Les femmes dans le jazz…

Elles étaient majoritairement chanteuses, depuis l’aube de l’histoire du jazz, et lorsqu’elles étaient instrumentistes, souvent passées sous silence… Phénomène lié à la condition féminine et à la place de la femme dans la société de la première moitié du XXème siècle ? Résultante d’un patriarcat conformiste bien ancré dans une société puritaine et hypocrite ? 

Le chemin fut long, jonché d’embûches et préjugés divers pour ces femmes de l’ombre qui, bravant les dictats, les convenances, parfois les interdits, vont décider de faire de la musique de jazz leur métier. 

Les musiciennes sont heureusement de nos jours bien présentes sur la scène du jazz Français et international. Et même si parfois la misogynie subsiste, il faut se féliciter de voir des femmes figurer au palmarès des différents prix et concours, et à la tête de l’ONJ, enfin !  

orchestre féminin
Mary Osborne, Vi Redd, Dottie Dodgion, Marian McPartland, ?

Un contexte social peu favorable…

Dans les familles afro américaines des années 10 et 20, les femmes n’apprennent que très rarement la musique de façon académique, elles sont cependant fréquemment au contact de l’orgue ou du piano à l’église ou au catéchisme (comme Lil Hardin par exemple, la première femme et pianiste de Louis Armstrong

A l’inverse, dans les familles créoles et de culture européenne, la « bonne éducation » inclue l’apprentissage du piano ou du violon. 

De ce fait, la plupart des femmes « musiciennes » de jazz des années 20 à 40, lorsqu’elles ne sont pas chanteuses, sont pianistes. 

Il faut bien s’imaginer le quotidien du musicien de jazz depuis les années 20 et jusque vers la fin des années 60. Quotidien qui consiste bien souvent en une vie de nomade parcourant les mauvaises routes, été comme hiver, à bord d’autocars qui font office de domiciles… Il n’est pas rare que l’alcool et la drogue s’invitent, pour tromper la solitude, voire le désespoir… Dans ce contexte, la musicienne, le plus souvent chanteuse, est tolérée mais considérée comme une attraction. 

Quand il est plus sédentaire, le musicien de jazz joue dans des bars mal famés, voire clandestins à la période de la prohibition (1920-1933), dans des maisons closes, ou des ballrooms jusque tard dans la nuit. Dans ces endroits, règne fréquemment une ambiance de débauche. 

Pour les femmes qui ont une vie de famille et des enfants (ou qui aspirent à ce statut), ce métier à l’époque n’apparait clairement pas envisageable… Mais pour les plus téméraires, misogynie, sexisme, racisme primaire sont monnaie courante, et autant d’obstacles à surmonter pour ces résistantes à l’hégémonie patriarcale…

Shepard family
Shepard family 1885

Pour certaines, l’enseignement, la transmission, l’écriture, seront vecteur de reconnaissance. Comme la pianiste et compositrice Mary Lou Williams, la tromboniste et arrangeuse Melba Liston, la pianiste Toshiko Akiyoshi, ou en France Nadia Boulanger (qui rappelons le, forma entre autres, Igor Stravinsky, Quincy Jones, ou Michel Legrand). 

Certaines autres voient leur carrière de Vocaliste évincer celle de l’instrumentiste (Tania Maria, Nina Simone, La Velle, Blossom Deary, la multi instrumentiste Caterina Valente, ou encore Eliane Elias, pianiste du célèbre groupe « Steps Ahead ») …

Vers une amélioration sociale progressive…

À partir de la fin des années 60, et la « libération de la femme », les choses vont changer peu à peu… Voici pour rappel, quelques-uns des marqueurs qui ont jalonné l’avancée des droits civiques de la femme en France : 

1938 : levée de l’incapacité juridique c’est à dire avoir une carte d’identité, avoir accès à l’université.

1946 : Droit de vote.

1965 : Autorisation d’avoir un compte en banque à son nom.

1975 : Égalité Hommes/Femmes du droit à l’enseignement supérieur.

Et le meilleur pour la fin : en 2013, abrogation de l’interdiction faite aux femmes de porter un pantalon ! *

*2013 Mieux vaut tard que jamais ! Dès 1909, le pantalon peut être féminin… mais uniquement s’il est utilisé pour faire du vélo, du cheval ou du ski. Pour la petite histoire, le pantalon est interdit par une ordonnance du 16 Brumaire an IX (7 novembre 1800) pour toute personne de sexe féminin parce qu’il est considéré comme « objet de travestissement ». L’ordonnance prévoit quand même quelques cas particuliers qu’elle appelle « les autorisations de travestissement ». Amantine Dupin ou George Sand en ont bénéficié. Au fur et à mesure, l’ordonnance est assouplie mais jamais formellement abrogée. Le pantalon fait scandale dans les années 20 avant de se banaliser dans les années 60 avec le smoking d’Yves Saint Laurent ou le pantalon Courrèges. Quelle Française aujourd’hui n’a jamais porté de pantalon ? Mais jusqu’en 2013, elles étaient toutes en infraction.

