Challenge arrangement septembre 2020

HOW DEEP IS YOUR LOVE (Bee Gees)

Avis à tous les arrangeurs, en herbe ou professionnels ! Je propose régulièrement un morceau qui n’est pas du jazz au départ, et vous demande que ça en soit à l’arrivée !… 😉

En clair, je vous suggère une mélodie connue et vous avez quelques semaines pour m’envoyer un arrangement ou harmonisation/ré harmonisation (lien youtube ou soundcloud pour vidéo ou MP3…) avec la formation de votre choix, du solo au big band !  Tous les coups sont permis !

Dans l’idéal, fournissez-moi un audio et un score (ou partition chiffrée)

Ne soyez pas timides ! Ce n’est pas une compétition ni un examen, et je peux vous dire, de mon expérience de prof d’écriture, que j’ai souvent été bluffé par (pour ne pas dire jaloux de) certains devoirs de mes élèves !… Je ne parle pas de mes collègues professionnels de l’écriture, qui ont toujours été, et sont encore, source d’inspiration et de motivation ! Ils sont d’ailleurs les bienvenus dans ce challenge (hors compétitions bien sûr)

Celui que je jugerai le plus original, abouti, ou intelligent… sera publié sur le blog ! et recevra un petit cadeau !

Dead line pour l’envoi de vos liens de fichiers, soundcloud, youtube ou autre (par l’intermédiaire du formulaire « contact ») : Le Samedi 31 octobre 2020 à Minuit !

Ce mois-ci : How Deep Is Your Love (Bee Gees)

A titre d’exemple ; voici une version personnelle, enregistrée en 2000 avec Pierre Maingourd (Bass), Laurent Bataille (Drums) et Michel Perez (Guitar)

Vous pouvez écrire dans la tonalité de votre choix bien entendu !

A vos stylos ! (Ou souris) A vos instruments ! et à très vite…

Stan Laferrière

Docteur jazz

Résultats du premier Challenge « Tout s’arrange docteur »

La Ballade Irlandaise

Le gagnant de cette première édition est: Yannick ROBERT, guitariste de tout premier plan, qui a joué le jeu et nous livre une version très intéressante de cette chanson. Merci à tous les participants! et à très vite pour un nouveau challenge!

Originaire de Bretagne, il commence la guitare à l’âge de 14 ans, après avoir pratiqué l’accordéon et divers instruments celtiques (cornemuse, bombarde, flûte irlandaise…). De là est née l’influence celtique qui sera présente dans ses futurs projets. Ses premières années de guitare classique et de finger-picking seront déterminantes pour la technique de jeu aux doigts qu’il a développée par la suite. En 1995, il devient directeur pédagogique des écoles de guitare Ibanez, le premier réseau de ce type en
France, qui compte aujourd’hui une trentaine d’écoles. Enseignant, il est l’auteur de nombreuses méthodes de guitares.

 www.yannick.robert.com

De Basin Street à Saint-Germain-Des-Prés

De Basin Street à Saint-Germain-Des-Prés: suite originale sur l’histoire du jazz. épisode 8

HEY ! MISTER COUNT (Blue Room/ Manhattan 1943)

Rien de plus euphorisant et de plus décontracté que la musique de Count Basie. Rien de plus swing et efficace que le tempo léger et nerveux de sa section rythmique, qu’il ponctue de petites notes jouées dans l’aigu de son piano. Aucun autre Big band n’a eu la chance d’être soutenu par une rythmique aussi pure qu’homogène. S’il fait appel à de grands orchestrateurs (Don Redman, Jimmy Mundy, Frank Foster, Quincy Jones…) car il n’écrit pas la musique, Basie, dont l’orchestre est considéré comme la plus fantastique « machine à swing et à danser », est pourtant l’inventeur du « Head Arrangement » : Débutant seul au piano, souvent sur un blues, il invente rapidement un thème de quelques notes. Les saxes suivent en harmonisant spontanément celui-ci, bientôt rejoints par les trompettes et les trombones qui imaginent un contrepoint. En quelques minutes une nouvelle œuvre sans partition est née, qui fera sans doute le tour du monde. De grands solistes comme Lester Young ou Clark Terry auront tout loisir de s’exprimer dans ces morceaux qui laissent une large place à l’improvisation. On a souvent, à tort, minimisé le talent de pianiste du Count ; mais écoutez son solo dans « Kid from Redbank » dans le disque « Atomic Basie »… Count Basie, comme Duke Ellington, aimait aussi diriger des petites formations. Ce HEY ! MISTER COUNT illustre la période des « Kansas City » bands.

Enregistré « live » en 1996 à l’Automobile club de France, par Bruno Minisini.

Patrick Artéro (Trompette)

Nicolas Montier (Saxe ténor)

Philippe Milanta (Piano)

Pierre Maingourd (Contrebasse)

Stan Laferrière (Batterie)

Composé et arrangé par Stan Laferrière

Cover graphic design : Béatrice Lambrechts

Pictogramme : Philippe Du Peuty

Partitions disponibles dans la boutique

De Basin Street à Saint-Germain-Des-Prés

De Basin Street à Saint-Germain-Des-Prés: suite originale sur l’histoire du jazz. épisode 7

MOST OF ALL (Swanee Inn/ Hollywood 1942)

L’histoire du jazz compte bon nombre de vocalistes exceptionnels : Ella Fitzgerald, Billie Holiday, Bessie Smith, Frank Sinatra, et tant d’autres… Le cas de Nat King Cole est particulier. Né d’une famille pieuse et musicienne, c’est avant tout comme pianiste qu’il s’impose au début de sa carrière. Fortement inspiré par le jeu de Earl Hines (pianiste de Louis Armstrong), il développe bientôt un style propre, d’une richesse et d’une inventivité prodigieuses et bien méconnu de nos jours, avant de fonder un trio très original pour l’époque (piano/basse/guitare) qui fera le tour du monde et influencera les plus grands, dont Ray Charles ou Oscar Peterson. Le hasard fera qu’un soir où il accompagnait la chanteuse Billie Holiday dans un bar, celle-ci ne vint jamais…On dit que c’est la première fois qu’il chanta en public, et que l’on découvrit cette voix chaude et suave qui allait faire le tour de la planète. Nat King Cole, devint le plus célèbre des crooners. Il fut le premier noir autorisé à résider à Beverly Hills et à présenter un show à la télévision. Il fit une carrière époustouflante qui occulta bientôt celle du pianiste, pourtant considéré comme majeur et novateur, précurseur du style be bop. MOST OF ALL rend hommage à ce trio hors du commun, où le dialogue entre les 3 instruments et la voix est omniprésent.

