14 ans a été Led Zeppelin et particulièrement Jimmy Page le guitariste pour ses solos légendaires. Puis est venu Jimmy Hendrix, Stevie ray Vaughan.
La terre s’est véritablement ouverte sous mes pieds lorsqu’à 17 ans, un ami m’a passé une K7 audio des Brecker’s Brothers et de l’album Heavy métal Be bop. Quoi ? Mais quoi ? On peut faire ça avec un saxophone ?
Read moreCe lieu magique accueillera en octobre 2022, un stage /masterclass d’initiation à l’univers du jazz, animé par Stan Laferrière.
Le blog a demandé à son propriétaire, Xavier Omerin et à toute son équipe, de nous présenter ce bel endroit et les activités qui vont s’y dérouler (Résidences d’artistes, concerts, stages, masterclass…)
DJ : Pouvez-vous nous dire en quelques mots quelle est l’histoire de ce lieu ?
Read moreIncontournable vocaliste et pédagogue de la scène Française, Déborah Tanguy se livre à Docteur Jazz !
Elle anime régulièrement avec Stan Laferrière des stages pour aborder le scat à Angers. Venez profiter de son expérience !
DJ : Bonjour Déborah, peux-tu te présenter ?
DT : Bonjour Stan, je suis née en Normandie à Caen. J’ai commencé la musique par le violon à l’âge de 5 ans 1/2 (après une vague trop courte période de violoncelle, c’est dommage c’est beau le violoncelle) j’ai fait des études au conservatoire qui m’ont donné de solides bases musicales. Un peu plus tard, vers 12 ans, j’ai aussi commencé le saxophone sans aborder le jazz à cet instrument car on m’avait trouvé un cours de sax classique. Un peu de déception mais beaucoup de travail technique qui font qu’après presque 30 ans d’arrêt je reprends le sax avec plaisir, même si j’ai des progrès à faire pour les impros.
A l’âge de 17 ans, alors que je faisais des voyages « comédies musicales », humanitaires et coopération entre jeunes, un musicien m’entend jouer du sax puis chanter et me dit : « Deborah c’est du jazz que tu dois chanter » et je réponds « d’accord mais je dois prendre des cours » et l’histoire a commencé comme cela.
Read moreSaxophoniste, flûtiste et pédagogue, David Sauzay est une figure du jazz Français. Docteur Jazz a voulu en savoir un peu plus avant de l’inviter pour le stage de Rythmique organisé à Angers en octobre prochain.
DJ : Bonjour David, peux-tu te présenter ?
DS : Né en 1972, je débute le saxophone à l’âge de 8 ans dans la classe de Roger Michel-Frederic à Villefranche sur Saône. En 1988, lors d’un échange avec l’école de musique de Doncaster en Angleterre dirigé par John Ellis je décide de devenir musicien de jazz. J’étudie alors au conservatoire de Lyon, à l’EMN de Villeurbanne avec Gilbert Dojat et à l’AIMRA avec Jacques Helmus.
J’ai eu la chance de rencontrer et de travailler avec Mulgrew Miller, Tete Montoliu, John Abercrombie, Tim Ries, les big bands d’Albert Mangelsdorf et Carla Bley. En 1994, je suis membre actif du Collectif MU (créé la même année). Ce collectif de musiciens se rassemble pour jouer toutes les nuits dans une cave à Macon qui deviendra le Crescent Jazz Club composé de Francois Gallix, Eric Prost, Philippe Garcia, Gael Horellou, Laurent Sarrien, Laurent Courthaliac, Jean-louis Bonneton, Emmanuel Borghi, Fabien Marcoz et moi-même. Ce Collectif remporte le 1er prix du concours international de Jazz à Vienne en 1995 et le 1er prix du concours de la Défense en 1996. En parallèle , je joue dans l’ORJ de Grenoble dirigé par Gilles Lachenal et le Quintet de Simon Goubert avec Michel Grallier.
Read moreSaxophoniste et pédagogue, Pierrick Menuau est un musicien très actif sur la scène Française. Il a en outre créé la classe de jazz au CRR d’Angers. Docteur Jazz lui a posé quelques questions…
DJ : Bonjour Pierrick, peux-tu te présenter ?
PM : Je suis saxophoniste et professeur. Je dirige et coordonne le département jazz au CRR d’Angers, où j’ai créé la classe depuis 2007. En parallèle, je me produis avec mes projets.
PM : Mes influences sont nombreuses et très variées, elles vont de Duke Ellington à Sonny Rollins, en passant par Billie Holiday, Cole Porter, Wayne Shorter, Don Cherry… Pour ne citer qu’eux.
Steve Walker est un trompettiste Britannique , arrangeur et chef d’orchestre d’un big band, à la carrière impressionnante. Il publie toutes les semaines sur son site, un podcast mettant en valeur tout ce que la planète compte de compositeurs et arrangeurs de big bands actuels ! Quelle bonne idée ! J’ai moi même pu découvrir nombre d’orchestres étrangers totalement inconnus ! (le lien pour écouter ces podcasts en fin d’article).
Docteur Jazz avait envie d’en savoir un peu plus sur le parcours, les activités et les projets de Steve, et vous en faire profiter bien sûr !
DJ : Hi Steve, can you tell us a bit about you and your musical background ?
SW : Born in Middlesbrough, Steve, the son of bandleader Arnie Walker began his professional musical career at the tender age of 14 after becoming a full time member of the Musicians Union. After serving his apprenticeship in the tough north east clubland and dance band scene he went on to study trumpet with Arthur Butterworth and David James at Huddersfield and graduated with a BA (Hons) Degree in Music in 1983.
Read moreGuitariste et compositeur de la jeune génération, Robin Nitram sort ces jours-ci un album avec le Motto Trio : « Vroum Vroum ». Il répond aux questions de Docteur Jazz.
DJ : Bonjour Robin, peux-tu te présenter ?
RN : Je m’appelle Robin Nitram et je suis guitariste et compositeur. J’ai étudié le jazz ainsi que l’arrangement et la composition à l’International Music Educators of Paris (IMEP) durant cinq années (de 2011 à 2016) avec notamment Rick Margitza, Chris Culpo et Peter Giron puis deux autres années au CRR de Paris (de 2016 à 2018) pour me perfectionner aux côtés de Manu Codjia, Pierre Bertrand, Emil Spanyi…
DJ : Quelles sont tes principales influences ?
RN : Musicalement je suis très influencé par l’esthétique du label allemand ECM et aussi par le jazz qui est joué à Chicago notamment avec la AACM et le label International Anthem. Je suis aussi beaucoup influencé par mes voyages au Vietnam, en Europe et aux États-Unis, j’ai rencontré pleins de gens et vécu des expériences incroyables. Et enfin, mes collègues musiciens, ma famille et mes amis. J’ai vraiment l’impression d’être entouré de belles personnes et c’est une chance inouïe.