Quelques figures importantes du jazz au féminin…

Sans idée de catalogue ni classement d’aucune sorte, voici quelques musiciennes exceptionnelles à bien des égards, qui auraient sans doute à notre époque, été un peu plus dans la lumière, lumière qu’elles méritaient assurément !

Lil’ Hardin (1898-1971 piano, composition)

lil hardin

Première femme et pianiste de Louis Armstrong (Hot 5 & 7), elle débute avec Freddie Keppard, puis King Oliver. Devient la pianiste de la firme Decca.

Blanche Calloway (1902-1978 cheffe d’orchestre)

blanche Calloway

Chanteuse de revue, elle débute notamment dans l’orchestre d’Andy Kirk. Au début des années 30, elle apprend les rudiments de la direction d’orchestre et monte sa propre formation : « Blanche Calloway & her joy boys ». Elle est ainsi la première femme noire cheffe d’orchestre de l’histoire du jazz…

Mais la carrière de son frère Cab fait de l’ombre à Blanche, alors même que c’est elle qui lui a mis le pied à l’étrier en le présentant à tout le monde et en lui offrant son premier rôle dans une comédie musicale… En 1938, l’aventure s’arrête… Elle continue un moment sa carrière solo jusqu’en 1940. Elle sera ensuite militante acharnée pour le droit des femmes et contre la ségrégation.

Clora Bryant (1927-2019 trompette)

clora Bryant

Membre des “Sweethearts of Rhythm”, travaille avec Billie Holiday, Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Louis Armstrong…

Mary Lou Williams (1910-1981 piano, composition, arrangement)

mary lou williams

Véritable mentor de la génération des pianistes bebop (Bud Powell, Thelonious Monk), elle débute chez Andy Kirk et Duke Ellington, et écrit des arrangements pour Count Basie et Benny Goodman. C’est une musicienne novatrice, qui sera toujours là lorsqu’un nouveau style se crée (Bebop, Third Stream). Elle jouera et écrira pour un nombre impressionnant de grands noms du jazz.

Valaida Snow (1904-1956 trompette)

Trompettiste, chanteuse, danseuse, cette musicienne surnommée « Little Louis », fera beaucoup pour la diffusion du jazz en Europe. Elle jouera dans les orchestres de Chick Webb, Count Basie, Fletcher Henderson, et avec Django Reinhardt…

Hazel Scott (1920-1981 piano)

hazel Scott

Musicienne prodige, entre à la Julliard School à l’âge de 8 ans. Elle jouera à Broadway et côtoiera Count Basie, Duke Ellington.

Blossom Dearie (1924-2009 piano)

blossom dearie

Pianiste de style Bebop et chanteuse à la voix « enfantine », elle commence sa carrière aux USA, puis déménage à Paris pour former son octet vocal. Elle rencontre Bobby Jaspar qui devient son mari.

Carla Bley (1936-2023 piano, composition)

carla bley

Figure emblématique du jazz post-bop au parcours autodidacte, elle s’intéresse très tôt dans les années 50 à la musique polytonale et polyrythmique, et se joindra au courant Free jazz par l’intermédiaire de son mari, le pianiste Paul Bley. Sa musique est jouée entre autres, par Jimmy Giuffre ou George Russell… Elle sera à l’initiative du « Jazz Composer’s Orchestra » qui créera notamment l’opéra jazz « Escalator over the Hill ». Elle écrira pour le « Liberation Music Orchestra » de Charlie Haden.

Tania Maria (1948- piano, composition)

tania maria

Pianiste Brésilienne, sa carrière débute dans les années 70 en France où Claude Nougaro lui propose de faire sa première partie et Eddie Barclay lui fait enregistrer son premier album. Elle s’installe à New-York dans les années 80. Sa musique est un mélange de Jazz, de Pop, de Choro et de Samba.

Mary Osborne (1921-1992 guitare)

mary Osborne

Fille de musiciens, elle est très tôt fascinée par Charlie Christian, elle joue alors du piano, du ukulélé, du violon, de la contrebasse. Elle accompagne Joe Venuti, Stuff Smith, Dizzy Gillespie, Art Tatum, Coleman Hawkins, Thelonious Monk, et enregistre entre autres avec Mary Lou Williams.

Melba Liston (1926-1999 trombone, arrangement)

melba liston

Tromboniste de grand talent, elle écrira de nombreux arrangements pour Quincy Jones, et surtout Randy Weston. Elle jouera avec Jimmy Cleveland, Clark Terry, Johnny Griffin, et tant d’autres…

Caterina Valente (1931- multi-instrumentiste)

Caterina valente

Chanteuse et multi-instrumentiste Italienne, elle enregistrera et jouera avec Louis Armstrong, Benny Goodman, Ella Fitzgerald, Tommy Dorsey, Buddy Rich, Chet Baker…

Marian McPartland (1918-2013 piano)

Marian mcpartland

Pianiste Britannique, ses influences proviennent essentiellement de Duke Ellington, Teddy Wilson, Thelonious Monk, Bud Powell et Bill Evans. Elle se produit surtout en trio.