Enregistré « live » en 1996 à l’Automobile club de France, par Bruno Minisini.

Stan Laferrière (Piano/vocal); Nicolas Montier (Guitare); Pierre Maingourd (Contrebasse); Vincent Cordelette (Bongos)

Composé et arrangé par Stan Laferrière

Cover graphic design : Béatrice Lambrechts

Pictogramme : Philippe Du Peuty

Partitions disponibles dans la boutique 

Patriotic suite

Une façon pour le blog www.docteurjazz.com de célébrer la fête Nationale.

Sur de magnifiques illustrations de ma fille Solène Laferrière, voici une suite interprétée par BIG ONE jazz Big Band et enregistrée « live » il y a quelques années.

Cette composition consiste en une série de variations sur l’hymne National. Vous pourrez également repérer quelques « sonneries réglementaires » (Ouvrez-le-ban ; Garde-à-vous ; Au drapeau…).

Bon 14 juillet à tous, et prenez soin de vous !

Les partitions sont disponibles dans la boutique.

BIG ONE JAZZ BIG BAND team :

Ludovic Louis, tp; Benjamin Belloir, tp; Matthieu Haage, tp; Julien Rousseau, tp-fgl; Nicolas Grymonprez, tb; Bertrand Luzignant, tb; Cyril Dubilé, tb; Jean Crozat, b.tb; David Fettmann, as,ss,cl; Pierre Desassis, as, ss; Olivier Bernard, ts,ss; Christophe Allemand, ts, ss; Cyril Dumeaux, bs, ss; Sébastien Maire, bass; Xavier Sauze, drums; Stan Laferrière, p, cond

Logos, motion & graphic design : Solène Laferrière

Compositions & arrangements : Stan Laferrière

Le banjo dans le jazz

Le Banjo dans le jazz

Le banjo est un instrument à cordes pincées nord-américain. Il se différencie de la guitare par sa table d’harmonie à membrane (peau). Le banjo serait un dérivé du luth ouest-africain « ekonting » apporté par les esclaves noirs et qui aurait engendré la création des premiers gourd-banjos (« banjo en gourde »). Le banjo représente toute une famille d’instruments et au début du XXème siècle, il n’était pas rare de voir des orchestres de banjos (avec banjo piccolo, soprano, alto, ténor, baryton, basse), à l’instar des orchestres de mandolines. Ces orchestres jouent essentiellement du Blue Grass et de la Country Music.

L’origine du banjo moderne remonte aux années 1830-40, avec un instrument plus ancien utilisé par les esclaves africains déportés aux États-Unis. Les musiciens noirs exploitent rapidement l’aspect rythmique de l’instrument, avec un tel succès, que les blancs du Sud des États-Unis commencent à s’y intéresser. 

À partir de 1890, le banjo apparaît dans le jazz « New-Orleans/ Dixieland ». Utilisé globalement de 1900 (mais plus largement à partir du milieu des années 10), jusqu’au milieu des années 30. Le banjo connait à nouveau le succès après la seconde guerre mondiale, grâce aux Américains Pete Seeger (style traditionnel du Sud) et Earl Scrugg (Bluegrass) ainsi qu’au dixieland « revival » principalement en Europe (France et Grande Bretagne). Cet instrument a aujourd’hui pratiquement disparu de la scène du jazz « actuel », si l’on excepte le très original banjoïste Américain Béla Fleck et son orchestre de jazz fusion (mêlant le bluegrass, le jazz et la musique classique) : les Flecktones.

Dans les orchestres de la Nouvelle-Orléans, le banjo est aussi bien considéré comme un instrument de percussion (il vient soutenir rythmiquement la batterie, qui est encore à l’époque très rudimentaire), que comme un instrument harmonique qui vient compléter l’accompagnement du piano. A eux deux, ils couvrent une tessiture et un spectre sonore important. 

Contrairement à ce que l’on pense souvent ; il n’existe quasiment pas à la Nouvelle-Orléans, d’orchestres avec le banjo comme seul instrument harmonique. Il s’associe presque toujours avec le piano (il peut à l’occasion y avoir un banjo et une guitare dans le même orchestre). Le style «dixieland revival » de l’après-guerre 39/45 va cependant voir apparaître des orchestres avec le banjo comme seul instrument harmonique (souvent le banjo ténor).

