On débute tous un jour…

Arrangements de jeunesse pour Big band

Sans aucune idée de démonstration ni d’autosatisfaction concernant une relative précocité qui n’a à mon sens rien d’exceptionnel, voici un petit clin d’œil à mes étudiants en écriture… A la faveur de fouilles archéologiques dans mes partitions et enregistrements, je retrouve quelques arrangements de big band, écrits lorsque j’avais 16 et 17 ans. Il y a évidemment beaucoup de maladresses, mais il peut être intéressant d’analyser sommairement ces documents … (Vous avez à votre disposition l’audio, la vidéo avec score défilant, et une description pour chacun des trois morceaux).

La finalité, l’intérêt, est ici de montrer qu’avec un tout petit bagage théorique et pas d’expérience (ce qui était mon cas lorsque j’ai écrit ces orchestrations), on peut arriver à un résultat qui tient la route, pour peu que l’on fasse travailler son oreille, et qu’on la cultive…

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Les femmes dans le jazz…

Elles étaient majoritairement chanteuses, depuis l’aube de l’histoire du jazz, et lorsqu’elles étaient instrumentistes, souvent passées sous silence… Phénomène lié à la condition féminine et à la place de la femme dans la société de la première moitié du XXème siècle ? Résultante d’un patriarcat conformiste bien ancré dans une société puritaine et hypocrite ? 

Le chemin fut long, jonché d’embûches et préjugés divers pour ces femmes de l’ombre qui, bravant les dictats, les convenances, parfois les interdits, vont décider de faire de la musique de jazz leur métier. 

Les musiciennes sont heureusement de nos jours bien présentes sur la scène du jazz Français et international. Et même si parfois la misogynie subsiste, il faut se féliciter de voir des femmes figurer au palmarès des différents prix et concours, et à la tête de l’ONJ, enfin !  

orchestre féminin
Mary Osborne, Vi Redd, Dottie Dodgion, Marian McPartland, ?

Un contexte social peu favorable…

Dans les familles afro américaines des années 10 et 20, les femmes n’apprennent que très rarement la musique de façon académique, elles sont cependant fréquemment au contact de l’orgue ou du piano à l’église ou au catéchisme (comme Lil Hardin par exemple, la première femme et pianiste de Louis Armstrong

A l’inverse, dans les familles créoles et de culture européenne, la « bonne éducation » inclue l’apprentissage du piano ou du violon. 

De ce fait, la plupart des femmes « musiciennes » de jazz des années 20 à 40, lorsqu’elles ne sont pas chanteuses, sont pianistes. 

Il faut bien s’imaginer le quotidien du musicien de jazz depuis les années 20 et jusque vers la fin des années 60. Quotidien qui consiste bien souvent en une vie de nomade parcourant les mauvaises routes, été comme hiver, à bord d’autocars qui font office de domiciles… Il n’est pas rare que l’alcool et la drogue s’invitent, pour tromper la solitude, voire le désespoir… Dans ce contexte, la musicienne, le plus souvent chanteuse, est tolérée mais considérée comme une attraction. 

Quand il est plus sédentaire, le musicien de jazz joue dans des bars mal famés, voire clandestins à la période de la prohibition (1920-1933), dans des maisons closes, ou des ballrooms jusque tard dans la nuit. Dans ces endroits, règne fréquemment une ambiance de débauche. 

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