Toshiko Akiyoshi (1929- piano, composition, arrangement)

toshiko akiyoshi

Pianiste Japonnaise, elle enregistre son premier disque en 1953. Elle s’installe à Boston pour étudier au Berklee College School. Elle monte un Big band avec son second mari, le saxophoniste Lew Tabackin. Son style de piano est résolument inspiré du jeu de Bud Powell. Ses compositions et arrangements, tout en étant très originales, subissent les influences de Duke Ellington, Thad Jones, ou Gil Evans.

Toshiko Akiyoshi-Lew Tabackin Big Band at Monterey Jazz Festival 1981

Vi Redd (1928-2022 saxe)

vi redd

Formée par son père, elle débute le saxo à 12 ans. Elle jouera avec des musiciens aussi célèbres que Dizzy Gillespie ou Count Basie…

Dottie Dodgion (1929-2021 batterie)

dottie dodgion

Elle débute en chantant avec Charlie Mingus et commence à jouer de la batterie en 1950.

Elle accompagnera un nombre impressionnant de stars du jazz : Benny Goodman, Eddie Gomez, Al Cohn, Zoot Sims, Michael Brecker, Pepper Adams, Sal Nistico…

Jane Ira Bloom (1955- saxe, composition)

jane ira bloom

Alice Coltrane (1937-2007 harpe, piano, vibraphone, composition)

alice coltrane

Elle débute sa carrière au sein du quartet de Terry Gibbs comme pianiste, en 1963 elle rencontre John Coltrane et devient sa femme deux ans plus tard. Elle remplace McCoy Tyner dans le quartet de John.

Lorraine Geller (1928-1958 piano, composition)

lorraine geller

Pianiste bop talentueuse et très prometteuse, sa vie a été interrompue par une maladie cardiaque. Elle a joué tôt avec le big band féminin les Sweethearts of Rhythm (1949-1951). Après avoir épousé l’altiste Herb Geller en 1951, elle déménage à Los Angeles. Au cours des sept années suivantes, elle a joué avec le who’s-who du West Coast jazz and bop dont Shorty Rogers, Zoot Sims, Stan Getz, Red Mitchell, et même Charlie Parker et Dizzy Gillespie. Geller a également travaillé comme accompagnatrice de Kay Starr en 1957 et est apparu au premier Monterey Jazz Festival en 1958, un mois avant sa mort subite. Lorraine Geller, qui avait un grand potentiel non réalisé, a enregistré trois albums avec son mari pour EmArcy, quelques titres avec lui pour Imperial, un disque de Red Mitchell, et a fait un trio pour Dot en 1954.

Et tant d’autres …

De nos jours, et globalement depuis les années 1980, les femmes instrumentistes se font enfin une vraie place dans le jazz, qu’elles soient instrumentistes, compositrices, arrangeuses, cheffes d’orchestres …

Lorsque j’ai débuté le métier en 1979, elles étaient encore très peu en France. Pour ne citer qu’elles : Helene Labarrière (contrebasse), Joëlle Léandre (contrebasse), Marie-Ange Martin (guitare) etc…

Ailleurs : Terri Lyne Carrington, Rhoda Scott, Carla Bley… etc

Puis progressivement, sans doute aussi un peu grâce au développement des écoles et classes de jazz à partir des années 90, sont arrivées en France : Sophia Domancich (piano) Julie Saury (batterie) Airelle Besson (trompette), Sophie Alour (saxe), Leila Olivesi (piano), Aurélie Tropez (clarinette), Ramona Horvath (piano), Anne Pacéo (batterie), Géraldine Laurent (saxe) Ellinoa (Composition, arrangement) … etc

Ailleurs : Nathalie Loriers (pianiste Belge) Maria Schneider (Composition, arrangement) … etc

Les orchestres de femmes : une pratique qui perdure …

orchestre féminin

Attraction commercialement rentable ? S’unir pour exister ? Seule manière d’accéder à la scène et d’affirmer un « Girl’s Jazz Power » ?

Le fait est que si ces orchestres ont souvent été des prétextes, initiés par des producteurs dans le but d’attirer du public, nombre de formidables musiciennes ont été « repérées » dans ces formations et ont poursuivi des carrières de solistes.

International Sweethearts of Rhythm

sweethearts of rhythm

Groupe féminin formé à l’orphelina de Piney Wood dans le Mississipi en 1938. En avril 1941, le groupe, connu sous le nom de International Sweethearts of Rhythm, devient professionnel et rompt ses liens avec Piney Woods. Le terme « International » fait référence aux différentes races représentées dans le groupe, notamment les Latines, les Asiatiques, les Caucasiennes, les Noires, les Indiennes et les Portoricaines. Anna Mae Winburn devint chef d’orchestre en 1941, après avoir démissionné de son ancien poste à la tête d’un groupe entièrement masculin, les Cotton Club Boys à North Omaha, Nebraska.