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De Basin Street à Saint-Germain-des-Prés

De Basin street à Saint-Germain-des-Prés: suite originale sur l’histoire du jazz

SWING 96 (Salle Pleyel/Paris 1940)

On a écrit dans les années 40 que Django Reinhardt « était le seul musicien de jazz européen qui ait eu de l’influence sur les noirs Américains ». Aujourd’hui, Django n’est sans doute plus un cas unique dans ce domaine tant le jazz s’est mondialisé. Mais sans parler des « fanatiques » du style « manouche » dont il est l’instigateur, tous les guitaristes et les musiciens du monde entier continuent à vibrer à l’écoute de son art, qui les inspire même s’ils n’en sont pas conscients. Né en 1910 en Belgique, au cœur de la musique tzigane, Django écoutait dans la rue les chansons populaires et était nourri au jazz musette. La découverte de Louis Armstrong, Joe Venuti, Benny Carter l’a bouleversé, et son compagnonnage avec Stéphane Grapelli a élargi son horizon. Mais l’expression mélodique, l’attaque rythmique, l’originalité harmonique de son jeu, sont nés spontanément au fond de son cœur et de son âme. Et on peut penser, sans cynisme aucun, que l’abominable drame qui a mutilé sa main gauche, a amplifié son génie en l’obligeant à s’engager dans des recherches instrumentales sans précédent. Ce « doux fauve » comme le surnommait Jean Cocteau, laisse une trace indélébile dans l’histoire de la musique. SWING 96morceau dans lequel se glisse une citation de « Black and Tan fantasy » de Duke Ellington que Django admirait profondément, évoque la prestigieuse période du « quintet du hot club de France » avec le clarinettiste Hubert Rostaing.

Enregistré « live » en 1996 à l’Automobile club de France, par Bruno Minisini.

Nicolas Montier (Clarinette)

Philippe Milanta (Piano)

Pierre Maingourd (Contrebasse)

Stan Laferrière (Guitare)

Composé et arrangé par Stan Laferrière

Cover graphic design : Béatrice Lambrechts

Pictogramme : Philippe Du Peuty

Partitions disponibles dans la boutique

Tout s’arrange docteur!

Le challenge du mois: La Ballade Irlandaise

Avis à tous les arrangeurs, en herbe ou professionnels ! Je propose tous les mois un morceau qui n’est pas du jazz au départ, et demande que ça en soit à l’arrivée !… 😉

En clair, je vous donne une mélodie, avec le chiffrage « basic », voire rudimentaire. Vous avez une semaine pour m’envoyer un arrangement ou harmonisation/ré harmonisation (lien youtube ou soundcloud pour vidéo ou MP3…) avec la formation de votre choix, du solo au big band !  Tous les coups sont permis !

Dans l’idéal, fournissez-moi un audio et un score (ou partition chiffrée)

Ne soyez pas timides ! Ce n’est pas une compétition ni un examen, et je peux vous dire, de mon expérience de prof d’écriture, que j’ai souvent été bluffé par (pour ne pas dire jaloux de…) certains devoirs de mes élèves !… Je ne parle pas de mes collègues professionnels de l’écriture, qui ont toujours été, et sont encore, source d’inspiration et de motivation ! Ils sont d’ailleurs les bienvenus dans ce challenge (hors compétitions bien sûr, mais ils auront un petit cadeau tout de même !)

Celui que je jugerai le plus original, abouti, ou intelligent… sera publié sur le blog ! et recevra un petit cadeau !

Dead line pour l’envoi de vos liens de fichiers, soundcloud, youtube ou autre (par l’intermédiaire du formulaire « contact ») : Jeudi 31 juillet à Minuit !

Ce mois-ci : La Ballade Irlandaise

Voici la mélodie et les accords de base. Vous arrangez (ou harmonisez) uniquement le thème. Le thème entier puis reprise jusqu’à « fin »

Vous pouvez écrire dans la tonalité de votre choix bien entendu ! A vos stylos ! (Ou souris) A vos instruments ! et à très vite…

Stan Laferrière

Docteur jazz

De Basin Street à Saint-Germain-Des-Prés

De Basin Street à Saint-Germain-des-Prés : suite originale sur l’Histoire du jazz

Episode 5

DUKE’S SERENADE (Cotton Club/Harlem 1938)

L’œuvre de Duke Ellington est si riche et variée que l’on ne sait par où l’aborder. Et si parmi les univers musicaux qu’il a explorés, certains sont d’une rare complexité, il n’a jamais oublié qu’il était noir, que l’avancement de la condition de ses frères de couleur était son objectif, que le « blues » devait transparaître dans la plus simple ou la plus sophistiquée de ses compositions, et que « It don’t mean a thing if it ain’t got that swing ». Dès le début des années 20, Duke se consacre aux grandes formations et écrit une multitude de pièces qui savent rester populaires, bien que souvent très avancées aux plans de l’harmonie et de l’interprétation. De plus, et sa démarche est rarissime dans l’histoire du jazz, il compose pour ses musiciens, solistes au son unique, qui sont autant de « couleurs » à l’instar de celles que l’on peut trouver sur la palette d’un peintre. En cela, il est considéré comme le plus grand orchestrateur de jazz de tous les temps. C’est sans doute pour cette raison que des solistes comme Johnny Hodges ou Harry Carney sont restés aux côtés du Duke pendant plus de 50 ans… Génial compositeur, Ellington est aussi un pianiste raffiné et novateur. Certains autres « maîtres » du jazz comme Thelonious Monk ou Charlie Mingus lui doivent tout (et ne s’en cachent pas). Si Duke n’intervient que succinctement dans ses œuvres orchestrales, il se plaît à s’exprimer en petites formations. Avec DUKE’S SERENADE, duo piano/baryton, on imagine la complicité qui devait exister entre Duke et Harry Carney.

Enregistré « live » en 1996 à l’Automobile club de France, par Bruno Minisini.

Nicolas Montier (Saxe baryton)

Philippe Milanta (Piano)

Composé et arrangé par Stan Laferrière

Cover graphic design : Béatrice Lambrechts

Pictogramme : Philippe Du Peuty

Partitions disponibles dans la boutique

Le petit jargon du jazz

« T’as la grille? »

Expression que l’on entend fréquemment lors des « jam sessions » 

Les musiciens de jazz lisent la mélodie des morceaux sur des portées, comme pour n’importe quelle autre musique. 

