Le blog a le plaisir de vous annoncer la mise en ligne d’une toute nouvelle formation, assortie d’un stage les 9 et 10 juillet 2021, sur le SCAT vocal.
Cette formation, inédite sur le net, s’adresse aux vocalistes bien entendu, mais aussi aux instrumentistes de tous niveaux, qui souhaitent se désinhiber, travailler leur respiration, leur prise d’air, leur articulation (c’est également valable pour les instrumentistes « non soufflants »), et intégrer dans leur langage, des notions purement « jazz » telles que les effets ; bend, fall, glissando, vibrato etc…
4 modules de travail, débriefés dans 4 vidéos, des transcriptions de grands scatteurs, des transcriptions d’instrumentistes pour travailler les effets, des cours en PDF…
Né le 7 octobre 1911 à Chicago, Jo Jones est surnommé « Papa Jo » car il est considéré comme le père de la batterie moderne. Il est le premier batteur à avoir réellement développé le tempo swing sur la pédale charleston (apparue vers la fin des années 1920). Il débute sa carrière comme trompettiste, pianiste et danseur à claquettes !
Finalement fixé sur la batterie, il jouera dans l’orchestre de Count Basie de 1934 à 1948 et sera sans aucun doute l’un des principaux artisans du succès de l’orchestre, que l’on qualifiera rapidement de « machine à swing ». A la fin des années 1950, il fonde son propre trio avec lequel il enregistrera en 1958, un disque qui marquera l’histoire de la batterie jazz (on peut l’entendre y jouer des balais de manière absolument unique). Il a accompagné un nombre impressionnant de stars du jazz.
J’étais l’invité du guitariste Wilfried Voyer sur sa chaîne YouTube, pour parler d’accompagnement jazz…
Wilfried propose sur sa chaîne YouTube, d’excellents tutos, qui concernent majoritairement le jazz manouche ! mais pas que… Je vous invite à aller les découvrir !
Voici une proposition de Pierre, un de mes étudiants en arrangement !
Dans cette rubrique, je poste une grille de standard. Elle est en général ré harmonisée, légèrement ou franchement (mais pas obligatoirement). Dans tous les cas, elle colle bien entendu parfaitement avec la mélodie d’origine.
A vous de trouver de quel standard il s’agit !… En commentant le post ici même (en bas de la page)
Lorsque je donnerai la réponse (et le podium), je posterai la grille d’origine, qui est souvent différente de la grille « usuelle ».
Si je constate que c’est trop dur, je donnerai quelques indices…
Une fois la réponse donnée, postez votre suggestion personnelle de grille pour ce morceau, en commentant directement le post!
Tout le monde peut participer !! ne soyez pas timides !
De tout temps, le « star système », engendré et entretenu par les médias (Presse, radio, TV), a fait et défait des carrières, orientant souvent celles-ci vers tel ou tel aspect de la personnalité des artistes mis en lumière. Parfois, les artistes eux-mêmes se sont laissé entraîner par le tourbillon de la célébrité, mettant plus ou moins volontairement en « sourdine » une des facettes de leur talent, pour en accentuer une autre…
Quand on parle de Duke Ellington, on pense surtout au génie de la composition et de l’orchestration.
En Count Basie, l’on reconnait un exceptionnel chef d’orchestre, qui est invariablement associé à son Big Band, formidable et unique « machine à swing ».
Nat King Cole, quant à lui, est définitivement catalogué comme le chanteur « Crooneur » du siècle, titre honorifique qu’il partage avec Frank Sinatra.
Cependant, ces trois stars du jazz ont un point en commun :
Ce sont tous des pianistes majeurs de l’histoire du jazz, dont on a souvent oublié l’importance et l’influence sur les générations de pianistes qui les ont suivis.
Expression utilisée par les musiciens de jazz lors des séquences d’improvisation.
Les canevas harmoniques des morceaux de jazz sont construits sur un nombre de mesures prédéfini. Un grand nombre de standards comportent 32 mesures pour une structure complète.
Une fois que l’on a joué la mélodie (On dit « exposer le thème »), on reprend le canevas harmonique pour jouer les solos (improviser), et on enchaîne alors les structures de 32 mesures autant de fois que l’on veut, pour improviser.
Une fois que les solistes se sont exprimés, il n’est pas rare, et notamment dans les « Jam sessions », que l’on pratique l’improvisation en « questions-réponses » entre plusieurs solistes. Toujours sur la même structure de 32 mesures, les solistes improvisent alors à tour de rôle, chacun sur 4 mesures. On appelle cela : « faire des 4 x 4 ». Ce système est également utilisé pour faire intervenir un instrument de la rythmique ; la batterie par exemple. Dans ce cas, les solistes (soufflants) se relaieront pour donner la réplique à la batterie.