L’International Sweethearts of Rhythm a joué devant un public majoritairement noir dans des théâtres à travers les États-Unis, notamment l’Apollo à Harlem, le Howard Theatre à Washington et le Regal Theatre à Chicago. Il atteint rapidement de la notoriété auprès du public afro-américain, avec un spectacle au Howard Theater qui établit un nouveau record : 35 000 spectateurs au box-office.

Tout au long des années 1940, le groupe met en vedette certaines des meilleures musiciennes de l’époque. Malgré le niveau et le talent de l’orchestre, ces femmes sont confrontées à la discrimination sexuelle et raciale. Comme le groupe est racialement mixte, elles sont également confrontées aux lois Jim Crow du Sud. Lorsque le groupe se déplace dans la région, toutes les membres mangent et dorment dans le bus en raison des lois qui les empêchent d’aller dans les restaurants et les hôtels.

sweethearts of rhythm

En 1945, le groupe entreprend une tournée européenne de six mois en France et en Allemagne, faisant de ces musiciennes les premières femmes noires à voyager avec l’United Service Organizations (USO).

Le groupe commence à se dissoudre progressivement après le retour de la tournée européenne de 1946. Parmi les raisons probables de cette dislocation, on peut citer : le mariage, le changement de carrière, la fatigue d’être toujours sur la route, le vieillissement, les problèmes de gestion.

Au début du XXe siècle, la plupart des orchestres de jazz ne présentaient qu’une « chanteuse », estimant que c’était la seule place pour les femmes dans le jazz. Les femmes ne jouaient que rarement au sein de l’orchestre et plus rares encore étaient celles qui écrivaient des arrangements ou des compositions.

Pourtant, même si elles ont été ignorées par la presse de l’époque, les Sweethearts of Rhythm ont réussi à surmonter les obstacles et à montrer que les femmes avaient largement leur place sur scène…

Rumbanana

rumbanana

Interview/témoignage téléphonique de Julie Saury, batteuse du groupe.

Certains l’aiment chaud

certains l'aiment chaud

Interview/témoignage téléphonique de Nathalie Renault, banjoïste du groupe.

Rhoda Scott lady quartet

A lire : 

jazz/sexisme

« Les femmes du jazz” : Marie Buscatto

Interview d’Ellinoa

Ellinoa, chanteuse compositrice et arrangeuse, révélée notamment par sa participation à l’ONJ, sort le deuxième album de son orchestre « Wanderlust ». Elle répond aux questions de Docteur Jazz.

Ellinoa
Ellinoa

DJ : Bonjour Camille, peux-tu te présenter ?

E : Ah ! ça commence bien, mon identité secrète est dévoilée ! Je préfère utiliser mon nom d’artiste Ellinoa. Quoi qu’il en soit, j’ai 34 ans, je suis chanteuse et compositrice. A vrai dire je ne me définis même pas vraiment comme arrangeuse car ce n’est pas une activité que j’exerce beaucoup pour les autres, seulement occasionnellement. Mais je suppose que composer pour des grandes formations fait de moi automatiquement une arrangeuse, quelque part !

DJ : Tu as une maman musicienne, mais comment as-tu décidé de faire ce métier, et quel est ton parcours ?

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Interview de Déborah Tanguy

Incontournable vocaliste et pédagogue de la scène Française, Déborah Tanguy se livre à Docteur Jazz !

Elle anime régulièrement avec Stan Laferrière des stages pour aborder le scat à Angers. Venez profiter de son expérience !

Déborah Tanguy

DJ : Bonjour Déborah, peux-tu te présenter ?

DT : Bonjour Stan, je suis née en Normandie à Caen. J’ai commencé la musique par le violon à l’âge de 5 ans 1/2 (après une vague trop courte période de violoncelle, c’est dommage c’est beau le violoncelle) j’ai fait des études au conservatoire qui m’ont donné de solides bases musicales. Un peu plus tard, vers 12 ans, j’ai aussi commencé le saxophone sans aborder le jazz à cet instrument car on m’avait trouvé un cours de sax classique. Un peu de déception mais beaucoup de travail technique qui font qu’après presque 30 ans d’arrêt je reprends le sax avec plaisir, même si j’ai des progrès à faire pour les impros.

A l’âge de 17 ans, alors que je faisais des voyages « comédies musicales », humanitaires et coopération entre jeunes, un musicien m’entend jouer du sax puis chanter et me dit : « Deborah c’est du jazz que tu dois chanter » et je réponds « d’accord mais je dois prendre des cours » et l’histoire a commencé comme cela. 