Mais pour ce qui concerne les harmonies (accords d’accompagnement), les jazzmen utilisent un système de chiffrage (que l’on appelle « chiffrage Américain ») et qui consiste en des lettres, A-B-C-D-E-F-G (La-Si-Do-Ré-Mi-Fa-Sol) auxquelles on ajoute le mode (Majeur par défaut ou mineur « m ») puis les notes additionnelles ; quintes (augmentées ou diminuées) sixtes, septièmes (mineures ou majeures), neuvièmes (justes, diminuées ou augmentées), onzièmes (justes ou augmentées), treizièmes (justes ou diminuées). Soit : #5, b5, 6, 7, M7, 9, b9, #9, 11, #11, 13, b13. La mention « sus » veut dire que l’on remplace la tierce par la quarte. Le triangle veut dire : Septième majeure. Le rond barré veut dire : mineur 7 avec une quinte bémol. 2 veut dire qu’il y a une neuvième sans septième.

Ce chiffrage, sorte de moyen mnémotechnique qui peut s’apparenter à la basse chiffrée utilisée par les organistes classiques, est inséré dans des grilles dont chaque case représente une mesure.

Ce système permet notamment aux rythmiciens que sont les pianistes, guitaristes et bassistes, d’accompagner un morceau qu’ils ne connaissent pas. Les morceaux de jazz étant pour la très grande majorité, écrits avec un nombre de mesures prédéfini, une fois que l’on a joué la mélodie, on reprend en boucle la « grille » pour faire des solos. « Pour ton solo, tu prends une grille ou deux ? »

Certains solistes sont efficaces et concis et ne prennent qu’une ou deux grilles de solo. D’autres plus bavards, ou qui mettent du temps à se chauffer, en prennent sept ou huit…

Au début du jazz et jusqu’à la fin des disques en cire et l’arrivée du microsillon 33 tours (Long Playing Record), les plages d’enregistrements étaient limitées en temps, les solos étaient donc courts, rarement une grille complète, mais plutôt 8 ou 16 mesures. Avec l’arrivée du LP, les solistes ont pu se lâcher comme ils le faisaient sur scène !  Le recordman du monde est sans doute Paul Gonsalves, le saxophoniste ténor qui jouait chez Ellington au Newport Jazz Festival en 1956, et qui ne prit pas moins de 27 grilles (oui ! oui !) dans « Diminuendo Crescendo in Blue ».

Une autre anecdote vécue à propos de la longueur des solos :  Harry « Sweet » Edison, trompettiste discret, voire minimaliste mais remarquable et reconnaissable à la première note, disait : « Si tu es content de la grille que tu viens de jouer en solo ; n’en fais pas une deuxième ! Si tu n’es pas content de la grille que tu viens de jouer en solo ; n’en fais pas une deuxième ».

Génial !!! et tellement vrai !

Stan Laferrière

Docteur Jazz

De Basin street à Saint-Germain-des-Prés

De Basin street à saint Germain des Prés : suite originale sur l’Histoire du jazz

Episode 4

RUNNING FINGERS (Paloma Ball Room/ Los Angeles 1935)

Clarinette sous le bras, smoking blanc, sourire aux lèvres, Benny Goodman dirige d’un doigt infaillible la vingtaine de musiciens qui composent son Big band et interprètent un superbe arrangement de Fletcher Henderson. Une foule de danseurs s’agitent devant l’orchestre. Benny est heureux. Il a été sacré « Roi du Swing » au Carnegie Hall et son beau-frère John Hammond, célèbre producteur, s’occupe de sa carrière. Benny Goodman a franchi toutes les étapes. Dès ses débuts, il a joué aux côtés des meilleurs : Bix, Red Nichols, Ben Pollack. Puis il a monté un Big band pour faire danser les Américains : il ne faut pas oublier que le jazz fut essentiellement pendant des décennies, une musique de danse et fière de l’être. Benny est plus qu’un exceptionnel jazzman, c’est un type bien, qui n’a pas hésité à se dresser contre les préjugés raciaux. Il engage des noirs dans son big band et dans son quartet et donne leur chance à des musiciens et musiciennes qui deviendront des stars du jazz : Billie Holiday, Teddy Wilson, Lionel Hampton, Charlie Christian…Au début, les « dents blanches » vont grincer, mais Benny fait un tabac ! RUNNING FINGERS illustre la première période du trio (piano, batterie, clarinette). On comprend le succès de ce jazz minimaliste, efficace et savant.

Enregistré « live » en 1996 à l’Automobile club de France, par Bruno Minisini.

Nicolas Montier (Clarinette), Philippe Milanta (Piano), Stan Laferrière (Batterie)

Composé et arrangé par Stan Laferrière

Cover graphic design : Béatrice Lambrechts

Pictogramme : Philippe Du Peuty

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de Basin Street à Saint Germain-des-Prés

De Basin Street à Saint Germain-des-Prés : Suite originale sur l’histoire du jazz.

Episode 3

FRIDAY (Arcadia Ball Room/ Saint Louis 1927)

L’existence de Bix Beiderbecke fut aussi courte que son nom est long. Léon « Bix » Bismarck Beiderbecke mourut à 28 ans, en 1931, de fatigue, d’excès et d’une pneumonie. Certains n’hésitent pas à le situer au même niveau que Louis ArmstrongBix a en effet traversé l’histoire du jazz comme un météore flamboyant. Issu d’une famille bourgeoise musicienne, son grand-père est chef de l’orchestre philarmonique de Davenport.

Le jeune Bix joue du piano et apprend le cornet à 15 ans. Il appartient à cette école de « Chicagoans » réunissant dans les années 20, de jeunes musiciens blancs admiratifs du jazz collectif de la Nouvelle-Orléans, mais qui s’exprimaient avec plus de sobriété et de délicatesse. Leur jeu mélodique et harmonique traduisait l’affection qu’ils portaient à la musique moderne européenne.