DJ : Un mot ou une phrase pour définir le jazz ?
RN : Controlled Freedom. Que je traduirai par liberté réfléchie. C’est à dire qu’on est libre de faire ce qu’on veut mais on a pleinement conscience que c’est un équilibre constant vis à vis de la conception de la liberté qu’ont les autres aussi. Il y a beaucoup de bienveillance dans cette phrase (qui est d’Herbie Hancock).
Read moreBassiste et compositeur, Laurent Bonnot fait partie d’une nouvelle génération de jazzmen qui cultive son héritage poly-culturel. Avec l’album Hong qui sort actuellement, il nous livre une écriture très personnelle, avec une instrumentation originale. Docteur Jazz lui a posé quelques questions !…
DJ : Bonjour Laurent, peux-tu te présenter ?
LB : Après avoir étudié le violon et la guitare jazz (au CRR de Dijon), je me suis orienté par hasard vers la basse électrique après avoir fait un remplacement dans un groupe de salsa pour une tournée d’été. Je me suis pris de passion pour l’instrument que j’ai commencé à travailler plus sérieusement et j’ai eu la chance de pouvoir en vivre très rapidement. Je suis devenu intermittent dans des groupes plutôt rock ou world en jouant 60 à 80 concerts par an pendant 7 ans.
Puis je suis rentré au CMDL (Centre musical Didier Lockwood) pour y étudier pendant deux ans. Après cette expérience marquante et insatisfait de mon niveau instrumental, j’ai fait un vrai choix de vie en abandonnant l’intermittence et en me consacrant à l’étude de mon instrument à raison d’au moins 5 heures de pratique quotidienne afin de m’affranchir des codes techniques et des langages musicaux (le bop notamment) vers lesquels je m’orientais.
DJ : Quelles sont tes principales influences ?
LB : En tant qu’instrumentiste mes influences sont principalement « jazzistiques » mais je n’ai pas été influencé par les bassistes mis à part Carles Benavent. J’écoute beaucoup de bassistes pour le placement, le drive, le groove mais plus pour les étudier que pour m’en inspirer. Je suis d’avantage influencé par des saxophonistes et des guitaristes. Matthieu Donarier m’a beaucoup influencé (en tant que soliste) dans la construction des solos, des phrases, du placement, de l’esthétique générale de ses solos. Même si depuis peu, j’ai changé complétement de technique (je joue beaucoup en aller-retour à l’index ou en accords) et je perds un peu le phrasé « coulé » du saxophone pour m’orienter vers autre chose.
Read moreJérôme Etcheberry est l’un des plus éminents et talentueux trompettistes actuels de jazz classique. Il est, entre autres, l’un des grands spécialistes de la musique de Louis Armstrong et Bix Beiderbecke. Il nous parle de son parcours et de l’album « Satchmocracy » en octet, qui vient de sortir chez Camille Productions. Docteur Jazz aura le grand plaisir de l’accueillir en masterclass au mois de juin prochain, pour le stage « New-Orleans » organisé à Angers !
DJ : Bonjour Jérôme, peux tu te présenter ?
JE : Alors, je suis trompettiste/arrangeur/compositeur et chanteur à l’occasion. Je suis actif dans une niche plutôt « jazz classique » depuis de nombreuses années. En ce moment je joue avec le « Duke Orchestra » de Laurent Mignard, Hugh Coltman, les « Krazy Kapers » et un trio avec Michel Pastre et Louis Mazetier. Je dirige aussi un orchestre de danse : les « Swingberries » et un octet : la « Satchmocracy ».
Je suis né en 1967 à Arcachon.
L’envie d’improviser a été très présente depuis mes premières gammes et c’est la rencontre avec des musiciens passionnés qui m’a poussé à creuser toujours plus profondément dans la mine du « Jazz ». Quelques pépites plus tard, la passion est toujours intacte et le plaisir de partager cet or est primordiale.
Pianiste, compositrice et pédagogue, Leila Olivesi est une artiste complète, très présente sur la scène du jazz Français. Elle vient de publier un ouvrage pédagogique très intéressant et répond aux questions de Docteur Jazz.
DJ : Le parcours de Leila est assez impressionnant. Jugez plutôt :
Diplômée en philosophie et en musicologie à la Sorbonne, en piano jazz, formation musicale, écriture et orchestration au conservatoire et à l’IACP. Prix et distinctions : Ellington composers, Coup de coeur de l’Académie Charles Cros, Académie du Jazz, Tremplin jazz à Montmartre, Trophées du Sunside, Tremplin jazz île de France, La Défense, Jazz primeur de Culture France, Prix Sacem et Prix Défi Jeunes.
Read moreEn cette rentrée scolaire 2021, le blog a décidé de faire quelques portraits et interviews d’enseignants (enseignantes) du jazz. Robin Notte, Clavieriste polyvalent de grand talent et pédagogue, répond aux questions de Docteur Jazz.
DJ : Bonjour Robin, peux tu te présenter ?
RN : Je m’appelle Robin Notte, je suis pianiste, clavieriste. Je mène en parallèle une carrière de musicien (leader et accompagnateur) et de pédagogue. Coté pédagogie, je suis spécialisé dans l’enseignement du Jazz. En revanche artistiquement, j’ai fait énormément de projets de musiques actuelles dans toutes sortes d’esthétiques. Depuis une dizaine d’années je parcours les routes, principalement aux cotés d’artistes de la chanson française.
DJ : Quel est ton parcours ?
RN : J’ai commencé la musique a l’âge de 8 ans dans une petite école de musique municipale de Seine et Marne. Un peu de piano classique d’abord, puis au bout de 5 ans, j’ai arrêté pour prendre des cours de piano Jazz avec le prof de l’école. Comme ça me plaisait bien, à l’âge de 15 ans mes parents m’ont inscrit dans un stage de jazz d’été. Ce stage a changé ma vie. J’y ai rencontré un certain Julien Dubois , jeune saxophoniste de mon âge qui était super doué et super motivant. En sortant de ce stage j’ai décidé que je voulais faire de la musique toute ma vie et j’ai monté mon premier groupe avec lui. J’ai fini le lycée et après le bac, je suis rentré au Conservatoire départemental de Noisiel, dans l’espoir de passer les diplômes mais ça s’est mal passé avec le prof de piano. J’ai quitté le conservatoire, et à partir de là je me suis fait tout seul, en cherchant les réponses par moi-même. J’ai appris en dévorant « le livre du piano jazz de Mark Levine » en écoutant énormément de jazz, en repiquant des disques, en m’entourant de musiciens plus forts que moi et en écoutant leurs précieux conseils. J’ai suivi quelques cours avec le fabuleux Emil Spanyi aussi.