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Melba Liston, Arrangeuse et tromboniste…

Fait de société ? Ostracisme machiste ? Si l’on excepte les vocalistes et quelques pianistes, les femmes instrumentistes renommées ne sont pas très présentes dans la musique de jazz. Et lorsque l’on parle d’arrangement, alors on peut dire qu’elles sont quasiment absentes… Et pourtant !…J’aimerais ici mettre en lumière l’incroyable talent pourtant si méconnu, de la tromboniste et arrangeuse Melba Liston.

Melba Liston
13 janvier 1926 à Kansas City – 23 avril 1999 à Los-Angeles

A l’âge de 7 ans, sa mère, grande amatrice de musique, lui offre son premier trombone. Elle débute son apprentissage en autodidacte. A l’âge de 10 ans, la famille déménage à Los-Angeles, Melba étudie alors en compagnie de Dexter Gordon et Eric Dolphy ! En 1944, à 18 ans, elle intègrera le big band de Gerald Wilson… Elle joue ensuite en 1947 dans le big band de Dizzy Gillespie, où elle côtoie John Coltrane et Paul Gonsalves. Forte de cette expérience, elle rejoindra ensuite l’orchestre de Count Basie.

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Interview de Leila Olivesi

Pianiste, compositrice et pédagogue, Leila Olivesi est une artiste complète, très présente sur la scène du jazz Français. Elle vient de publier un ouvrage pédagogique très intéressant et répond aux questions de Docteur Jazz.

DJ : Le parcours de Leila est assez impressionnant. Jugez plutôt :

Diplômée en philosophie et en musicologie à la Sorbonne, en piano jazz, formation musicale, écriture et orchestration au conservatoire et à l’IACP. Prix et distinctions : Ellington composers, Coup de coeur de l’Académie Charles Cros, Académie du Jazz, Tremplin jazz à Montmartre, Trophées du Sunside, Tremplin jazz île de France, La Défense, Jazz primeur de Culture France, Prix Sacem et Prix Défi Jeunes. 

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Interview de Cécile Messyasz

En cette rentrée scolaire 2021, le blog a décidé de faire quelques portraits et interviews d’enseignants (enseignantes) du jazz. Cécile Messyasz, chanteuse et pédagogue, nous parle de son expérience avec recul et humilité…

DJ – Bonjour Cécile, peux-tu te présenter ?

CM – Je suis chanteuse de jazz et professeure de jazz vocal dans une école de musique associative qui se situe dans le petit village varois dans lequel je vis. J’enseigne aussi ponctuellement dans d’autres structures de la région. J’anime régulièrement des stages courts (deux jours) mais aussi des stages plus longs (une semaine) un peu partout en France notamment à Paris avec mon amie chanteuse Sonia Cat-Berro.

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Interview de Camille Bertault

Vocaliste de grand talent, Camille Bertault est une artiste et une musicienne complète. Touchant aussi bien au jazz, à la musique classique, à la chanson Française, au théâtre, c’est une figure incontournable du jazz vocal actuel. Elle a bien voulu répondre aux questions de Docteur Jazz…

Site Web

Découverte du SCAT par la vocaliste Karine Gene « Sula »

Karine GENE « Sula », passionnée de chant, chanteuse et formatrice.

Karine a commencé sérieusement l’apprentissage du chant, de la théorie musicale et de la scène, à Londres avec des cours du soir au Goldsmiths College, dans les années 2000. Depuis, elle a évolué dans divers groupes (reggae, blues, jazz, ballades d’Afrique de l’Ouest, rock). 

Elle accompagne les chanteurs en devenir à travers le blog  « Plus que du chant » Le but de ce blog, est d’apprendre à chanter et à développer son univers musical : cela implique d’acquérir ou de développer la confiance en soi, d’identifier ses goûts, de découvrir les pratiques du chant au travers de divers styles musicaux, de dépasser ses a priori et limites, de s’autoriser à chanter en langues étrangères… Tout cela en plus du travail pur de la technique vocale. Tout ce par quoi elle est passée…

Voici son témoignage sur l’univers du SCAT. Elle vient de commencer la formation sur le Scat, proposée par le blog, et nous fera part de son expérience d’apprentissage… A suivre donc !

Mon premier cours de scat

Je viens partager avec vous mes pensées, juste avant mon premier cours de scat, il y a une vingtaine d’années…

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Interview de Michele Hendricks

Continuons notre petit tour du monde du SCAT dans le cadre du « mois du vocal » sur le blog. Artiste américaine installée en France depuis de nombreuses années, Michele Hendricks perpétue avec un immense talent, la tradition familiale (Son père Jon est un grand scatteur, fondateur du trio vocal « Lambert, Hendricks & Ross »). Elle répond aux questions de Docteur Jazz…

Une petite bio de Michele :

Michele HENDRICKS, chanteuse Américaine, auteur-compositeur, monte sur scène à huit ans avec son père Jon HENDRICKS, lui-même chanteur, parolier et fondateur du fameux trio vocal Lambert, Hendricks & Ross. Dès l’âge de quinze ans, Michele tourne régulièrement en Europe avec son père, jusqu’à la fin de ses études de danse et de théâtre à Londres. Elle poursuit des études musicales à San Francisco, avant de revenir à New York, dont elle est originaire, pour deux ans durant lesquels elle travaille avec Buddy Rich et Stan Getz.

