Jazz ? Pas jazz ? Clivages stylistiques et enseignement

La Tribune…

La vocation du blog Docteur Jazz, ou en tout cas l’orientation que je souhaite lui donner, se veut être le reflet de ma passion pour la musique de jazz dans son entièreté, sa pluralité, sans ostracisme et avec la plus grande objectivité possible. C’est ainsi que je conçois le partage, l’échange, et que je peux sans préjugé, inciter les jeunes générations (notamment) à la curiosité, à l’envie de découvrir, car elles constituent le vivier musical, mais aussi, le public de demain… J’avoue que l’idée de faire découvrir d’autres artistes et d’autres styles à des publics plus avertis, voire à des musiciens, ne me déplaît pas non plus… 

Les gens qui me connaissent, savent que je suis depuis bien longtemps rangé dans la « case » des musiciens dits de jazz « classique », ce qui n’est pas faux, mais me semble un peu réducteur. 

En 40 ans de carrière, j’ai traîné avec le même appétit et la même passion dans des « bains » aussi différents que la variété, la musique classique, le bal, le jazz traditionnel, le swing, le jazz manouche, le bebop, le hard bop, enregistré un jour la musique de Jelly roll Morton avec Marc Richard (à la batterie) et le lendemain le répertoire des Bee Gees (au piano) avec Emmanuel Bex ou Marc Berthoumieux, fait un matin le choriste dans une séance avec Jean-Jacques Milteau, pour filer ensuite diriger une création pour un octuor à vents à la salle Gaveau… Mon expérience personnelle est assez parlante en la matière, car j’ai reçu au début des années 80 mon premier prix de l’Académie du jazz : le prix « Sidney Bechet » du jazz classique, pour récompenser un album qui ne contenait pas une once de jazz classique… 😉

J’avais envie, 8 mois après la naissance de ce blog et son succès grandissant, de lancer une tribune qui fera sans doute polémique, chacun pouvant donner sa vision et son avis en commentant cet article, dans la convivialité et le respect de la pensée de l’autre. 

  • D’où vient ce clivage stylistique en France (qui n’existe absolument pas outre-Atlantique) et cette manie de vouloir à tout prix mettre des étiquettes ? Est-ce culturel ? Historique ? Les « Chapelles stylistiques » érigées dans les années 30 et 40 au sein desquelles étaient bien souvent énoncés des dogmes autoritaires et définitifs, ont-elles encore un sens de nos jours ? (Je ne parle évidemment pas des goûts personnels qui ne se discutent pas, mais de prosélytisme). J’ai le plus grand respect pour le travail d’Hugues Panassié ou Charles Delaunay, ils ont beaucoup fait pour la diffusion du jazz en France, mais finalement, leurs querelles sur ce qu’ils considéraient l’un et l’autre comme étant ou non du jazz (chacun défendant SA vérité à coups de publications au ton souvent acerbe), n’ont-elles pas causé un schisme et une division contre-productive, plutôt que de fédérer le public autour d’une musique, métissée dès sa naissance, et dont l’évolution était inéluctable ?…
  • Qu’en est-il en 2021 ? Ces chapelles et clivages existent-ils toujours ? Où se situe la frontière entre ce qui peut, ou ne peut pas se revendiquer de la musique de jazz ou de son héritage direct ? Quelle plus-value apporte l’institutionnalisation de l’enseignement du Jazz et des musiques improvisées dans les conservatoires (Depuis 1991) ?

Vous avez la parole !

(Commentez cet article sur le blog en laissant un avis « leave a comment »)

Lorsque les voix se seront suffisamment exprimées, j’écrirai un article qui fera une sorte de synthèse. J’y livrerai également ma propre analyse et mon sentiment (cette fois-ci en toute subjectivité 😉)

Sans dévoiler le contenu de mon futur article, je pense qu’il est important de signaler que le blog a reçu le soutien de plusieurs membres du Hot Club de France, malgré la grande diversité des styles qui y sont représentés, et celui d’autres instances défendant un jazz plus actuel ou les musiques improvisées… Ce qui bien évidemment me réjouit profondément et me conforte dans ma démarche !

Stan Laferrière

Résultats du quizz N.4 « Standard suspect »

Voici les résultats du Quizz:

Il fallait trouver le standard “What is This Thing Called Love” composé par Cole Porter en 1929.

Le podium :

1er : Gilles Réa (Guitariste. Décidément très très fort !)