Read moreEn cette rentrée scolaire 2021, le blog a décidé de faire quelques portraits et interviews d’enseignants (enseignantes) du jazz. Cécile Messyasz, chanteuse et pédagogue, nous parle de son expérience avec recul et humilité…
DJ – Bonjour Cécile, peux-tu te présenter ?
CM – Je suis chanteuse de jazz et professeure de jazz vocal dans une école de musique associative qui se situe dans le petit village varois dans lequel je vis. J’enseigne aussi ponctuellement dans d’autres structures de la région. J’anime régulièrement des stages courts (deux jours) mais aussi des stages plus longs (une semaine) un peu partout en France notamment à Paris avec mon amie chanteuse Sonia Cat-Berro.
Read moreLe pianiste autodidacte Erroll Garner aurait eu 100 ans il y a quelques jours ! Né le 15 juin 1921 à Pittsburg et décédé le 2 janvier 1977 à Los Angeles, ce musicien, catalogué par la critique au début de sa carrière (à l’instar de son collègue Ahmad Jamal) comme « pianiste de bar » (Mon dieu, faut-il ne pas avoir d’oreille et aucun sens du swing !), s’est vite fait une place dans le « top ten » des pianistes de jazz les plus célèbres de l’histoire du jazz. Il réalise la meilleure vente de disque de jazz instrumental de tous les temps avec « concert by the sea » enregistré en 1955. Ce fut le 1er disque de jazz au monde à dépasser le million de ventes en 1958.
Read moreVocaliste incontournable de la scène internationale, David Linx répond aux questions de Docteur Jazz. Nous aurons le plaisir de l’accueillir lors d’une des prochaines sessions du stage de Scat à Angers !
DJ : Bonjour David, merci de prendre le temps de cette interview sur le blog ! Peux-tu te présenter ?
DL : Je m’appelle David Linx, je suis chanteur de jazz, compositeur et parolier (pour d’autres artistes et chanteurs/chanteuses). Je suis professeur de chant et ensembles vocaux depuis 25 ans à la section jazz du Conservatoire Royal de Bruxelles, ainsi que professeur invité au conservatoire d’Amsterdam aux Pays-Bas depuis environ 10 ans. Professeur en résidence à la Jazz Academy de Sienne en Italie depuis cette année, je donne également des masterclass lorsque je suis en tournée (Capilanou University au Canada, Wharton Institute dans le New Jersey, NYC appreciation classes, Taiwan, Brésil, etc…).
Read moreChristophe Davot, guitariste, banjoïste et vocaliste de grand talent, répond aux questions de Docteur Jazz, et nous présente son projet « Paris Gadjo Club ».
DJ : Bonjour Christophe, peux-tu te présenter ?
CD : Je suis guitariste, banjoïste, chanteur, interprète, arrangeur, compositeur et preneur de son.
DJ : Quelles sont tes principales influences ?
CD : Grâce à mes parents et frères et sœurs j’ai eu la chance de baigner dans différents univers de bonne musique depuis ma plus tendre enfance. Cela va de la musique classique jouée par ma mère pianiste (1er prix de conservatoire), aux musiques jazz, folk, pop, la chanson francophone bien-sûr et la musique latine entre autres styles. En ce qui concerne plus précisément le jazz, c’est mon oncle guitariste Anglais Tony Male qui m’a transmis le virus de Django Reinhardt quand j’avais 13-14 ans . Il était lui même un excellent guitariste ami de Joe Pass, capable de jouer à la note les solos du géant manouche. J’aime autant vous dire que ça marque au fer rouge la mémoire d’un ado et ça a orienté mes choix par la suite.
Read moreContrebassiste, compositeur et arrangeur, Patrice Caratini est depuis des décennies, un acteur important de la scène du jazz Français. Il vient de recréer avec l’ONJ, une pièce majeure de l’oeuvre d’André Hodeir (Article à lire sur le blog). Il a bien voulu répondre à quelques questions au micro de Docteur Jazz.
Anna Livia Plurabelle par Patrice Caratini et l’ONJ
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Vocaliste, bassiste et arrangeur Français de tout premier plan, Jean-Baptiste Craipeau évolue dans le monde du jazz vocal (mais pas que), en solo bien entendu, mais aussi au sein d’un groupe vocal international « A Cappella » qui compte parmi les meilleurs de la planète : ACCENT.
Jean-Baptiste répond à mes questions et nous présente son travail…
DJ : Bonjour Jean-Baptiste, peux-tu te présenter et nous parler un peu de ton parcours ?
Read moreVocaliste de grand talent, Camille Bertault est une artiste et une musicienne complète. Touchant aussi bien au jazz, à la musique classique, à la chanson Française, au théâtre, c’est une figure incontournable du jazz vocal actuel. Elle a bien voulu répondre aux questions de Docteur Jazz…
Podcast: Play in new window | Download (Duration: 20:32 — 38.0MB)
Vocaliste et cornettiste inclassable (et c’est tant mieux), Médéric Collignon est une figure incontournable du jazz vocal hexagonal. Sa culture, sa technique vocale impressionnante, son style et ses influences, nous font voyager dans des univers très variés et parfois même iconoclastes… Grand admirateur de Louis Armstrong, son exubérance (toujours à propos, musicalement) me fait terriblement penser à la chanteuse Allemande Nina Hagen. Médéric répond aux questions de Docteur Jazz.
Médéric sera l’un des prochains intervenants au stage d’été de SCAT organisé par Docteur Jazz !
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Karine GENE « Sula », passionnée de chant, chanteuse et formatrice.
Karine a commencé sérieusement l’apprentissage du chant, de la théorie musicale et de la scène, à Londres avec des cours du soir au Goldsmiths College, dans les années 2000. Depuis, elle a évolué dans divers groupes (reggae, blues, jazz, ballades d’Afrique de l’Ouest, rock).
Elle accompagne les chanteurs en devenir à travers le blog « Plus que du chant » . Le but de ce blog, est d’apprendre à chanter et à développer son univers musical : cela implique d’acquérir ou de développer la confiance en soi, d’identifier ses goûts, de découvrir les pratiques du chant au travers de divers styles musicaux, de dépasser ses a priori et limites, de s’autoriser à chanter en langues étrangères… Tout cela en plus du travail pur de la technique vocale. Tout ce par quoi elle est passée…
Voici son témoignage sur l’univers du SCAT. Elle vient de commencer la formation sur le Scat, proposée par le blog, et nous fera part de son expérience d’apprentissage… A suivre donc !