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Interview de Varijashree Venugopal

Dans le cadre du mois du vocal sur le blog, continuons à explorer le scat à travers le monde… J’aimerais vous présenter cette artiste indienne exceptionnelle, vocaliste et flûtiste, que j’ai découverte il y a quelques mois sur YouTube (Le net a parfois des aspects bien réjouissants !). Le l’ai contactée, et elle a accepté de répondre à mes questions… Un petit aperçu de son talent ICI

photo:  Shashank Jodidar

DJ : Hi Varijashree, Indian traditional music seems to be a bit far from jazz music (anyway… maybe not that far…) How did you come to Jazz music?

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Interview de Kateryna Kravchenko

Dans le cadre du « mois du vocal » sur le blog Docteur Jazz, j’aimerai vous présenter quelques vocalistes étrangères… C’est le cas de Kateryna Kravchenko, chanteuse, compositrice et arrangeuse Ukrainienne, que j’ai découverte par hasard sur YouTube avec une vidéo, où elle double un solo de Dizzy Gillespie… Elle a bien voulu répondre à quelques questions.

DJ : Hi Kateryna, can you give us a short presentation ?

KK : My name is Kateryna Kravchenko. I am a native Ukrainian jazz singer and composer, now living in Germany. Since 2013, I’ve been actively participating in various jazz competitions and festivals in which I’ve won many awards. I performed with the Alexey Petukhov Quartet, sharing stage with Allan Harris, Eve Cornelious, Benny Benack III and Rachel Therrien. Since 2018, I’ve been studying Jazz Vocals at the Carl Maria von Weber School of Music in Dresden. At the end of 2020, I and my band released our debut album Stories.

DJ : Which are your main influences ? (Singers-musicians-styles)

KK : When I was 11 years old, my vocal teacher had me listen to a recording of Ella Fitzgerald singing Airmail Special. I’d never heard ‘scatting’ before and this recording completely changed my life. It was so fascinating! I wanted to listen to it day and night! I believe this passion is what inspired me to become a jazz musician. In recent years, I’ve mainly studied music that focuses on singers like Cécile McLorin Salvant, Jazzmeia Horn, Kurt Elling, Bobby McFerrin, Gretchen Parlato, and Norma Winstone. I’m also putting more and more effort into composing my own music, for which I’m mostly inspired by the works of Wayne Shorter, Avishai Cohen,and Kenny Wheeler. 

DJ : What do you think about « scatting » in jazz vocal’s world ?

KK : I believe that thanks to « scatting », a singer’s voice becomes more like an instrument, and this gives singers the opportunity to improvise, and express their musical individuality.

DJ : Just a word or a simple phrase to define jazz ?

KK : Originality & creativity in expressing deep, intense moods.

DJ : If you were a jazz standard ?

KK : Hmm…  I’d say Joy Spring by Clifford Brown. 

DJ : What are your projects ?

KK : In 2018, I brought together a quartet of musicians from Brazil, Poland and Germany; and I like composing and arranging music with them. Recently we released our debut album Stories. Since 2020, I became a member of the National German Youth Orchestra — BuJazzO, which I enjoy singing in as part of their vocal ensemble and big band. The exchange of musical experiences with my homeland is also very important to me. I hope my band will soon be able to play concerts in Ukraine again, as well as hold workshops in children’s music schools there in order to develop the jazz culture of my country.

DJ : Thank you so much Kateryna, we will (I will, for sure) follow your works. Take care !

Stan

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Album « Stories »

Single « Gdybym” 

Une formation et un stage de SCAT sont disponibles dans la boutique du blog, pour tous les niveaux…

Interview d’Aurore Voilqué

Merveilleuse musicienne, Aurore Voilqué fait partie de cette “nouvelle vague” de violonistes de jazz, dont le blog souhaite mettre en valeur quelques unes de ses représentantes . 

Aurore Voilqué

DJ: Bonjour Aurore, peux tu te présenter ?

AV : Je suis née avec un violon entre les mains. J’ai commencé à jouer à l’âge de 4 ans et n’ai jamais arrêté ! 

Après quelques expériences dans la musique classique au sein de différents orchestres, puis quelques années à jouer dans le métro parisien pour gagner mes premiers sous, j’ai décidé de monter « l’Aurore Quartet » en 2003. 

J’enregistre mon premier album en auto-production, puis démarche moi-même les bars, les restaurants, les festivals mais aussi les agences d’événementiels pour gagner ma vie et surtout pour faire travailler les musiciens qui m’entourent. 