2ème : Guillaume Hazebrouck (Pianiste)

3ème : Gilles Salommez (Tromboniste)

4ième : Félix Hunot (Guitariste)

Voici la grille avec la ré-harmonisation ( et le petit arrangement):

Voici une illustration sonore (Stan Laferrière piano-Pierre Maingourd contrebasse-Laurent Bataille batterie)

Voici la grille d’origine du morceau :

Merci à tous les participants, et bravo aux gagnants !!

Standard suspect N.4

Le quizz « Standard suspect »

Dans cette rubrique, je poste une grille de standard. Elle est en général ré harmonisée, légèrement ou franchement (mais pas obligatoirement). Dans tous les cas, elle colle bien entendu parfaitement avec la mélodie d’origine.

A vous de trouver de quel standard il s’agit !… En commentant le post ici même (en bas de la page)

Lorsque je donnerai la réponse (et le podium), je posterai la grille d’origine, qui est souvent différente de la grille « usuelle ».

Si je constate que c’est trop dur, je donnerai quelques indices… 

Une fois la réponse donnée, postez votre suggestion personnelle de grille pour ce morceau, en commentant directement le post!

Tout le monde peut participer !! ne soyez pas timides !

Voici la grille du Quizz n°4. A vous de jouer !

Interview d’Aurore Voilqué

Merveilleuse musicienne, Aurore Voilqué fait partie de cette “nouvelle vague” de violonistes de jazz, dont le blog souhaite mettre en valeur quelques unes de ses représentantes . 

Aurore Voilqué

DJ: Bonjour Aurore, peux tu te présenter ?

AV : Je suis née avec un violon entre les mains. J’ai commencé à jouer à l’âge de 4 ans et n’ai jamais arrêté ! 

Après quelques expériences dans la musique classique au sein de différents orchestres, puis quelques années à jouer dans le métro parisien pour gagner mes premiers sous, j’ai décidé de monter « l’Aurore Quartet » en 2003. 

J’enregistre mon premier album en auto-production, puis démarche moi-même les bars, les restaurants, les festivals mais aussi les agences d’événementiels pour gagner ma vie et surtout pour faire travailler les musiciens qui m’entourent. 

De fil en aiguille, de rencontres en rencontres j’évolue dans le milieu du jazz manouche et très vite je travaille aux cotés de Thomas Dutronc qui m’appelle régulièrement pour l’accompagner lors de ses tournées en France. Je fais d’ailleurs partie du line up du dernier album de Thomas Dutronc « live is love » sorti chez le label de jazz mythique « Blue Note ».

En 2009 je pars jouer au Birdland à New York aux côtés du guitariste Samson Schmitt et de l’accordéoniste Ludovic Beier.

En 2017 je joue à Los Angeles avec Sammy Daussat et Noé Reinhardt 

J’enregistre également un album aux cotés de Rhoda Scott mais aussi un autre en septet avec une excellente section de soufflants avec laquelle nous irons en Suisse pour une résidence unique avec des musiciens de Grèce, de Turquie, du Maroc et de Suisse. Un album est enregistré par cette formation exceptionnelle en 2015 : « Orient Occident »

Récemment j’ai enregistré un album electro Jazz avec un projet du nom de « Mayfair » suite a une commande du festival Jazz en Baie. Le disque est sorti en 2018.

La même année, j’ai enregistré un disque aux côtés d’Angelo Debarre où je retrouve l’origine de sa passion : la musique manouche. Aux côtés de ce guitariste hors pair, je réalise un disque pur au vrai son gitan que j’aime tant. 

Depuis décembre 2017 je suis programmatrice du Jazz Café Montparnasse et me plait à faire ce métier en plus de celui d’artiste, afin de connaître les deux côtés du décor.

DJ : Quelles sont tes principales influences ?

AV : Indubitablement Django Reinhardt et Stéphane Grappelli, le jazz manouche, le swing.

DJ : Un mot ou une phrase pour définir le jazz selon toi ?

AV : le jazz pour moi est une liberté structurée qui correspond parfaitement à mon caractère.

DJ : Si tu étais un standard de jazz ?

AV : Si j’étais un standard de jazz je pense que je serais « I’ll surrender dear »

C’est beau, c’est doux, ça swingue et c’est sensuel. Les paroles sont magnifiques.

DJ : Quels sont ton meilleur et ton pire souvenirs ?