On peut noter que ce jeu de 4 x 4 précède bien souvent la reprise du thème final.
A noter également que l’on peut utiliser un nombre de mesures différent et faire des 16 x 16, des 8 x 8, des 2 x 2. Si le morceau est conçu sur un nombre impair de mesures ou non multiple de 4 (C’est rare mais il y en a plus qu’on ne pense), c’est alors au soliste qui jouera la dernière partie de la grille de s’adapter et de jouer le nombre de mesures restantes (3, 5, 6, 7…) afin de repartir sur le début du canevas…
Une petite anecdote personnelle, qui prouve bien qu’en jazz rien n’est figé ni gravé dans le marbre, y compris lorsque l’on joue du jazz dit « classique » :
Je devais avoir 17 ans et j’assistais à un concert du saxophoniste Johnny Griffin dans un club parisien. Le batteur était ce soir-là Charles Bellonzi, magnifique batteur français (avec qui j’ai pris quelques leçons par la suite). Au cours d’un morceau joué sur un tempo assez rapide, Griffin commence à faire des 8 x 8 avec la batterie… Instinctivement, je me mets dans la peau du batteur et je compte les mesures pour tenter de comprendre son phrasé… Et là, quelle n’est pas ma surprise de constater que, ni Griffin, ni Bellonzi ne jouent des séquences de 8 mesures, chacun laissant finir la phrase de l’autre (qui pouvait parfois déborder de 1 mesure et demie, 2 mesures, 3 mesures), avant d’attaquer la sienne… Le résultat était très déroutant pour moi à l’époque, mais riche d’enseignement ! Je m’apercevais ce jour-là que l’on pouvait sortir du cadre et que l’interaction « intelligente », le respect et l’écoute, étaient les choses les plus importantes en musique !
Guitariste et pédagogue depuis le milieu des années 90, Cyril Achard présente et partage sa passion et sa science de l’harmonie, au travers de publications passionnantes et d’un site web. Docteur Jazz avait envie de mettre en valeur son travail exceptionnel sur le sujet, et de l’associer à la formation sur l’ARRANGEMENT JAZZ proposée par le blog, tant la complémentarité des deux approches semble évidente.
Cyril a bien voulu répondre à quelques questions !
Né le 21 mai 1904 à New York, le pianiste et compositeur Thomas « Fats » Waller est un des musiciens les plus influents de la période « swing » des années 1930. Pianiste virtuose de style « stride », il apprendra son métier auprès des plus grands pianistes du moment, comme Willie the Lion Smith ou James P. Johnson.
Il a composé plusieurs centaines de morceaux qui sont devenus des standards de jazz. Il a influencé des pianistes comme Count Basie, Art Tatum ou Thelonious Monk. Ses talents d’amuseur voire de pitre, on malheureusement souvent occulté son génie musical. Il décèdera d’une pneumonie à l’âge de 39 ans.
Attention ! Voici la jeune garde de l’arrangement Français ! Une plume à découvrir, avec déjà une très belle maturité et un univers personnel… Philippe Maniez répond aux questions de Docteur Jazz.
DJ : Bonjour Philippe, peux tu te présenter ?
PM : Je m’appelle Philippe Maniez, en tant que musicien je m’identifie à peu de choses près comme toi : batteur, pianiste, compositeur, arrangeur et directeur de projets. Je suis né d’une mère américaine et d’un père français, tous deux chanteur/chanteuse lyriques. La musique et les langues ont donc évidemment fait partie de mon background (petite blague d’arrangeur au passage…). J’ai étudié la batterie jazz et les percussions classiques à Lyon, avant de faire une année d’échange à UCLA puis d’intégrer le CNSM de Paris, d’où je suis sorti en 2015. Actuellement, j’ai la chance d’enseigner et de partager mon intérêt pour l’arrangement au sein du Centre des Musiques Didier Lockwood.
DJ : Quels sont les arrangeurs qui t’ont le plus influencés ?
PM : J’ai eu une expérience choc lors du premier concert du Amazing Keystone Big Band à la Clé de Voûte à Lyon (à l’époque c’était juste « The Keystone Big Band ») en 2010 il me semble. Les arrangeurs n’étaient autres que les fantastiques Bastien Ballaz, Jon Boutellier et Fred Nardin, ainsi que quelques pièces arrangées par François Théberge et Sandrine Marchetti. Ils portaient déjà un grand intérêt pour la musique pour grand ensemble, et avaient monté de toutes pièces un répertoire d’arrangements de leur cru. J’étais au premier rang, et j’ai pris une énorme dose de son ! Je suis reparti du concert impressionné et séduit par l’incroyable expérience humaine de réunir tant de musiciens sur scène.