C’est en 1927 que Bix, admirateur de Debussy et Ravel, composa et enregistra au piano le génial « In a mist », parfaite symbiose entre le jazz de l’époque et le nouveau courant musical classique Français. Bix peut être considéré comme un des précurseurs du jazz moderne et notamment du style « Cool » des années 50, par la richesse harmonique de ses 5 compositions, l’apport rythmique du triolet de croches très peu employé à l’époque, et son phrasé délicat en croches égales légato, ponctué d’accents… 

FRIDAY évoque cette trop courte période durant laquelle il enregistra avec son « gang » quelques chefs-d’œuvre, tout en assurant « l’ordinaire » dans des grands orchestres dont il trouvait parfois l’esthétique contestable…

Enregistré « live » en 1996 à l’Automobile club de France, par Bruno Minisini.

Patrick Artéro (Cornet), Nicolas Montier (Saxe alto), Philippe Milanta (Piano), Pierre Maingourd (Contrebasse), Stan Laferrière (Batterie)

Composé et arrangé par Stan Laferrière

Cover graphic design : Béatrice Lambrechts

Pictogramme : Philippe Du Peuty

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La batterie dans le jazz

La batterie dans le jazz.

L’histoire de cet instrument est particulière. La batterie n’aurait certainement jamais existé dans sa configuration actuelle, sans le Jazz !

Au début du XXème siècle à la Nouvelle-Orléans, à l’ère des « Marching Bands », plusieurs musiciens jouaient des percussions dans la formation : l’un de la grosse caisse, un autre des cymbales, un troisième de la caisse claire. Puis devant le succès de cette nouvelle musique, les orchestres ont commencé à être demandés pour jouer à poste fixe lors de fêtes et évènements privés, et pour avoir des engagements mieux payés, il fallu réduire le nombre des musiciens… On inventa alors la pédale de grosse caisse qui permit au même musicien de jouer de la grosse caisse, de la caisse claire et des cymbales en même temps : la batterie était née ! Une des pistes de l’origine du mot « Jazz » viendrait du fait que c’est le nom que l’on donnait alors au set de batterie, ainsi qu’aux orchestres qui jouaient avec une batterie.

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de Basin Street à Saint Germain-des-Prés

De Basin Street à Saint Germain-des-Prés : Suite originale sur l’histoire du jazz.

Episode 2

FOR FIVE GUYS (Lincoln Garden-Chicago 1925)

1er janvier 1913 : la Nouvelle-Orléans fête bruyamment l’année qui débute. Le jeune Louis Armstrong, pour participer au joyeux vacarme, fonce jusqu’à son misérable logis de Perdido, pique le vieux revolver de son beau-père, rejoint ses copains en courant et, pour rigoler, tire en l’air 6 cartouches à blanc. Résultat : 2 ans dans une maison de redressement, le « Waif’s home ». C’est sans doute la chance de sa vie car un brave homme, le capitaine Joseph Jones qui dirige l’orchestre de l’établissement, lui apprend à jouer du cornet à pistons. Rendu à la liberté, Louis se débrouille pour jouer modestement avec les vedettes de Storyville dont le merveilleux King Oliver qui saisit son talent latent et l’engage dans son orchestre du « Lincoln Garden » de Chicago. Ce sont les vrais débuts d’Armstrong et c’est dans cette ville, en 1925, qu’il réunit son « Hot five » avec Kid Ory au trombone, Johnny Dodds à la clarinette, Johnny St Cyr au banjo et Lil Hardin au piano qu’il vient d’ailleurs d’épouser. Il va enregistrer avec cette formation, une série de disques qui comptent parmi les plus beaux de l’histoire du jazz traditionnel… L’ascension et la gloire de « Pops » – « Dippermouth » – « Satchelmouth » – « Satchmo » (Louis ne manquera pas de surnoms), ne cessera qu’avec sa disparition en 1971. Il fait partie de la poignée de génies qui ont permis au jazz de s’émanciper et d’atteindre les plus hauts sommets. On retient ici la période du « Hot five » pour évoquer Louis Armstrong. FOR FIVE GUYS reflète l’esprit du jazz des années 20.

Enregistré « live » en 1996 à l’Automobile club de France, par Bruno Minisini.

Patrick Artéro (Cornet)

Nicolas Montier (Clarinette/ Baryton)

Philippe Milanta (Piano)

Stan Laferrière (Banjo)

Composé et arrangé par Stan Laferrière

Cover graphic design : Béatrice Lambrechts

Pictogramme : Philippe Du Peuty

Partitions disponibles dans la boutique

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D’où vient le répertoire de jazz ?

D’où vient le répertoire du Jazz ? A-t-on toujours joué les mêmes morceaux ? Peut-on tout jouer de façon jazz ?… Autant de questions que l’on ne se pose sans doute pas tous les jours, mais qui sont historiquement intéressantes…

Le répertoire qui est utilisé par la musique de jazz, évolue avec les époques et les styles qui jalonnent son histoire :  on peut dégager grosso modo 5 grandes époques :