AV : Mon meilleur souvenir ? Je pense que j’en ai plusieurs. Le concert aux côtés de Thomas Dutronc à l’Olympia alors que j’étais enceinte jusqu’au cou… L’expérience du projet « Orient Occident » auquel j’ai participé. Ce concert de fin de résidence avait lieu devant un public composé principalement de prêtres, d’Imams et de Rabbins… Exceptionnel !

Le pire souvenir ? Jouer dans un couloir d’une société dans les courants d’airs où il n’y avait personne…

DJ : Que penses-tu de la place qu’occupe ton instrument dans le jazz ?

AV : le violon n’a pas une aussi grande place en jazz que la trompette ou le sax mais il a son histoire et je la trouve importante. Grappelli bien sûr mais aussi chez les américains comme avec Stuff Smith ou Ray Nance qui a joué aux côtés de Duke. Le son des américains de l’époque est plus « crade » que celui de Grappelli mais j’aime beaucoup ça. Il en sort une certaine vérité.

DJ : Quels sont tes projets ?

AV : Je viens de sortir en octobre 2020 un album « un soir d’été », deuxième opus aux côtés d’Angelo Debarre, Mathieu Chatelain et Claudius Dupont, pour lequel nous avons invité Thomas Dutronc et Sanseverino. 

Ça c’était suite au premier confinement.

Pendant le deuxième confinement j’ai auto produit un minidisque bonus de 6 titres sur lequel notre trio de base (Chatelain, Dupont et moi) a invité 3 des meilleurs guitaristes de jazz français : Adrien Moignard, Sébastien Giniaux et Rocky Gresset.

Mon plus beau projet serait de pouvoir recommencer à jouer en public comme avant…

DJ : Merci Aurore, bonne route à toi !

teaser dernier album

Site Web

vidéo disque bonus 

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Chick Corea

Difficile d’être original pour rendre hommage à ce géant du jazz et plus largement, de la musique… Tout a été dit, ou va être dit ! 

Alors je citerai un album, parmi les dizaines de chef-d ’œuvres dont Chick Corea a irradié le monde de la musique du XXe siècle. Cet album avec lequel j’ai réellement découvert sa musique lorsque j’étais adolescent : « Return to Forever » enregistré en 1972 et qui allait faire date dans l’histoire. Plus tard en 1989, avec « Akoustic band », j’ai véritablement pris conscience de la dimension et de l’importance de sa musique et me suis rué sur ses albums précédents…

La modernité, l’invention de son jeu, sa verve de compositeur, ont influencé tant de musiciens… J’ai eu la chance de croiser sa route au festival de Nice en 1999, où nous avions l’honneur de faire sa première partie aux arènes de Cimiez.

Il va beaucoup nous manquer…

Je viens de découvrir ce concert avec le Lincoln Center en 2013… Fantastique !

Interview d’Eva Slongo

Merveilleuse musicienne, Eva Slongo fait partie de cette « nouvelle vague » de violonistes de jazz, dont le blog souhaite mettre en valeur quelques unes de ses représentantes. Eva est également enseignante et propose ses formations sur le blog « Apprendre le violon jazz » dont le lien est disponible en fin d’article.

Laurie Joubard

DJ : Peux tu te présenter ?

ES : Je m’appelle Eva Slongo, je suis violoniste et chanteuse Suisse, et cela fait une dizaine d’années que je vis à Paris. D’abord destinée à devenir musicienne classique, je me suis finalement tournée vers le jazz…

DJ: Quelles sont tes principales influences ?

ES : En premier lieu, je dirais que ce sont mes professeurs qui m’ont le plus influencée pour mon phrasé jazz. Je me suis formée en Jazz avec Pierre Blanchard, Didier Lockwood et Johan Renard. J’ai aussi beaucoup écouté Stéphane Grappelli, Jean-Luc Ponty, et aussi d’autres instrumentistes : Charlie Parker, John Coltrane, Miles Davis, Chet Baker, Keith Jarret, Sarah Vaughan, et bien d’autres encore ! 

Pour ce qui est de mes compositions, je pense avoir été influencée par la musique classique et la musique latine, ainsi que par les musiques actuelles que j’ai pu écouter depuis mon enfance. J’aime beaucoup les esthétiques d’Erik Satie, Debussy, Michael Brecker, Gretchen Parlato, Roy Hargrove, Chris Potter, Julien Lourau, Giovanni Mirabassi, Bojan Z… Et j’en oublie certainement…

DJ : Quels sont ton pire et ton meilleur souvenirs de musicienne ?

