Claude Bolling rejoint en cette fin d’année 2020, le Panthéon des musiciens de jazz Français.
Travailleur acharné, inventif, boulimique, touche à tout, il a beaucoup contribué (à l’instar de Jacques Loussier, Didier Lockwood, Michel Legrand et quelques autres) à l’exportation et à la reconnaissance du jazz Français à l’étranger. Également connu pour ses compositions « Cross over », mélangeant jazz et classique en mettant en scène des musiciens comme Jean-Pierre Rampal ou Alexandre Lagoya, il sera un compositeur important de musique de film et d’animation et s’imposera comme l’un des plus grands pianistes spécialistes du Ragtime.
J’ai eu la grande chance de travailler avec lui durant les années 90, et d’être un témoin actif de son « laboratoire musical ». J’ai énormément appris sur mon métier à son contact.
J’avais envie de vous faire partager ce petit extrait d’une émission d’André Francis de 1974, où Claude est parfaitement dans son élément, et nous montre sa connaissance des pianistes des années 1910 à 1940.
Additif à l’article sur Benny Carter, suite aux nombreuses questions concernant l’enregistrement de Saxomania avec Benny Carter.
Cet album enregistré au Théâtre des Champs-Elysées le 4 janvier 1988, fut le premier d’une longue série avec Saxomania, un septet créé par Claude Tissendier, qui comprenait 2 saxes alto, 2 saxes ténors et une rythmique. Nous avons par la suite, enregistré des albums avec Phil Woods, Clark Terry, Guy Laffitte, entre autres (et accompagné nombre de vedettes Américaines comme Herb Geller ou Lew Tabakin…)
Lors de cette séance, il était prévu que le batteur de Duke Ellington (de 1955 à 1966), Sam Woodyard (qui était venu à Paris dans les bagages de Gérard Badini pour y finir ses jours), joue quelques morceaux avec l’orchestre et Benny Carter. Malheureusement, le trac (eh oui) ou l’alcool (ou les deux), l’ont empêché de se joindre à nous et il est resté prostré à écouter en bas de l’estrade… Il est décédé quelques mois plus tard, le 20 septembre 1988.
Sam Woodyard était en France depuis la fin des années 70, et on le croisait souvent dans les clubs, on jouait même avec lui de temps en temps (Bon sang quel drive !! même fatigué, même saoul comme un cochon…).
J’ai encore un souvenir incroyable à son sujet. Cela devait être en 1979 ou 1980, je jouais au piano avec mon tout premier trio, dans un club de la rue Dauphine à Paris « le Sélénite », avec Marc Bertaux à la basse et un copain de lycée à la batterie. Nous venions de terminer la soirée, vers 1h du matin, les copains étaient partis et je discutais avec ma maman qui était venue nous écouter. Lorsque débarque Sam Woodyard, à moitié saoul évidemment, deux baguettes dépassant de la poche arrière de son jean, vociférant, vraisemblablement quelques jurons intraduisibles… Il sort ses baguettes et hurle: « I WANNA PLAY ! I WANNA PLAY !”. Il se plante devant moi et avec son doigt, m’invite (euh ! ce n’est pas le bon terme…), m’intime l’ordre de filer au piano. J’avais 19 ans et j’étais terrifié ! Il se met à la batterie et commence à jouer le tempo tout seul. Voyant que je restais pétrifié devant le piano, il lança un titre : « « A » Train !!! ». Je m’exécutais bien sûr, jouant comme je pouvais et lui, chantant le thème derrière moi et me gratifiant de quelques « good boy ! good boy ! »… Nous avons joué peut-être pendant une heure en duo, uniquement des thèmes de l’orchestre de Duke, pratiquement seuls dans le club, ma mère médusée et le barman agacé, qui finira par nous mettre dehors…
Comme on dit : « c’est comme ça que le métier rentre » !… Ah ! Ah !
Pianiste, compositeur arrangeur et vocaliste d’une grande culture et au langage sensible, Franck Amsallem est né en 1961 à Oran et a grandi à Nice. Son parcours est impressionnant et mérite que l’on s’y attarde… Il répond aux questions de Docteur Jazz…
Présente-toi
Pianiste de jazz, arrangeur occasionnel puisque n’écrivant plus beaucoup, chanteur frustré.