  • La période 1900 à 1920 où le jazz emprunte essentiellement au répertoire traditionnel issu du Gospel, du Ragtime et du Blues. Ces trois formes musicales issues de cultures différentes, ou plutôt leur fusion, est à l’origine de la naissance du jazz, et c’est tout naturellement dans ce répertoire que ce style naissant va aller puiser au cours de sa période d’individuation (1890-1915 environ). Ce répertoire sera utilisé dans les « Marching Bands » ou fanfares qui animeront les fêtes et évènements importants (plutôt à la Nouvelle-Orléans ou le jazz est né), mais aussi par les premiers orchestres de jazz statiques : le « Créole jazz band » de King Oliver ou « l’Original dixieland jazz band » par exemple, dirigé par Nick La Rocca et dont les musiciens sont pour la plupart issus de l’orchestre de Jack « Papa » Laine.
Snake Rag. King Oliver 1923
  • Puis, à partir du milieu des années 20 et jusqu’à la fin des années 30, le jazz qui est à l’époque de la « swing era » essentiellement une musique de danse, puisera surtout dans les thèmes écrits pour les comédies musicales de Broadway (c’est ce que l’on appelle l’American song book). Ce sont tous les standards que nous connaissons et qui sont encore joués aujourd’hui… Ces standards sont majoritairement écrits par des compositeurs qui ne sont pas jazzmen (George GershwinIrving BerlinCole Porter etc…). Mais il y a évidemment des exceptions et de taille ! Pour la plupart pianistes… Jelly Roll MortonFats WallerDuke EllingtonHoagy Carmichael, etc…
Lady Be Good. Lester Young 1936
  • Vient ensuite, entre 1940 et 1950, la période du Be-bop, où l’on utilise les canevas harmoniques des standards de Broadway pour écrire de nouvelles mélodies plus alambiquées et sur des tempos plus rapides (Charlie ParkerDizzy GillespieMiles Davis…)
Ornithology. Charlie Parker 1948
  • Puis, avec l’arrivée du Cool et du Hard bop à l’aube des années 50, la musique n’est plus écrite pour danser, les compositeurs vont alors explorer de nouvelles voies et être plus innovants sur la forme… c’est aussi à ce moment que beaucoup de grands solistes/compositeurs vont créer leur propre song book et devenir des « fournisseurs » de standards !… Thelonious MonkCharlie MingusHorace SilverBenny Golsonjoe HendersonDuke (toujours), et tant d’autres… On continue cependant à jouer les vieux standards mais on les adapte, on les modernise…
Boplicity. Miles Davis 1949
  • Enfin, vers la fin des années 60/début 70, la musique de jazz, qui s’essouffle un peu après la période du Free jazz, et, bien que déjà métissée à l’origine, va s’ouvrir à d’autres cultures ; Hispaniques, Indienne, Europe de l’Est etc… Ce nouveau courant de « jazz Fusion » ou « jazz Rock » va faire naître un nouveau répertoire avec des compositeurs comme Donald ByrdWayne ShorterJoe ZawinulChick Corea, etc…
Birdland. Joe Zawinul 1977

Dans la mouvance du « Free jazz » (dont la gestation débute dans les années 50 déjà), deux courants plus confidentiels, au sein desquels évolueront pourtant de très grands musiciens, doivent être mentionnés, bien qu’ils n’aient pas généré un grand nombre de standards.

  • Le « Third Stream » né vers le milieu des années 50. Gorge RussellJohn LewisJimmy GuiffreEric DolphyOrnette Coleman (ces deux derniers seront d’ailleurs des figures importantes du free Jazz)… Des artistes qui désiraient déjà élargir l’horizon du jazz.
  • L’AACM (Association for Advanced Creative Musicians) sorte de coopérative d’artistes, créé à Chicago en 1965 par Richard Abrams (pianiste) Malachi Favors (contrebassiste), Jodie Christian(pianiste), Phil Cohran (trompettiste), Steve Mc Call (batteur), suivis par une cinquantaine d’artistes toutes disciplines musicales confondues…
Concerto for Billy The Kid. George Russell 1956 (Third Stream)

De nos jours, lorsque l’on parle de standards, on fait essentiellement référence aux morceaux de Broadway des années 30 et aux classiques du Bebop et du Hard bop. Ce sont majoritairement ces morceaux qui sont joués en « jam sessions ».

On remarque que l’harmonie, avec des codes purement jazz, s’émancipe vraiment à partir des courants bebop et cool. La composante rythmique qui prédominait jusqu’alors (tant le jazz était essentiellement une musique de danse), passe au second plan au profit de l’harmonie, de la diversité des formes, car désormais, le jazz « s’écoute » en concert, en club, en festival…. Les compositeurs sont alors beaucoup plus en recherche d’originalité créative. Le répertoire s’étant finalement adapté à la demande sociale et à l’évolution de la musique…

Peut-on tout jouer de façon jazz ?

Oui, on peut utiliser n’importe quel support mélodique et le transformer en jazz… Il suffit d’intégrer au jeu ou à l’arrangement, une (ou plusieurs) composante qui forme son « ADN » : Le swing (croche ternaire, syncopes, placement rythmique), la paraphrase ou improvisation, les codes d’harmonisations spécifiques (Enrichissements, substitutions, superpositions, emprunts…). On peut transformer n’importe quelle mélodie en morceau de jazz… (Basie’s Beatle bag 1966 : la version de « Michele » des Beatles, ou la revisite de Led Zeppelin par Franck Tortiller et l’ONJ par exemple…). 

Michele (Beatles). Count Basie 1966
Le Petit Negre (Claude Debussy). Stan Laferriere 2012

Stan Laferrière

Docteur Jazz

Dizzy Gillespie

Carte N.13 du jeu de 7 familles Docteur Jazz

Dizzy Gillespie. Découvrez 42 grands musiciens de jazz avec le jeu de 7 familles Docteurjazz.

Né le 21 octobre 1917 en Caroline du sud, Dizzy Gillespie (John Birks de son vrai nom), débute le piano à l’âge de 4 ans, son père lui enseigne les bases de la musique. Il décide de devenir trompettiste en entendant Roy Eldridge à la radio. Jeune musicien, il jouera dans plusieurs formations à New York : Chick Webb, Cab Calloway, Chu Berry, puis Duke Ellington. Mais son style devient bientôt très original, et au contact des jeunes musiciens de la 52ième rue, il va finir par créer avec quelques autres (Charlie Parker, Thelonious Monk…), un nouveau style de jazz qui tranche avec le swing de l’époque, entraînant dans son sillage des musiciens comme Miles Davis ou Max Roach.

A la fin des années 40, il préfigure ce que sera le jazz Afro-Cubain. Avec son Big band, il enregistre en 1947 sa célèbre composition « Manteca ». Reconnaissable entre tous, avec son style acrobatique, ses joues gonflées et sa trompette coudée, musicien enjoué et blagueur, Dizzy se présentera même aux élections présidentielles en 1964 !