ES : Beaucoup de souvenirs, mais une soirée spéciale me revient en tête : mon tout premier soir à New-York, dans une jam. Un des plus beaux souvenirs qui a viré en cauchemar !

Avec mon compagnon nous étions dans un club, à écouter une jam avec des musiciens absolument incroyables. Nous étions vraiment impressionnés… un tel niveau, et de la magie dans la musique. Mon compagnon me dit : « Eva je crois que c’est Ravi Coltrane qui est assis à côté de toi…  » Effectivement c’était lui ! L’instant d’après, il part sur scène jouer un morceau de son père au sopranino. C’était incroyable musicalement, une énorme claque ! Dans plusieurs jams il y eut des moments magiques, mais celui-ci fut le meilleur… 

Un peu plus tard, je suis montée sur scène avec mon violon… À New York, les musiciens n’avaient pas vraiment l’habitude du violon dans les Jams et me regardaient souvent de travers… Et cette fois-ci, pour la première fois, mon micro ne fonctionnait pas ! Tout le monde s’est ouvertement moqué de moi … Horrible ! J’avais juste envie de disparaitre….

Heureusement les autres jams se sont bien passées ! parfois on me demandait si j’allais jouer du classique ou quoi … après avoir joué un standard je sentais que les musiciens me respectaient, mais il fallait d’abord que je joue ! Il y avait vraiment un avant-après dans leur considération !

DJ : Un mot ou une phrase pour définir le jazz selon toi ?

ES : IMPROVISATION. 

C’est le côté improvisé qui m’a d’abord plu dans le jazz. Même si au début, malgré ma bonne technique au violon, je n’y arrivais pas et que j’ai dû travailler cela… j’ai très vite ressenti quelque chose de très fort en improvisant, une sorte d’euphorie méditative que je n’avais pas pu ressentir pendant toutes mes années de musicienne classique.

DJ : Que penses-tu de la place que tient ton instrument dans la musique de jazz ?

ES : Pour l’instant le violon en jazz m’apparaît encore un peu méconnu, même s’il est vrai qu’il y a de plus en plus de violonistes qui jouent du jazz. Nous sommes dans une période spéciale, et il n’est pas facile de se faire connaître en tant que musicien… sur les réseaux sociaux j’ai vraiment découvert de super violonistes de jazz complètement méconnus ! 

Je pense que de plus en plus de violonistes s’intéressent au jazz, car ils cherchent à se développer dans un autre style que la musique classique. C’est pour cela que j’ai créé le blog APPRENDRE LE VIOLON JAZZ et une méthode de violon jazz qui convient vraiment bien aux violonistes classiques qui veulent se mettre au jazz, puisque j’ai moi-même vécu cette expérience !

DJ : Quels sont tes projets ?

ES : Je suis maman de deux enfants en bas âge, et la gestion de la vie de musicienne en parallèle n’est pas si évidente ! Et je ne parle pas du covid … 

J’ai quand même deux projets principaux qui me tiennent à cœur et que je parviens malgré tout à développer.

Le premier est musical : je prépare actuellement mon deuxième album que je vais enregistrer sous peu avec le pianiste Giovanni Mirabassi. L’esthétique musicale sera un peu différente de celle de mon premier album, avec des compositions inspirées de musique classique, et également des reprises classiques en jazz.

Mon deuxième projet est pédagogique : j’ai créé mon blog et ma méthode, et je continue à développer ma présence sur internet et sur les réseaux sociaux. Je prépare d’autres méthodes en ligne, des vidéos, les idées ne manquent pas, mais par contre, le temps oui…

DJ : Merci Eva ! Bonne route à toi !

Sa formation Online « conseillée par Docteur Jazz »

La méthode d’Eva Slongo pour apprendre le violon jazz

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Le violon dans le jazz (Article)

Comment développer son oreille ?

Testez votre oreille analytique et sélective ! Première marche vers la transcription.

Ecoute/Analyse N.1

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Un écoute/ analyse flash, en temps réel, avec corrigé et score complet. Un travail proposé par Stan Laferrière et se rapportant à la formation sur l’ARRANGEMENT JAZZ.

Refaites l’exercice en « live » !