De fil en aiguille, de rencontres en rencontres j’évolue dans le milieu du jazz manouche et très vite je travaille aux cotés de Thomas Dutronc qui m’appelle régulièrement pour l’accompagner lors de ses tournées en France. Je fais d’ailleurs partie du line up du dernier album de Thomas Dutronc « live is love » sorti chez le label de jazz mythique « Blue Note ».

En 2009 je pars jouer au Birdland à New York aux côtés du guitariste Samson Schmitt et de l’accordéoniste Ludovic Beier.

En 2017 je joue à Los Angeles avec Sammy Daussat et Noé Reinhardt 

J’enregistre également un album aux cotés de Rhoda Scott mais aussi un autre en septet avec une excellente section de soufflants avec laquelle nous irons en Suisse pour une résidence unique avec des musiciens de Grèce, de Turquie, du Maroc et de Suisse. Un album est enregistré par cette formation exceptionnelle en 2015 : « Orient Occident »

Récemment j’ai enregistré un album electro Jazz avec un projet du nom de « Mayfair » suite a une commande du festival Jazz en Baie. Le disque est sorti en 2018.

La même année, j’ai enregistré un disque aux côtés d’Angelo Debarre où je retrouve l’origine de sa passion : la musique manouche. Aux côtés de ce guitariste hors pair, je réalise un disque pur au vrai son gitan que j’aime tant. 

Depuis décembre 2017 je suis programmatrice du Jazz Café Montparnasse et me plait à faire ce métier en plus de celui d’artiste, afin de connaître les deux côtés du décor.

DJ : Quelles sont tes principales influences ?

AV : Indubitablement Django Reinhardt et Stéphane Grappelli, le jazz manouche, le swing.

DJ : Un mot ou une phrase pour définir le jazz selon toi ?

AV : le jazz pour moi est une liberté structurée qui correspond parfaitement à mon caractère.

DJ : Si tu étais un standard de jazz ?

AV : Si j’étais un standard de jazz je pense que je serais « I’ll surrender dear »

C’est beau, c’est doux, ça swingue et c’est sensuel. Les paroles sont magnifiques.

DJ : Quels sont ton meilleur et ton pire souvenirs ?

AV : Mon meilleur souvenir ? Je pense que j’en ai plusieurs. Le concert aux côtés de Thomas Dutronc à l’Olympia alors que j’étais enceinte jusqu’au cou… L’expérience du projet « Orient Occident » auquel j’ai participé. Ce concert de fin de résidence avait lieu devant un public composé principalement de prêtres, d’Imams et de Rabbins… Exceptionnel !

Le pire souvenir ? Jouer dans un couloir d’une société dans les courants d’airs où il n’y avait personne…

DJ : Que penses-tu de la place qu’occupe ton instrument dans le jazz ?

AV : le violon n’a pas une aussi grande place en jazz que la trompette ou le sax mais il a son histoire et je la trouve importante. Grappelli bien sûr mais aussi chez les américains comme avec Stuff Smith ou Ray Nance qui a joué aux côtés de Duke. Le son des américains de l’époque est plus « crade » que celui de Grappelli mais j’aime beaucoup ça. Il en sort une certaine vérité.

DJ : Quels sont tes projets ?

AV : Je viens de sortir en octobre 2020 un album « un soir d’été », deuxième opus aux côtés d’Angelo Debarre, Mathieu Chatelain et Claudius Dupont, pour lequel nous avons invité Thomas Dutronc et Sanseverino. 

Ça c’était suite au premier confinement.

Pendant le deuxième confinement j’ai auto produit un minidisque bonus de 6 titres sur lequel notre trio de base (Chatelain, Dupont et moi) a invité 3 des meilleurs guitaristes de jazz français : Adrien Moignard, Sébastien Giniaux et Rocky Gresset.

Mon plus beau projet serait de pouvoir recommencer à jouer en public comme avant…

DJ : Merci Aurore, bonne route à toi !

teaser dernier album

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Interview d’Eva Slongo

Merveilleuse musicienne, Eva Slongo fait partie de cette « nouvelle vague » de violonistes de jazz, dont le blog souhaite mettre en valeur quelques unes de ses représentantes. Eva est également enseignante et propose ses formations sur le blog « Apprendre le violon jazz » dont le lien est disponible en fin d’article.

Laurie Joubard

DJ : Peux tu te présenter ?

ES : Je m’appelle Eva Slongo, je suis violoniste et chanteuse Suisse, et cela fait une dizaine d’années que je vis à Paris. D’abord destinée à devenir musicienne classique, je me suis finalement tournée vers le jazz…

DJ: Quelles sont tes principales influences ?

ES : En premier lieu, je dirais que ce sont mes professeurs qui m’ont le plus influencée pour mon phrasé jazz. Je me suis formée en Jazz avec Pierre Blanchard, Didier Lockwood et Johan Renard. J’ai aussi beaucoup écouté Stéphane Grappelli, Jean-Luc Ponty, et aussi d’autres instrumentistes : Charlie Parker, John Coltrane, Miles Davis, Chet Baker, Keith Jarret, Sarah Vaughan, et bien d’autres encore ! 