Mon premier cours de scat
Je viens partager avec vous mes pensées, juste avant mon premier cours de scat, il y a une vingtaine d’années…
Read moreContinuons notre petit tour du monde du SCAT dans le cadre du « mois du vocal » sur le blog. Artiste américaine installée en France depuis de nombreuses années, Michele Hendricks perpétue avec un immense talent, la tradition familiale (Son père Jon est un grand scatteur, fondateur du trio vocal « Lambert, Hendricks & Ross »). Elle répond aux questions de Docteur Jazz…
Une petite bio de Michele :
Michele HENDRICKS, chanteuse Américaine, auteur-compositeur, monte sur scène à huit ans avec son père Jon HENDRICKS, lui-même chanteur, parolier et fondateur du fameux trio vocal Lambert, Hendricks & Ross. Dès l’âge de quinze ans, Michele tourne régulièrement en Europe avec son père, jusqu’à la fin de ses études de danse et de théâtre à Londres. Elle poursuit des études musicales à San Francisco, avant de revenir à New York, dont elle est originaire, pour deux ans durant lesquels elle travaille avec Buddy Rich et Stan Getz.
Read moreDans le cadre du mois du vocal sur le blog, continuons à explorer le scat à travers le monde… J’aimerais vous présenter cette artiste indienne exceptionnelle, vocaliste et flûtiste, que j’ai découverte il y a quelques mois sur YouTube (Le net a parfois des aspects bien réjouissants !). Le l’ai contactée, et elle a accepté de répondre à mes questions… Un petit aperçu de son talent ICI
DJ : Hi Varijashree, Indian traditional music seems to be a bit far from jazz music (anyway… maybe not that far…) How did you come to Jazz music?
Read moreDans le cadre du « mois du vocal » sur le blog Docteur Jazz, j’aimerai vous présenter quelques vocalistes étrangères… C’est le cas de Kateryna Kravchenko, chanteuse, compositrice et arrangeuse Ukrainienne, que j’ai découverte par hasard sur YouTube avec une vidéo, où elle double un solo de Dizzy Gillespie… Elle a bien voulu répondre à quelques questions.
DJ : Hi Kateryna, can you give us a short presentation ?
KK : My name is Kateryna Kravchenko. I am a native Ukrainian jazz singer and composer, now living in Germany. Since 2013, I’ve been actively participating in various jazz competitions and festivals in which I’ve won many awards. I performed with the Alexey Petukhov Quartet, sharing stage with Allan Harris, Eve Cornelious, Benny Benack III and Rachel Therrien. Since 2018, I’ve been studying Jazz Vocals at the Carl Maria von Weber School of Music in Dresden. At the end of 2020, I and my band released our debut album Stories.
DJ : Which are your main influences ? (Singers-musicians-styles)
KK : When I was 11 years old, my vocal teacher had me listen to a recording of Ella Fitzgerald singing Airmail Special. I’d never heard ‘scatting’ before and this recording completely changed my life. It was so fascinating! I wanted to listen to it day and night! I believe this passion is what inspired me to become a jazz musician. In recent years, I’ve mainly studied music that focuses on singers like Cécile McLorin Salvant, Jazzmeia Horn, Kurt Elling, Bobby McFerrin, Gretchen Parlato, and Norma Winstone. I’m also putting more and more effort into composing my own music, for which I’m mostly inspired by the works of Wayne Shorter, Avishai Cohen,and Kenny Wheeler.
DJ : What do you think about « scatting » in jazz vocal’s world ?
KK : I believe that thanks to « scatting », a singer’s voice becomes more like an instrument, and this gives singers the opportunity to improvise, and express their musical individuality.
DJ : Just a word or a simple phrase to define jazz ?
KK : Originality & creativity in expressing deep, intense moods.
DJ : If you were a jazz standard ?
KK : Hmm… I’d say Joy Spring by Clifford Brown.
DJ : What are your projects ?
KK : In 2018, I brought together a quartet of musicians from Brazil, Poland and Germany; and I like composing and arranging music with them. Recently we released our debut album Stories. Since 2020, I became a member of the National German Youth Orchestra — BuJazzO, which I enjoy singing in as part of their vocal ensemble and big band. The exchange of musical experiences with my homeland is also very important to me. I hope my band will soon be able to play concerts in Ukraine again, as well as hold workshops in children’s music schools there in order to develop the jazz culture of my country.
DJ : Thank you so much Kateryna, we will (I will, for sure) follow your works. Take care !
Stan
Une formation et un stage de SCAT sont disponibles dans la boutique du blog, pour tous les niveaux…
Merveilleux trompettiste, Fabien Mary irradie la scène musicale du jazz Français et international depuis deux bonnes décennies. Je l’ai connu tout jeune, et j’ai eu le plaisir de jouer à ses côtés, notamment en l’invitant dans mon Tentet dans les années 2000. Le blog est aussi là pour donner un petit coup de projecteur sur les beaux projets, et notamment lorsqu’il s’agit d’écriture ! Fabien lance une campagne de collecte de fonds pour produire son projet en Big band (avec le magnifique « Vintage Orchestra ») dont il a signé toutes les orchestrations ! Je lui ai donc posé quelques questions…
DJ : Peux tu te présenter ?
Read moreGuitariste et pédagogue depuis le milieu des années 90, Cyril Achard présente et partage sa passion et sa science de l’harmonie, au travers de publications passionnantes et d’un site web. Docteur Jazz avait envie de mettre en valeur son travail exceptionnel sur le sujet, et de l’associer à la formation sur l’ARRANGEMENT JAZZ proposée par le blog, tant la complémentarité des deux approches semble évidente.
Cyril a bien voulu répondre à quelques questions !
– Bonjour Cyril, peux tu te présenter ?
Read moreAttention ! Voici la jeune garde de l’arrangement Français ! Une plume à découvrir, avec déjà une très belle maturité et un univers personnel… Philippe Maniez répond aux questions de Docteur Jazz.
DJ : Bonjour Philippe, peux tu te présenter ?
PM : Je m’appelle Philippe Maniez, en tant que musicien je m’identifie à peu de choses près comme toi : batteur, pianiste, compositeur, arrangeur et directeur de projets. Je suis né d’une mère américaine et d’un père français, tous deux chanteur/chanteuse lyriques. La musique et les langues ont donc évidemment fait partie de mon background (petite blague d’arrangeur au passage…). J’ai étudié la batterie jazz et les percussions classiques à Lyon, avant de faire une année d’échange à UCLA puis d’intégrer le CNSM de Paris, d’où je suis sorti en 2015. Actuellement, j’ai la chance d’enseigner et de partager mon intérêt pour l’arrangement au sein du Centre des Musiques Didier Lockwood.
DJ : Quels sont les arrangeurs qui t’ont le plus influencés ?
