De Basin Street à Saint-Germain-Des-Prés : Suite originale sur l’histoire du jazz. Episode 12
THERE’S NO BUTTERFLY (Jazz festival/Newport 1955)
Miles Davis est passé avec sa trompette, par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Il en a même inventé de supplémentaires invisibles au commun des mortels. Et pour Miles, la plupart des mortels sont communs ! Le jazz ne manque pas de figures excessives : Jelly roll Morton, Charlie Mingus. Mais Miles est, d’après lui-même, le plus excessif des excessifs. Quand une forme musicale a donné tout son suc, il passe à la suivante. Quand sa chemise est sale, il en commande 12 nouvelles. Quand un policier lui défonce le crâne à coup de matraque, il va le lendemain se faire démolir ce qu’il en reste sur un ring de boxe. Miles Davis est difficile à suivre musicalement, mais c’est parce qu’il est toujours en avance sur tout le monde. Instigateur de plusieurs styles majeurs de l’histoire du jazz, on le retrouve à la pointe de l’innovation dans tous les courants qui voient le jour depuis les années 50 jusqu’à sa disparition en 1991. THERE’S NO BUTTERFLY, évocation du célère « All blues », nous replonge dans l’univers du formidable quintet qu’il dirigeait en 1955 aux côtés de John Coltrane, Red Garland, Paul Chambers et Philly Joe Jones.
Enregistré « live » en 1996 à l’Automobile club de France, par Bruno Minisini.
Patrick Artéro (Trompette)
Nicolas Montier (Saxe ténor)
Philippe Milanta (Piano)
Pierre Maingourd (Contrebasse)
Stan Laferrière (Batterie)
Composé et arrangé par Stan Laferrière
Cover graphic design : Béatrice Lambrechts
Pictogramme : Philippe Du Peuty