Pour ce qui est de mes compositions, je pense avoir été influencée par la musique classique et la musique latine, ainsi que par les musiques actuelles que j’ai pu écouter depuis mon enfance. J’aime beaucoup les esthétiques d’Erik Satie, Debussy, Michael Brecker, Gretchen Parlato, Roy Hargrove, Chris Potter, Julien Lourau, Giovanni Mirabassi, Bojan Z… Et j’en oublie certainement…

DJ : Quels sont ton pire et ton meilleur souvenirs de musicienne ?

ES : Beaucoup de souvenirs, mais une soirée spéciale me revient en tête : mon tout premier soir à New-York, dans une jam. Un des plus beaux souvenirs qui a viré en cauchemar !

Avec mon compagnon nous étions dans un club, à écouter une jam avec des musiciens absolument incroyables. Nous étions vraiment impressionnés… un tel niveau, et de la magie dans la musique. Mon compagnon me dit : « Eva je crois que c’est Ravi Coltrane qui est assis à côté de toi…  » Effectivement c’était lui ! L’instant d’après, il part sur scène jouer un morceau de son père au sopranino. C’était incroyable musicalement, une énorme claque ! Dans plusieurs jams il y eut des moments magiques, mais celui-ci fut le meilleur… 

Un peu plus tard, je suis montée sur scène avec mon violon… À New York, les musiciens n’avaient pas vraiment l’habitude du violon dans les Jams et me regardaient souvent de travers… Et cette fois-ci, pour la première fois, mon micro ne fonctionnait pas ! Tout le monde s’est ouvertement moqué de moi … Horrible ! J’avais juste envie de disparaitre….

Heureusement les autres jams se sont bien passées ! parfois on me demandait si j’allais jouer du classique ou quoi … après avoir joué un standard je sentais que les musiciens me respectaient, mais il fallait d’abord que je joue ! Il y avait vraiment un avant-après dans leur considération !

DJ : Un mot ou une phrase pour définir le jazz selon toi ?

ES : IMPROVISATION. 

C’est le côté improvisé qui m’a d’abord plu dans le jazz. Même si au début, malgré ma bonne technique au violon, je n’y arrivais pas et que j’ai dû travailler cela… j’ai très vite ressenti quelque chose de très fort en improvisant, une sorte d’euphorie méditative que je n’avais pas pu ressentir pendant toutes mes années de musicienne classique.

DJ : Que penses-tu de la place que tient ton instrument dans la musique de jazz ?

ES : Pour l’instant le violon en jazz m’apparaît encore un peu méconnu, même s’il est vrai qu’il y a de plus en plus de violonistes qui jouent du jazz. Nous sommes dans une période spéciale, et il n’est pas facile de se faire connaître en tant que musicien… sur les réseaux sociaux j’ai vraiment découvert de super violonistes de jazz complètement méconnus ! 

Je pense que de plus en plus de violonistes s’intéressent au jazz, car ils cherchent à se développer dans un autre style que la musique classique. C’est pour cela que j’ai créé le blog APPRENDRE LE VIOLON JAZZ et une méthode de violon jazz qui convient vraiment bien aux violonistes classiques qui veulent se mettre au jazz, puisque j’ai moi-même vécu cette expérience !

DJ : Quels sont tes projets ?

ES : Je suis maman de deux enfants en bas âge, et la gestion de la vie de musicienne en parallèle n’est pas si évidente ! Et je ne parle pas du covid … 

J’ai quand même deux projets principaux qui me tiennent à cœur et que je parviens malgré tout à développer.

Le premier est musical : je prépare actuellement mon deuxième album que je vais enregistrer sous peu avec le pianiste Giovanni Mirabassi. L’esthétique musicale sera un peu différente de celle de mon premier album, avec des compositions inspirées de musique classique, et également des reprises classiques en jazz.

Mon deuxième projet est pédagogique : j’ai créé mon blog et ma méthode, et je continue à développer ma présence sur internet et sur les réseaux sociaux. Je prépare d’autres méthodes en ligne, des vidéos, les idées ne manquent pas, mais par contre, le temps oui…

DJ : Merci Eva ! Bonne route à toi !

Sa formation Online « conseillée par Docteur Jazz »

La méthode d’Eva Slongo pour apprendre le violon jazz

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Le violon dans le jazz (Article)

Interview de Julie Saury

Batteuse et percussionniste éclectique, sensible et de grand talent, Julie Saury se prête au jeu du questionnaire de Docteur Jazz ! C’est un peu une “petite soeur”, nous nous connaissons depuis l’enfance. J’ai une grande tendresse pour la personne, et un grand respect pour la musicienne..

Interview d’Aurélie Tropez

Une interview « express » de la Clarinettiste-compositrice Française de grand talent: Aurélie TROPEZ

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