Le violon dans le jazz

Dans l’esprit de la plupart des gens, le violon n’apparait pas comme un instrument historiquement fondateur, ou faisant partie de la genèse de la musique de jazz… Et pourtant !…

On peut avancer au moins deux faits, qui permettent de comprendre pourquoi, avant d’être un instrument « soliste » reconnu dans le jazz à partir des années 30, le violon est présent dans la quasi-totalité des orchestres de jazz depuis les années 1890 et jusqu’à la fin des années 20.

Stroviol
Stroviol (un petit cornet pour s’entendre, un gros pour le public)

Bien avant l’arrivée du jazz, au milieu du 19e siècle, le violon était déjà indissociable de la musique américaine et afro-américaine. Les cowboys utilisaient le violon (qui pouvait même être rudimentaire : « one string fiddle »), avec une guitare, une mandoline ou un banjo, pour animer leurs soirées et accompagner le « Square dance ». 

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Interview de Gaël Horellou

Saxophoniste de très grande classe et pédagogue, Gaël Horellou répond aux questions de Docteur Jazz.

DJ : Peux tu te présenter ?

GH : Saxophoniste né à Caen en 1975, je suis tombé amoureux très jeune du jazz et des musiques noires en général. Mes parents (mon père comédien), m’emmenaient beaucoup au théâtre et aux concerts de jazz depuis tout petit. On écoutait beaucoup de musique à la maison (en vinyle) et j’avais un magnéto à cassettes sur lequel j’écoutais dès l’âge de 8/9 ans de grands classiques du swing : Sidney Bechet, Coleman Hawkins, Duke Ellington, etc… J’ai pris un saxophone à l’âge de 9 ans et j’ai commencé à jouer en formation au lycée vers 14 ans. J’ai ensuite débuté des études d’ingénieur, que j’ai sabordées pour devenir musicien professionnel à l’âge de 18 ans.

DJ : Quelles sont tes principales influences ?

GH : Bird, Cannonball, Mc Lean, Rollins, Coltrane.

DJ : Quel est ton meilleur et ton pire souvenir de musicien ?

GH : Il y a eu tellement de moments ! je n’arrive pas à me rappeler d’un meilleur ou d’un pire. Énormément de bons moments, très peu de mauvais.

DJ : Un mot ou une phrase pour définir le jazz selon toi ?

GH : SWING !

DJ : Si tu étais un standard de jazz ?

GH : « I’ll be seeing you », un de mes standards favoris.

DJ : Quels sont tes projets ?

GH : Je sors début 2021 un nouvel album en quintet avec orgue chez Fresh Sound : « ORGAN POWER ! » Et puis j’ai une résidence et des concerts avec mon projet réunionnais. J’y joue avec des percussionnistes, chanteurs de maloya. Nous travaillerons à La Réunion en mars, tournées prévues en juillet et octobre en métropole, ainsi que l’enregistrement d’un troisième album. 

J’ai également un nouveau projet électronique en chantier: un travail sur les grooves et particulièrement le ternaire.

J’attends impatiemment la reprise des concerts. Nous devions jouer 4 concerts ce mois de janvier avec Alain Jean-Marie, Duylinh NGuyen et Bernd Reiter. 

DJ : Parle nous un peu de ta dernière publication sur l’improvisation…

GH : C’est une méthode que j’ai intitulée : « Improvisation et langage du jazz – une approche mélodique pour tous les instruments ». Elle est sortie en 2019, m’a demandé 2 ans de rédaction et synthèse de notes prises pendant 10 ans.

C’est vraiment un retour d’expérience sur ce que j’ai pratiqué, avec en fil conducteur l’éclairage de Barry Harris avec qui j’ai fait un très grand nombre de stages et workshops. J’y expose ma manière de cultiver l’oreille tonale. Je parle du jeu vertical, horizontal, etc… Ma démarche est très personnelle, je vais chercher des sons chez les grands improvisateurs du jazz et je cherche à les décliner, à les changer de contexte et donc je réfléchis à des systèmes, tout cela dans une réflexion globale sur le système tonal et en utilisant les outils de Barry Harris.

DJ : Quelles sont les dates de tes prochains stages/ masterclass ? 

GH : Je donnerai 2 masterclass l’été 2021:

19 au 23 juillet 2021 à Cuxac-Cabardès (11)

9 au 13 aout 2021 au Monastier sur Gazeille (43)

Site Web de Gaël