PM : J’ai eu une expérience choc lors du premier concert du Amazing Keystone Big Band à la Clé de Voûte à Lyon (à l’époque c’était juste « The Keystone Big Band ») en 2010 il me semble. Les arrangeurs n’étaient autres que les fantastiques Bastien Ballaz, Jon Boutellier et Fred Nardin, ainsi que quelques pièces arrangées par François Théberge et Sandrine Marchetti. Ils portaient déjà un grand intérêt pour la musique pour grand ensemble, et avaient monté de toutes pièces un répertoire d’arrangements de leur cru. J’étais au premier rang, et j’ai pris une énorme dose de son ! Je suis reparti du concert impressionné et séduit par l’incroyable expérience humaine de réunir tant de musiciens sur scène.
Read moreMerveilleuse musicienne, Aurore Voilqué fait partie de cette “nouvelle vague” de violonistes de jazz, dont le blog souhaite mettre en valeur quelques unes de ses représentantes .
DJ: Bonjour Aurore, peux tu te présenter ?
AV : Je suis née avec un violon entre les mains. J’ai commencé à jouer à l’âge de 4 ans et n’ai jamais arrêté !
Après quelques expériences dans la musique classique au sein de différents orchestres, puis quelques années à jouer dans le métro parisien pour gagner mes premiers sous, j’ai décidé de monter « l’Aurore Quartet » en 2003.
J’enregistre mon premier album en auto-production, puis démarche moi-même les bars, les restaurants, les festivals mais aussi les agences d’événementiels pour gagner ma vie et surtout pour faire travailler les musiciens qui m’entourent.
De fil en aiguille, de rencontres en rencontres j’évolue dans le milieu du jazz manouche et très vite je travaille aux cotés de Thomas Dutronc qui m’appelle régulièrement pour l’accompagner lors de ses tournées en France. Je fais d’ailleurs partie du line up du dernier album de Thomas Dutronc « live is love » sorti chez le label de jazz mythique « Blue Note ».
En 2009 je pars jouer au Birdland à New York aux côtés du guitariste Samson Schmitt et de l’accordéoniste Ludovic Beier.
En 2017 je joue à Los Angeles avec Sammy Daussat et Noé Reinhardt
J’enregistre également un album aux cotés de Rhoda Scott mais aussi un autre en septet avec une excellente section de soufflants avec laquelle nous irons en Suisse pour une résidence unique avec des musiciens de Grèce, de Turquie, du Maroc et de Suisse. Un album est enregistré par cette formation exceptionnelle en 2015 : « Orient Occident »
Récemment j’ai enregistré un album electro Jazz avec un projet du nom de « Mayfair » suite a une commande du festival Jazz en Baie. Le disque est sorti en 2018.
La même année, j’ai enregistré un disque aux côtés d’Angelo Debarre où je retrouve l’origine de sa passion : la musique manouche. Aux côtés de ce guitariste hors pair, je réalise un disque pur au vrai son gitan que j’aime tant.
Depuis décembre 2017 je suis programmatrice du Jazz Café Montparnasse et me plait à faire ce métier en plus de celui d’artiste, afin de connaître les deux côtés du décor.
DJ : Quelles sont tes principales influences ?
AV : Indubitablement Django Reinhardt et Stéphane Grappelli, le jazz manouche, le swing.
DJ : Un mot ou une phrase pour définir le jazz selon toi ?
AV : le jazz pour moi est une liberté structurée qui correspond parfaitement à mon caractère.
DJ : Si tu étais un standard de jazz ?
AV : Si j’étais un standard de jazz je pense que je serais « I’ll surrender dear »
C’est beau, c’est doux, ça swingue et c’est sensuel. Les paroles sont magnifiques.
DJ : Quels sont ton meilleur et ton pire souvenirs ?
AV : Mon meilleur souvenir ? Je pense que j’en ai plusieurs. Le concert aux côtés de Thomas Dutronc à l’Olympia alors que j’étais enceinte jusqu’au cou… L’expérience du projet « Orient Occident » auquel j’ai participé. Ce concert de fin de résidence avait lieu devant un public composé principalement de prêtres, d’Imams et de Rabbins… Exceptionnel !
Le pire souvenir ? Jouer dans un couloir d’une société dans les courants d’airs où il n’y avait personne…
DJ : Que penses-tu de la place qu’occupe ton instrument dans le jazz ?
AV : le violon n’a pas une aussi grande place en jazz que la trompette ou le sax mais il a son histoire et je la trouve importante. Grappelli bien sûr mais aussi chez les américains comme avec Stuff Smith ou Ray Nance qui a joué aux côtés de Duke. Le son des américains de l’époque est plus « crade » que celui de Grappelli mais j’aime beaucoup ça. Il en sort une certaine vérité.
DJ : Quels sont tes projets ?
AV : Je viens de sortir en octobre 2020 un album « un soir d’été », deuxième opus aux côtés d’Angelo Debarre, Mathieu Chatelain et Claudius Dupont, pour lequel nous avons invité Thomas Dutronc et Sanseverino.
Ça c’était suite au premier confinement.
Pendant le deuxième confinement j’ai auto produit un minidisque bonus de 6 titres sur lequel notre trio de base (Chatelain, Dupont et moi) a invité 3 des meilleurs guitaristes de jazz français : Adrien Moignard, Sébastien Giniaux et Rocky Gresset.
Mon plus beau projet serait de pouvoir recommencer à jouer en public comme avant…
DJ : Merci Aurore, bonne route à toi !
Merveilleuse musicienne, Eva Slongo fait partie de cette « nouvelle vague » de violonistes de jazz, dont le blog souhaite mettre en valeur quelques unes de ses représentantes. Eva est également enseignante et propose ses formations sur le blog « Apprendre le violon jazz » dont le lien est disponible en fin d’article.
DJ : Peux tu te présenter ?
ES : Je m’appelle Eva Slongo, je suis violoniste et chanteuse Suisse, et cela fait une dizaine d’années que je vis à Paris. D’abord destinée à devenir musicienne classique, je me suis finalement tournée vers le jazz…
DJ: Quelles sont tes principales influences ?
ES : En premier lieu, je dirais que ce sont mes professeurs qui m’ont le plus influencée pour mon phrasé jazz. Je me suis formée en Jazz avec Pierre Blanchard, Didier Lockwood et Johan Renard. J’ai aussi beaucoup écouté Stéphane Grappelli, Jean-Luc Ponty, et aussi d’autres instrumentistes : Charlie Parker, John Coltrane, Miles Davis, Chet Baker, Keith Jarret, Sarah Vaughan, et bien d’autres encore !
Pour ce qui est de mes compositions, je pense avoir été influencée par la musique classique et la musique latine, ainsi que par les musiques actuelles que j’ai pu écouter depuis mon enfance. J’aime beaucoup les esthétiques d’Erik Satie, Debussy, Michael Brecker, Gretchen Parlato, Roy Hargrove, Chris Potter, Julien Lourau, Giovanni Mirabassi, Bojan Z… Et j’en oublie certainement…
DJ : Quels sont ton pire et ton meilleur souvenirs de musicienne ?