Expatrié n’ayant jamais tranché entre la musique noire et les excès de la table bien de chez nous.
Quels sont les arrangeurs qui t’ont le plus influencé ?
Dans l’ordre : Bob Brookmeyer, Bela Bartok, Thad Jones, Gil Evans & Igor Stravinsky.
Quel est le projet d’écriture dont tu es le plus fier ? ton préféré ?
Nuits pour Orchestre à cordes, section rythmique et soliste de Jazz. Jamais enregistré dans une version satisfaisante, mais je l’espère « in the future ».
Une phrase pour définir l’écriture
Ne pas se tromper de cible, ce n’est pas forcément écrire pour la postérité, mais plutôt écrire quelque chose qu’on a envie de réécouter.
Quel est l’arrangement qui n’est pas de toi et que tu aurais aimé écrire ?
« Thank You » de Jerry Dodgion
Quels sont tes projets ?
Jouer et écrire des arrangements pour quatuor à cordes dans un projet à venir avec chanteuse. Jouer et recommencer à écrire pour moi dès que la vie reprendra…
Anecdote personnelle
En juin 1989, j’étais en très bonne compagnie avec d’autres arrangeurs-compositeurs émérites (Kenny Berger, Ed Neumeister, Glenn Mills, Frank Griffith, Pete Mc Guinness), en train d’écrire une composition originale pour l’orchestre de Mel Lewis lors d’un stage organisé par BMI (le premier « BMI Workshop », devenu depuis une institution New-yorkaise).
Nous devions tous « pondre » un opus pour cet orchestre que nous adorions, LA référence absolue à NYC et ailleurs. Un long concert s’annonçait en perspective, avec des musiciens dans l’orchestre ayant plus ou moins envie de jouer le jeu. Mel, très malade, était comme souvent d’une humeur massacrante, et décida lors de la deuxième répétition qu’il ne se sentait pas de jouer toute cette musique, pourtant écrite spécialement pour lui. On sentait bien qu’il désapprouvait tout cet exercice, pourtant chapeauté par ses amis Brookmeyer et Manny Albam. On appela Danny Gottlieb pour le remplacer (En lecture à vue, bonjour…), mais Mel resta pour écouter tout le concert et joua même un morceau qu’il trouvait plus « civilisé ».
On (du moins moi) s’était donné beaucoup de mal pour écrire quelque chose spécialement pour lui, chose que tout arrangeur doit garder à l’esprit au lieu d’écrire un hypothétique concerto pour cobaye en souffrance. Il m’avait déjà rencontré auparavant et complimenté sur mon travail. Je l’ai approché à la fin du concert et il m’a dit : « Your chart was GREAT, GREAT ! up until it went into multiple-meters (…!).
Je lui ai répondu… »euhhhhhhh enfin…. C’était tout en 4/4, juré, craché… ». Il me regarda, toujours aussi sévère « you know what I mean, it sounded like it was in odd-meters ». Et avant que je ne puisse lui répondre, il me dit : « Look, odd meters are a bad thing. Very bad. Don’t do it, don’t go there. Look what it did to Don Ellis : He died from it ». Sans me laisser le temps de lui répondre, il s’en alla.
Trente ans après j’en suis toujours bouche bée.
6 mois plus tard, il s’en alla rejoindre Thad au paradis des bandleaders qui swingueront « no matter what ».
Le but de ces petits portraits, est de vous faire découvrir des arrangeurs moins connus, mais qui ont apporté au jazz, par leur charisme ou leur personnalité. Quand il s’agira de stars, alors nous irons explorer la face cachée des artistes, ou une facette méconnue… J’ai déjà une liste en tête, mais vos idées sont les bienvenues !
Benny Carter est connu comme instrumentiste de grand talent, mais sa contribution importante à la naissance du big band au milieu des années 20 et sa science de l’arrangement, sont pour moi les facettes les plus intéressantes de sa personnalité de musicien.