Salt Peanuts. Dizzy Gillespie

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De Basin Street à Saint-Germain-des-Prés

De Basin Street à Saint-Germain-des-Prés : Suite originale sur l’histoire du jazz.

Episode 1


PIONNER’S RAG (Basin Street – New Orléans 1910)

A la fin du 19ième siècle, de nombreux noirs Américains jouent du piano, souvent en autodidactes. Et ils sont familiarisés avec toutes sortes de musiques : le gospel et bientôt le blues bien sûr, mais aussi les œuvres classiques Européennes et les airs à danser en vogue : valses, mazurkas, polkas, sans oublier le cake-walk, danse typiquement Louisianaise. C’est sous les doigts de ces éclectiques pianistes que naît le ragtime, une musique savante, très syncopée, qui rencontre un énorme succès aussi bien auprès des noirs que des blancs.

Scott Joplin, né au Texas en 1868, est le plus célèbre des compositeurs de ragtimes. La partition de son « Maple leaf rag », parue en 1899, s’est vendue à des dizaines de milliers d’exemplaires, assurant sa renommée et sa fortune. Quant à sa composition « The Entertainer », elle a fait, 70 ans plus tard, le tour du monde avec le film de Georges Roy Hill « L’Arnaque ». Les ragtimes étaient joués, souvent avec talent, par des pianistes blancs dans les salons louisianais. Mais c’est surtout dans les bars, « speak-easy » et lupanars de Storyville, notamment ceux de Basin Street, que des pianistes noirs, les appréciant autant que le cigare et le gin, en donnaient la plus pure interprétation. Avec PIONNER’S RAG, hommage est rendu aux multiples pianistes, y compris des jazzmen purs comme Jelly roll Morton ou Thomas Fats Waller, qui furent les ambassadeurs du ragtime et du piano stride

Enregistré « live » en 1996 à l’Automobile club de France, par Bruno Minisini.

Stan Laferrière (piano solo) Composé et arrangé par Stan Laferrière

Cover graphic design : Béatrice Lambrechts

Pictogramme : Philippe Du Peuty

Les partitions et le fichier mp3 de l’album sont disponibles dans la boutique.

Slam Stewart

Carte N.11 du jeu de 7 familles Docteur Jazz.

Slam Stewart. Découvrez 42 grands musiciens de jazz avec le jeu de 7 familles Docteurjazz.

Né le 21 septembre 1914 à Englewood dans le New Jersey, Slam Stewart est connu pour avoir créé en 1937 un duo unique avec le pianiste et guitariste Slim Gaillard « Slim and Slam ». Il a également développé une technique consistant à jouer ses solos à l’archet en se doublant avec sa voix. Il a accompagné les plus grands musiciens de la période swing, comme Lester YoungFats WallerColeman HawkinsBenny GoodmanErrol Garner etc…

Dark Eyes. Slam Stewart 1945

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Louis Armstrong

Carte n°1 du jeu de 7 familles jazz

Louis Armstrong

Né le 4 août 1901 à la Nouvelle-Orléans, le trompettiste et chanteur Louis Armstrong est l’une des figures les plus marquantes de la musique de jazz, dont il est sans nul doute l’un des créateurs. Il popularisera également une technique d’improvisation vocale appelée « Scat » (chanter sans paroles, avec des onomatopées). Durant un placement en maison de correction à l’âge de 12 ans, Louis apprend seul à jouer du cornet. Il est très doué, et à sa sortie en 1914, il sera vite engagé dans de nombreux orchestres à la Nouvelle-Orléans, notamment celui de King Oliver.

Ses orchestres les plus célèbres sont le « Hot Five », et le « Hot Seven » à Chicago dans les années 1920, et le « All Stars » dans les années 1950. Louis jouait toujours avec un mouchoir à la main, pour s’essuyer les lèvres, que sa mauvaise position de jeu avait déformées, d’où le surnom de « Satchmo » (abréviation de « Satchel mouth » : bouche en sacoche) qui le suivit pendant toute sa carrière.

West End Blues. Louis Armstrong 1928

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Kid Ory

Carte n°2 du jeu de 7 familles Docteur Jazz
Kid Ory

Né le 25 décembre 1886 dans une plantation en Louisiane, Kid Ory était un tromboniste Créole de la Nouvelle-Orléans. Il dirigea l’un des tout premiers orchestres de jazz dans les années 1910, dans lequel il engagea de grands musiciens comme King Oliver ou Louis Armstrong. En 1922, il est le premier musicien noir à enregistrer un disque de jazz. Il fut également un acteur très important de la période du Dixieland « revival » des années 1940.

Ory’s Creole Trombone. Kid Ory 1922

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Sidney Bechet

Carte n°3 du jeu de 7 familles Docteur Jazz
Sidney Bechet. Découvrez 42 grands musiciens de jazz avec le jeu de 7 familles Docteurjazz.

Né le 14 mai 1897 à la Nouvelle-Orléans, le clarinettiste et saxophoniste Sidney Bechet peut être qualifié de prodige musical, tant il a marqué de son empreinte le jazz traditionnel. Clarinettiste à ses débuts, il va découvrir à Chicago le saxo soprano, qui correspond davantage à son caractère de leader. Cet instrument va lui permettre également de développer son célèbre vibrato.

Forte tête et bagarreur, il ne restera jamais bien longtemps dans les orchestres qui l’engagent. Duke Ellington le gardera seulement 3 mois en 1924 ! Il s’installe en France en 1949 et y restera jusqu’à sa mort en 1959. Il composera son morceau le plus célèbre « Petite Fleur » en 1952.