ES : Beaucoup de souvenirs, mais une soirée spéciale me revient en tête : mon tout premier soir à New-York, dans une jam. Un des plus beaux souvenirs qui a viré en cauchemar !
Avec mon compagnon nous étions dans un club, à écouter une jam avec des musiciens absolument incroyables. Nous étions vraiment impressionnés… un tel niveau, et de la magie dans la musique. Mon compagnon me dit : « Eva je crois que c’est Ravi Coltrane qui est assis à côté de toi… » Effectivement c’était lui ! L’instant d’après, il part sur scène jouer un morceau de son père au sopranino. C’était incroyable musicalement, une énorme claque ! Dans plusieurs jams il y eut des moments magiques, mais celui-ci fut le meilleur…
Un peu plus tard, je suis montée sur scène avec mon violon… À New York, les musiciens n’avaient pas vraiment l’habitude du violon dans les Jams et me regardaient souvent de travers… Et cette fois-ci, pour la première fois, mon micro ne fonctionnait pas ! Tout le monde s’est ouvertement moqué de moi … Horrible ! J’avais juste envie de disparaitre….
Heureusement les autres jams se sont bien passées ! parfois on me demandait si j’allais jouer du classique ou quoi … après avoir joué un standard je sentais que les musiciens me respectaient, mais il fallait d’abord que je joue ! Il y avait vraiment un avant-après dans leur considération !
DJ : Un mot ou une phrase pour définir le jazz selon toi ?
ES : IMPROVISATION.
C’est le côté improvisé qui m’a d’abord plu dans le jazz. Même si au début, malgré ma bonne technique au violon, je n’y arrivais pas et que j’ai dû travailler cela… j’ai très vite ressenti quelque chose de très fort en improvisant, une sorte d’euphorie méditative que je n’avais pas pu ressentir pendant toutes mes années de musicienne classique.
DJ : Que penses-tu de la place que tient ton instrument dans la musique de jazz ?
ES : Pour l’instant le violon en jazz m’apparaît encore un peu méconnu, même s’il est vrai qu’il y a de plus en plus de violonistes qui jouent du jazz. Nous sommes dans une période spéciale, et il n’est pas facile de se faire connaître en tant que musicien… sur les réseaux sociaux j’ai vraiment découvert de super violonistes de jazz complètement méconnus !
Je pense que de plus en plus de violonistes s’intéressent au jazz, car ils cherchent à se développer dans un autre style que la musique classique. C’est pour cela que j’ai créé le blog APPRENDRE LE VIOLON JAZZ et une méthode de violon jazz qui convient vraiment bien aux violonistes classiques qui veulent se mettre au jazz, puisque j’ai moi-même vécu cette expérience !
DJ : Quels sont tes projets ?
ES : Je suis maman de deux enfants en bas âge, et la gestion de la vie de musicienne en parallèle n’est pas si évidente ! Et je ne parle pas du covid …
J’ai quand même deux projets principaux qui me tiennent à cœur et que je parviens malgré tout à développer.
Le premier est musical : je prépare actuellement mon deuxième album que je vais enregistrer sous peu avec le pianiste Giovanni Mirabassi. L’esthétique musicale sera un peu différente de celle de mon premier album, avec des compositions inspirées de musique classique, et également des reprises classiques en jazz.
Mon deuxième projet est pédagogique : j’ai créé mon blog et ma méthode, et je continue à développer ma présence sur internet et sur les réseaux sociaux. Je prépare d’autres méthodes en ligne, des vidéos, les idées ne manquent pas, mais par contre, le temps oui…
DJ : Merci Eva ! Bonne route à toi !
Sa formation Online « conseillée par Docteur Jazz »
La méthode d’Eva Slongo pour apprendre le violon jazz
Saxophoniste de très grande classe et pédagogue, Gaël Horellou répond aux questions de Docteur Jazz.
DJ : Peux tu te présenter ?
GH : Saxophoniste né à Caen en 1975, je suis tombé amoureux très jeune du jazz et des musiques noires en général. Mes parents (mon père comédien), m’emmenaient beaucoup au théâtre et aux concerts de jazz depuis tout petit. On écoutait beaucoup de musique à la maison (en vinyle) et j’avais un magnéto à cassettes sur lequel j’écoutais dès l’âge de 8/9 ans de grands classiques du swing : Sidney Bechet, Coleman Hawkins, Duke Ellington, etc… J’ai pris un saxophone à l’âge de 9 ans et j’ai commencé à jouer en formation au lycée vers 14 ans. J’ai ensuite débuté des études d’ingénieur, que j’ai sabordées pour devenir musicien professionnel à l’âge de 18 ans.
DJ : Quelles sont tes principales influences ?
GH : Bird, Cannonball, Mc Lean, Rollins, Coltrane.
DJ : Quel est ton meilleur et ton pire souvenir de musicien ?
GH : Il y a eu tellement de moments ! je n’arrive pas à me rappeler d’un meilleur ou d’un pire. Énormément de bons moments, très peu de mauvais.
DJ : Un mot ou une phrase pour définir le jazz selon toi ?
GH : SWING !
DJ : Si tu étais un standard de jazz ?
GH : « I’ll be seeing you », un de mes standards favoris.
DJ : Quels sont tes projets ?
GH : Je sors début 2021 un nouvel album en quintet avec orgue chez Fresh Sound : « ORGAN POWER ! » Et puis j’ai une résidence et des concerts avec mon projet réunionnais. J’y joue avec des percussionnistes, chanteurs de maloya. Nous travaillerons à La Réunion en mars, tournées prévues en juillet et octobre en métropole, ainsi que l’enregistrement d’un troisième album.
J’ai également un nouveau projet électronique en chantier: un travail sur les grooves et particulièrement le ternaire.
J’attends impatiemment la reprise des concerts. Nous devions jouer 4 concerts ce mois de janvier avec Alain Jean-Marie, Duylinh NGuyen et Bernd Reiter.
DJ : Parle nous un peu de ta dernière publication sur l’improvisation…
GH : C’est une méthode que j’ai intitulée : « Improvisation et langage du jazz – une approche mélodique pour tous les instruments ». Elle est sortie en 2019, m’a demandé 2 ans de rédaction et synthèse de notes prises pendant 10 ans.
C’est vraiment un retour d’expérience sur ce que j’ai pratiqué, avec en fil conducteur l’éclairage de Barry Harris avec qui j’ai fait un très grand nombre de stages et workshops. J’y expose ma manière de cultiver l’oreille tonale. Je parle du jeu vertical, horizontal, etc… Ma démarche est très personnelle, je vais chercher des sons chez les grands improvisateurs du jazz et je cherche à les décliner, à les changer de contexte et donc je réfléchis à des systèmes, tout cela dans une réflexion globale sur le système tonal et en utilisant les outils de Barry Harris.
