Fletcher Henderson, ou La splendeur d’Henderson, inventeur du big band…

Cet homme si bien élevé, distingué et affable est aujourd’hui salué comme l’éminence grise la plus influente du premier jazz. Grise ? La couleur ne sonne pas juste, lui qui n’aimait que le rose. Les voitures roses, les cravates roses sur des chemises roses. Était-ce parce qu’en 1924, c’est au Roseland Ballroom de New York que sa première formation, le « Club Alabam Orchestra », connut son premier triomphe.

fletcher Henderson
Fletcher Henderson
Fletcher Henderson. Panama. 1925

La raison principale ? L’engagement de jeunes recrues qui à son contact auront vite la révélation de leur talent : sa majesté le « King of Saxophone », Coleman Hawkins, bien sûr, mais aussi Don Redman, Tommy Ladnier, Rex Stewart, Joe Smith, Jimmy Harrisson, Buster Bailey et plus tard Benny Carter. Mais, c’est une irruption soudaine, une éruption solaire qui va tout faire exploser dans son orchestre : celle de Louis Armstrong qui, à 23 ans, vient de quitter Chicago et King Oliver pour rejoindre New York et Fletcher Henderson pour son rendez-vous avec la gloire…

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Une petite histoire du Big Band…

Le big band (Grand orchestre), est le standard de grande formation utilisé dans le jazz. Imaginé vers le début des années 20, il est encore utilisé de nos jours. Le big band est régi par la loi des « sections », ou ensembles d’instruments d’une même famille (On parle de « pupitres » dans l’orchestre classique), mais la différence principale réside dans le fait que dans le Big band, chaque voix est unique (Dans l’orchestre classique, les voix sont doublées, triplées, quadruplées…). 

histoire Big band

NB : Cet article contient des audios représentatifs. Les images de pochettes d’albums vous renvoient à des liens YouTube pour écouter les artistes. Parfois les noms de musiciens ou de groupes aussi. Enfin, une sélection de liens intéressants vous attend également en fin d’article…

La formule du big band a subi des modifications au fil des ans, d’abord constituée de 3 anches (Clarinettes jouant le saxo), 2 cornets, 1 trombone et une section rythmique, la nomenclature va se standardiser au début des années 30. On trouvera alors : 3 ou 4 trompettes, 3 trombones, 5 saxophones (2 altos, 2 ténors et un baryton) et une section rythmique (Piano, contrebasse, batterie et guitare). Le quatrième trombone (Trombone basse) n’arrivera dans la section que dans les années 60.

LES PREMICES…

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Real Books, Fake Books, Anthologie des grilles de jazz…

Leur histoire, et comment les utiliser…

Real book
Real Book

Fake Books…

L’origine des Fake Books, Real Books et autres “Lead sheet”, est plus ancienne qu’on ne le pense. (Le « Lead sheet » est une partition qui se présente sous la forme d’une mélodie surmontée d’un chiffrage d’accord, c’est une sorte de condensé d’un morceau).

Elle provient des éditeurs de musique et principalement de George Goodwin, le directeur des programmes d’une radio de New-York, dans les années 40. Il s’agit du « Tune-Dex » (Index des morceaux), qui se présentait sous forme de fiches auxquelles les musiciens ou programmateurs professionnels s’abonnaient. Ces fiches contenaient les infos légales de la chanson, et la mélodie avec les accords chiffrés. Près de 25.000 cartes Tune-Dex auraient été mises en circulation entre 1942 et 1963. 

Les musiciens de jazz se sont rapidement emparés de ces Tune-Dex pour détourner les chansons de Broadway et les adapter pour leurs orchestres. Le mot « Fake Book » vient de l’expression utilisée par les musiciens de l’époque : « To fake one’s way through a song » (Faire illusion, faire penser que l’on connait le morceau). On pouvait en effet à l’aide de ces fiches, jouer sur scène un morceau que l’on ne connaissait pas ! Ce Fake Book se distribue et se vend alors sous le manteau de façon totalement illégale…

Real Books…

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