Ce saxophoniste et trompettiste, curieux et boulimique, jouera dans nombre d’orchestres prestigieux, n’y restant parfois que quelques semaines… Fletcher Henderson, Duke Ellington, Chick Webb, Benny Goodman… En 80 ans de carrière il sera tour à tour, selon les périodes et les opportunités qui lui sont offertes, musicien, directeur musical, chef d’orchestre, arrangeur, compositeur pour le cinéma ou la TV, enseignant.
Benny est né en 1907, d’un père guitariste et d’une mère pianiste et organiste, ses deux cousins sont également musiciens (Theodore Bennett, trompettiste et Darnell Howard, clarinettiste).
Dès son plus jeune âge, sa mère lui enseigne le piano. Un peu plus tard, impressionné par le jeu de Bubber Miley, il achètera un trompette, mais il l’échangera contre un C melody sax (sax en Ut), qu’il troquera finalement contre un sax alto !
C’est en Août 1924 que les choses sérieuses commencent. Il est engagé successivement par le trompettiste June Clark, les «Billy Paige’s Broadway Syncopators », avec lesquels il joue au Capitol de New-York, et les « Lois Deppe’s Serenaders ».
De 1925 à 1931, il jouera successivement avec Horace Henderson (le frère de Fletcher), Billy Fowler, James P.Johnson, Duke Ellington, Fletcher Henderson, Charlie Johnson. Il créera son propre orchestre en 1928 pour jouer à l’Arcadia Ballroom de New-York. Il reviendra finalement chez Fletcher Henderson, qui a surtout besoin de lui comme arrangeur, car le Big band se développe, la demande est énorme et les ballrooms engagent à tours de bras.
Il fournira à cette époque un grand nombre d’arrangements majeurs de l’orchestre de Fletcher. C’est également à cette époque qu’il développe sa verve d’arrangeur inventif pour la section de saxophones, et qu’il impose le sax baryton comme cinquième anche dans la section. Le « standard » de la section de saxes du Big Band ne changera plus.
D’un point de vue technique, le baryton va doubler le sax alto lead (la première voix de la section), renforçant la mélodie à l’octave inférieure, mais Benny Carter a d’autres idées en tête et va être l’un des premiers arrangeurs (avec Duke Ellington) à écrire à 5 voix pour les saxes ! Il va « élargir » la section en n’écrivant plus uniquement en « close voicings » (accords serrés), utilisant le baryton comme « libéro », le faisant jouer tantôt une cinquième voix, tantôt doubler le lead, ou bien soutenir la contrebasse en lui faisant doubler des fondamentales. Il ouvre la voie, au tout début des années 30, à l’écriture moderne. Des arrangeurs comme Quincy Jones ou Thad Jones lui doivent beaucoup.
Toujours durant les années 30, et on le sait peu, il va écrire de nombreux arrangements pour… Duke Ellington ! Et pour d’autres, comme Fletcher Henderson ou Benny Goodman, pour les plus connus.
En mars 1931 il rejoint l’orchestre de Chick Webb qu’il quitte au cours de l’été pour devenir directeur musical des « Mc Kinney’s Cotton Pickers », tout en jouant régulièrement avec Don Redman et FletcherHenderson. A partir de septembre 1932, il va à nouveau diriger un orchestre dont le casting est impressionnant : le trompettiste Bill Coleman, le tromboniste Dicky Wells, les saxophonistes ténors Ben Webster et Chu Berry, le pianiste Teddy Wilson et les batteurs Cozy Cole et Sidney Catlett. Cette formation sera dissoute à la fin de 1934.
Les années qui vont suivre vont le faire beaucoup voyager, notamment en Europe où il va séjourner quelques temps. Paris, Londres, une tournée en Scandinavie (où il gère un orchestre international en 37), pour finir à Paris où il dirige l’orchestre du Bœuf sur le toit, avant de retourner aux États-Unis en mai 38.