DJ : Quelles sont les dates de tes prochains stages/ masterclass ?
GH : Je donnerai 2 masterclass l’été 2021:
19 au 23 juillet 2021 à Cuxac-Cabardès (11)
Magnifique saxophoniste à découvrir (Si ce n’est déjà fait), David Fettmann fait une belle carrière de soliste, notamment autour de ses compositions. Il fait également partie du Collectif Big One, qui vient de sortir les « Tableaux d’une exposition » avec Pierre de Bethmann en invité. Il a eu la gentillesse de se plier au jeu des 6 questions de Docteur Jazz !
Extrait Live au Sunset Jazz Club, « Lume Project »
Teaser « Ruby Project » feat. Johnathan Blake
Projet Pol Belardi’s Force, Live@Opderschmelz
Podcast: Play in new window | Download (Duration: 11:11 — 20.7MB)
Incroyable musicien et arrangeur Américain, Dan Barrett, avec qui j’ai la grande chance de jouer régulièrement en Europe, a bien voulu répondre aux questions de Docteur Jazz et nous livrer une anecdote sur son métier d’arrangeur.
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DJ- Dan, please give us a presentation.
DB- I was born near Los Angeles, in Pasadena, California 14 Dec 1955. I grew up one hour south of Pasadena, in Costa Mesa, California, where I now live with my wife Laura. We have one son, Andrew, who is an accomplished ragtime pianist and authority on piano music of that era.
Neither of my parents were professional musicians. However, they both loved music. We had an old upright piano, and my mother would often play waltzes and ‘30s popular songs; usually in the key of C. My father would sometimes join her, standing by the piano and singing in a musical baritone voice. He would often come home from work and play records; mostly music from the great Broadway shows. One of my two older brothers played guitar. Ten years older than me, my brother Mark was in high school when “surf rock” was popular. (“Surf Rock” is a blues-based style of early rock and roll, which started near the beaches up and down the coast of southern California.) Mark played credible surf rock-styled guitar, and showed me the three basic chords of “the blues.”
Read moreSaxophoniste, flûtiste, mais surtout arrangeur reconnu et enseignant, Pierre Bertrand est une « plume » qui compte dans le monde de l’écriture. J’ai voulu en savoir plus et l’ai soumis au questionnaire de Docteur Jazz.
DJ- Bonjour Pierre, peux tu te présenter ?
PB- Je suis musicien, saxophoniste, flutiste, chef d’orchestre, compositeur,
arrangeur, pédagogue né en 1972 à Cagnes sur Mer.
Je dois mon déclic pour le jazz à la grande parade du jazz de Nice en
1977 avec notamment le big band de Basie, Dizzy Gillespie et professeur
Longhair.
J’ai commencé la musique en 1982 et écrit en autodidacte dès l’année
suivante.
Après des études diverses, j’ai terminé au CNSM de Paris un cursus jazz
et obtenu 2 prix d’écriture classique en 1997.
En 1998, à la demande de Bernard Maury je créé un cours d’écriture jazz
qui s’est développé jusqu’à aujourd’hui autour du CRR de Paris, du
PSPBB, du CRR de Nice, parfois du CNSM et maintenant à l’IMFP.
En 1999 je fonde avec Nicolas Folmer le Paris Jazz Big Band dont
l’activité durera jusqu’à 2014.
En 2009 je fonde mon groupe principal « La Caja Negra » en activité
aujourd’hui.
Pianiste, compositeur arrangeur et vocaliste d’une grande culture et au langage sensible, Franck Amsallem est né en 1961 à Oran et a grandi à Nice. Son parcours est impressionnant et mérite que l’on s’y attarde… Il répond aux questions de Docteur Jazz…
Présente-toi
Pianiste de jazz, arrangeur occasionnel puisque n’écrivant plus beaucoup, chanteur frustré.
Expatrié n’ayant jamais tranché entre la musique noire et les excès de la table bien de chez nous.
Quels sont les arrangeurs qui t’ont le plus influencé ?
Dans l’ordre : Bob Brookmeyer, Bela Bartok, Thad Jones, Gil Evans & Igor Stravinsky.
Quel est le projet d’écriture dont tu es le plus fier ? ton préféré ?
Nuits pour Orchestre à cordes, section rythmique et soliste de Jazz. Jamais enregistré dans une version satisfaisante, mais je l’espère « in the future ».
Une phrase pour définir l’écriture
Ne pas se tromper de cible, ce n’est pas forcément écrire pour la postérité, mais plutôt écrire quelque chose qu’on a envie de réécouter.
Quel est l’arrangement qui n’est pas de toi et que tu aurais aimé écrire ?
« Thank You » de Jerry Dodgion
Quels sont tes projets ?
Jouer et écrire des arrangements pour quatuor à cordes dans un projet à venir avec chanteuse. Jouer et recommencer à écrire pour moi dès que la vie reprendra…
Anecdote personnelle
En juin 1989, j’étais en très bonne compagnie avec d’autres arrangeurs-compositeurs émérites (Kenny Berger, Ed Neumeister, Glenn Mills, Frank Griffith, Pete Mc Guinness), en train d’écrire une composition originale pour l’orchestre de Mel Lewis lors d’un stage organisé par BMI (le premier « BMI Workshop », devenu depuis une institution New-yorkaise).
Nous devions tous « pondre » un opus pour cet orchestre que nous adorions, LA référence absolue à NYC et ailleurs. Un long concert s’annonçait en perspective, avec des musiciens dans l’orchestre ayant plus ou moins envie de jouer le jeu. Mel, très malade, était comme souvent d’une humeur massacrante, et décida lors de la deuxième répétition qu’il ne se sentait pas de jouer toute cette musique, pourtant écrite spécialement pour lui. On sentait bien qu’il désapprouvait tout cet exercice, pourtant chapeauté par ses amis Brookmeyer et Manny Albam. On appela Danny Gottlieb pour le remplacer (En lecture à vue, bonjour…), mais Mel resta pour écouter tout le concert et joua même un morceau qu’il trouvait plus « civilisé ».
On (du moins moi) s’était donné beaucoup de mal pour écrire quelque chose spécialement pour lui, chose que tout arrangeur doit garder à l’esprit au lieu d’écrire un hypothétique concerto pour cobaye en souffrance. Il m’avait déjà rencontré auparavant et complimenté sur mon travail. Je l’ai approché à la fin du concert et il m’a dit : « Your chart was GREAT, GREAT ! up until it went into multiple-meters (…!).
Je lui ai répondu… »euhhhhhhh enfin…. C’était tout en 4/4, juré, craché… ». Il me regarda, toujours aussi sévère « you know what I mean, it sounded like it was in odd-meters ». Et avant que je ne puisse lui répondre, il me dit : « Look, odd meters are a bad thing. Very bad. Don’t do it, don’t go there. Look what it did to Don Ellis : He died from it ». Sans me laisser le temps de lui répondre, il s’en alla.