Muskrat Ramble. Sidney Bechet

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Jelly Roll Morton

Carte n°4 du jeu de 7 familles Docteur Jazz
Jelly Roll Morton était un pianiste très influent à la naissance du jazz. C’était un personnage particulier et excentrique qui prétendait être « L’inventeur du jazz », ce qui n’était pas totalement faux ! C’était d’ailleurs inscrit sur ses cartes de visite ! 

Né le 20 octobre 1890 à la Nouvelle-Orléans, Jelly Roll Morton (Ferdinand Joseph Lamothe, de son vrai nom), était un pianiste très influent à la naissance du jazz. C’était un personnage particulier et excentrique (il s’était fait incruster deux diamants sur ses dents de devant). Il était parfois détesté mais toujours respecté. Il prétendait qu’il était « L’inventeur du jazz », ce qui n’était pas totalement faux ! C’était d’ailleurs inscrit sur ses cartes de visite ! 

Ce pianiste a révolutionné le rythme du ragtime, pour le transformer en jazz, en y ajoutant des syncopes notamment. Jelly Roll était aussi un très grand compositeur. Son orchestre le plus fameux s’appelait les « Red Hot Peppers » et se produisait à Chicago dans les années 1920.


Maple Leaf Rag. Jelly Roll Morton

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Wellman Braud

Carte n°5 du jeu de 7 familles Docteur Jazz
Wellman Braud

Né le 25 janvier 1891 à St James Parish en Louisiane, le contrebassiste Wellman Braud dirigeait des orchestres dans le quartier de Storyville à la Nouvelle-Orléans, avant de partir pour Chicago en 1917. Au début des années 1920 il rencontre Duke Ellington, qui l’engage. Wellman Braud dont le jeu est très varié, développera et popularisera plusieurs techniques de contrebasse.

Il joue d’abord à l’archet, puis il sera l’un des premiers bassistes à utiliser le « Slap » (Tirer sur les cordes pour les faire claquer). Enfin, il sera le premier à développer la technique de la « walking bass » (jouer tous les temps) ce qui fait de lui le précurseur de la contrebasse moderne…


Wellman Braud chez Duke Ellington en 1932

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Zutty Singleton

Carte n°6 du jeu de 7 familles Docteur Jazz
Zutty Singleton. Découvrez 42 grands musiciens de jazz avec le jeu de 7 familles de Docteurjazz.

Né le 14 mai 1898 à Bunkie en Louisiane, le batteur Zutty Singleton est surtout connu pour avoir joué dans les diverses formations de Louis Armstrong, dont le célèbre « Hot Five ». Il a également joué avec Fats WallerJelly Roll MortonSidney Bechet

En 1951, il grave un solo de batterie d’anthologie : « Drum Face », qui fera date dans l’histoire de la batterie jazz. Si l’on parle de batterie de style « New-Orleans », il faut également citer Sidney Catlett et Baby Doods, qui sont aussi de très grands batteurs de cette période.


Drum Face. Zutty Singleton 1951

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Roy Eldridge

Carte n°7 du jeu de 7 familles Docteur Jazz
Roy Eldridge

Né le 30 janvier 1911 à Pittsburgh, le trompettiste Roy Eldridge est un musicien important de la période swing des années 1930/1940. Il débute à la batterie, puis se tourne rapidement vers la trompette. Sa carrière se lance réellement lorsqu’il s’installe à New York en 1930. Il y joue notamment avec Fletcher HendersonBillie HolidayGene KrupaArtie Shaw

Il affectionne les grands orchestres, mais c’est dans les tournées du J.A.T.P (Jazz at the philarmonic) qu’il va révéler tout son talent d’improvisateur. Son style est très coloré, inventif, expressif et parfois acrobatique ! Il a influencé nombre de trompettistes de la génération suivante, dont Dizzy Gillespie, qui dit de lui qu’il est le lien essentiel entre la tradition et la modernité.


After You’ve Gone. Roy Eldridge

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Lester Young

Carte N°8 du jeu de 7 familles Docteur Jazz

Lester Young. Découvrez 42 grands musiciens de jazz avec le jeu de 7 familles Docteurjazz.

Né le 27 août 1909 à Woodville dans le Mississipi, Lester Young, surnommé « Prez » (le président) est, avec Coleman Hawkins, l’un des deux musiciens qui ont révolutionné le jeu de saxophone dans le jazz. Ils ont ainsi influencé de près ou de loin, tous les saxophonistes des générations suivantes. Après avoir débuté comme batteur (son frère Lee Young est d’ailleurs un excellent batteur), Lester se consacre entièrement au sax ténor.

Il s’installe à Kansas City en 1933, où il sera remarqué par Count Basie, qui l’engage dans son orchestre en 1936. Il se lie d’amitié avec Billie Holiday et le pianiste Teddy Wilson, avec lesquels il enregistrera de nombreuses fois. De retour du service militaire, il intègre les tournées du J.A.T.P (Jazz at the philarmonic) où il a l’occasion de jouer avec Charlie Parker et Nat King Cole. Il décède prématurément an 1959… Le jeu de Lester Young, aérien et tout en finesse, tranche avec celui de Coleman Hawkins, plus viril et puissant.

Lady Be Good. Lester Young 1936

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Jack Teagarden

Carte N°9 du jeu de 7 familles Docteur Jazz

Jack Teagarden

Né le 20 août 1905 à Vernon, le tromboniste Jack Teagarden étudie successivement le piano, le saxhorn, puis le trombone. Ses parents et ses frères et sœurs sont tous musiciens. Il commence à jouer professionnellement à l’âge de 13 ans. Il va se produire avec les meilleurs musiciens du moment : Louis ArmstrongBenny GoodmanBix BeiderbeckeHoagy Carmichael… La consécration arrive lorsqu’en 1947, Louis Armstrong l’engage dans son « All Stars », au sein duquel il restera 4 ans. A partir de 1951, il dirige son propre « all stars ». Mais Jack a une santé fragile, et une pneumonie l’emporte en 1964.

Stardust. Jack Teagarden 1959

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