Trente ans après j’en suis toujours bouche bée.
6 mois plus tard, il s’en alla rejoindre Thad au paradis des bandleaders qui swingueront « no matter what ».
https://soundcloud.com/sallemjazz/effeminate-meanderings
https://soundcloud.com/sallemjazz/un-chanson-douce-henri-salvador
Merveilleux musicien, pianiste original et sensible. J’ai rencontré Pierre de Bethmann pour la première fois aux Djangos d’or en 1996. J’ai toujours suivi avec grand intérêt son travail remarquable. Nos chemins musicaux ne se sont pourtant jamais croisés, jusqu’en 2019, où je lui ai proposé de se joindre au projet de BIG ONE sur les « Tableaux d’une exposition » de Modeste Moussorgsky. Il nous parle de son parcours et répond aux questions de Docteur Jazz !…
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Batteuse et percussionniste éclectique, sensible et de grand talent, Julie Saury se prête au jeu du questionnaire de Docteur Jazz ! C’est un peu une “petite soeur”, nous nous connaissons depuis l’enfance. J’ai une grande tendresse pour la personne, et un grand respect pour la musicienne..
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“Retrouvailles” au théâtre d’Angers en Octobre 2020, avec cette figure du jazz Français ! Guitariste inclassable (bien qu’imprégné de la culture Manouche), curieux, aventureux, aimant le partage et les gens en général… Musicien très sensible et attachant, Daniel Givone répond aux questions de Docteur Jazz, dans les loges!… (les extraits sont tirés de son album solo “Different Strings”).
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Guitariste et banjoïste de talent, Félix Hunot évolue essentiellement dans le milieu du jazz classique. Il sort le premier album sous son nom: “The Jazz Musketeers”. Un excellent investissement à Noël, pour faire découvrir le jazz classique “haut de gamme” Français à vos proches !
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Saxophoniste et flûtiste reconnu, jazzman ouvert à tous les styles de musiques, collectionneur et spécialiste passionné de l’histoire du saxophone, Fred Couderc répond aux questions de Docteur Jazz!
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Arrangeur/compositeur de grand talent et garçon plutôt discret, Christophe Dal Sasso vient de recevoir une Victoire du Jazz pour récompenser son travail d’arrangeur. Docteur Jazz a voulu en savoir un peu plus, et lui a posé quelques questions !…
Christophe Dal Sasso
Né le 08/08/1968 À Hyères dans le Var.
J’ai commencé la musique à l’âge de huit ans et la trompette à 12 ans. Suite à des problèmes physiques, j’ai arrêté la trompette à l’âge de 32 ans et j’ai commencé la flûte en autodidacte. J’ai suivi le cursus d’arrangement au CIM avec Ivan Jullien de 1990 à 1994. Également des cours d’orchestration à la Scola Cantorum, ainsi que quelques cours d’analyse musicale au conservatoire du 10ème à Paris..
Les arrangeurs qui m’ont le plus influencé :
Gil Evans, Bob Brookmeyer, Thad Jones, Duke Ellington, Marty Paich.
Le projet d’écriture dont je suis le plus fier :
C’est un projet que j’ai composé et arrangé pour deux pianos et orchestre à cordes en hommage au grand architecte catalan Antoni Gaudi. Ce projet fut joué une seule fois à Clermont-Ferrand avec comme solistes, Baptiste Trotignon et Philippe Monange. Le projet était dirigé par Bastien Stil. Cette œuvre est pour moi ce que j’ai le mieux réussi, entre la tradition de la musique classique et le jazz, je dirais même pour être plus précis: la musique improvisée.
Mon arrangement préféré :
C’est celui que j’ai écrit pour Milton Nascimento sur « Morro velho »
Ce que je pourrais dire en une phrase pour définir l’écriture :
Avoir la connaissance, l’expérience, la patience et la part de mystère qui guide notre sixième sens vers la réalisation de chaque œuvre.
L’arrangement que j’aurais voulu écrire :
C’est L’adagio du Concerto d’Aranjuez par Gil Evans pour Miles Davis. Je trouve que c’est un parfait équilibre entre les parties écrites et les parties improvisées. De plus, la nouvelle orchestration de Gil Evans ne dénature en rien l’œuvre originale.
Mes projets :
Enregistrer Africa brass de John Coltrane que je viens de réarranger et réorchestrer.
J’ai un nouveau projet un peu plus « Soul » avec une saxophoniste chanteuse américaine Shekinah Rodz.
J’ai également une commande d’écriture pour les 100 ans de la mort de Camille Saint-Saëns par la ville de Dieppe. Première représentation prévue en mai 2021.
Petite anecdote :
Vécue avec Dave Liebman à la fin de la première répétition d’un projet créé en 2009 avec l’ensemble Inter-contemporain. Ce projet était à l’initiative du Tubiste Arnaud Boukhitine et de la chef d’orchestre Susanna Mällki. L’idée de cette création était de partir de deux pièces improvisées par Dave en solo, de les retranscrire et les réarranger / orchestrer pour que Dave puisse improviser sur ce qu’il avait déjà joué. Le projet était complètement atonal donc pour moi; aucun chiffrage d’accord n’était possible. À la fin de la répétition, Dave vient me parler pour me dire « Hey Man! pourquoi tu ne m’as pas chiffré les accords ? » Je lui réponds « Hey! Dave ce n’est pas possible, c’est de la musique atonale, tout est construit sur les 12 demi-ton, il n’y a pas de centre tonal ».
Il me regarde un peu énervé et me montre sa partition, il avait chiffré tous les accords par superposition de 3, 4, voire 5 étages !
Exemple : CMaj/Eb7 alt/ Ab-6.
Tout ça évidemment à la note près. Sur le coup je me suis dit: mais pourquoi faire ça ? Quelle idée, de toute façon tu joues les 12 demi-tons et ça marche… Après réflexion, j’ai essayé de me mettre à sa place et d’imaginer improviser.
Vu la complexité rythmique de ce qui était écrit et la masse sonore qui se dégageait par moments, effectivement: avoir des repères harmoniques de jazzman se révélait d’une grande utilité. En plus cela lui donnait la possibilité de jouer des choses complètement différentes chaque soir. Il y eut 3 représentations et sur ces trois concerts il n’a jamais joué la même chose…
Laurent Bataille: Batteur, percussionniste, enseignant, journaliste. Ce merveilleux musicien répond au micro de Docteur Jazz !
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Une interview « express » de la Clarinettiste-compositrice Française de grand talent: Aurélie TROPEZ
Les audios de ses compositions ici
Les partitions de ses compositions ici
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