Il va alors remonter un Big Band pour animer le Savoy Ballroom à New-York. Puis lors d’une tournée qui le fait passer à Los Angeles, il décidera de se poser quelques temps pour travailler à Hollywood, où il aura l’opportunité d’écrire des arrangements pour le cinéma (Stormy Weather, entre autres…) et un peu plus tard pour la TV. Il est l’un des premiers musiciens afro-américains à travailler dans les studios d’Hollywood, et (avec Nat King Cole) à pouvoir résider à Beverly Hills… Au milieu des années 40 il va remonter un big band (son dernier), dans les rangs duquel on trouvera des musiciens comme Max Roach, JJ Johnson ou Miles Davis…
Benny Carter est également à cette époque, un des musiciens « piliers » de l’orchestre du J.A.T.P (jazz at the Philharmonic), avec lequel il fait de nombreuses tournées.
L’essentiel de son activité durant les années 50 et 60 s’effectue à Los Angeles, où il est surtout arrangeur et directeur musical. Il écrira des arrangements pour Louis Armstrong, Ray Charles, Peggy Lee, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan…
Dans les années 70, il entame une nouvelle carrière, d’avantage axée vers l’enseignement. Il va pendant cette période, enchaîner les résidences dans les universités.
Preuve de l’incroyable production de Benny Carter : à l’occasion de son 75ème anniversaire, la radio New-Yorkaise WKCR diffusera 177 heures de ses enregistrements en continu !
Il sera actif (ne jouant plus que du saxophone) pratiquement jusqu’à la fin de sa vie. Il décèdera le 12 juillet 2003 à Los Angeles.
Voici un lien intéressant pour sa discographie qui vous permettra de constater l’étendue de la production de ce musicien exceptionnel, récompensé par 3 Grammy Awards et finalement très peu connu du grand public.
J’ai eu la grande chance de côtoyer ce géant du jazz dans les années 80/90. Plusieurs tournées, notamment avec Saxomania et un bel album enregistré au Théâtre des Champs-Élysées en 1988. Comme la plupart des « grands » du jazz, il était d’une grande humilité, bienveillant et dans un partage permanent.
Un de mes meilleurs souvenirs de jeune arrangeur, lorsque j’étais le pianiste et co-arrangeur (Avec François Biensan) du Big Band de Gérard Badini, fut un concert mémorable au festival de Juan-Les-Pins. Il s’agissait pour le big band, de faire un concert retraçant l’histoire du jazz en invitant pour chaque morceau, une légende du jazz… Ainsi, de mémoire, nous avons accompagné : Claude Luter, Benny Bailey, La Velle, Clark Terry, Benny Carter, Phil Woods, Johnny Griffin, Diane Reeves, Archi Shepp… J’en oublie sans doute. J’étais chargé d’écrire des arrangements ou de faire des transcriptions pour tous ces prestigieux invités…
Je n’oublierai jamais le moment où à la balance, Benny Carter est monté sur la scène pour écouter l’arrangement que l’on m’avait demandé d’écrire sur une de ses magnifiques ballades « Evening Star ». Il s’est assis sur un tabouret de bar à côté du piano, et a demandé à ce que l’on joue le morceau… Puis il est venu près de moi et m’a dit à l’oreille : « Great job Stan ! Thank you so much ». J’ai retrouvé le fax qu’il avait envoyé à Gérard Badini et où il mentionne: « Stan can do what he likes with the arrangement, and I will be happy if he chooses to surprise me with his concepts » … Quel témoignage incroyable, à plus de 80 ans, de sa curiosité et de son ouverture d’esprit…
Les existences de Gerry Mulligan et de Chet Baker ne se sont croisées que pendant peu de temps. Ils avaient 25 ans tous les deux lorsqu’ils formèrent, en 1952 à Los Angeles, un quartet à haut risque au plan harmonique, sans piano ! L’accompagnement se limitant à une contrebasse et une batterie. A part leur origine bourgeoise blanche et leur physique de play-boy, Chet et Gerry ont peu de points communs. Chet Baker a, en effet, appris la trompette en autodidacte, pour jouer comme Harry James, et ne s’est décidé qu’à 20 ans à étudier sérieusement l’harmonie et l’analyse musicale. Gerry Mulligan, à l’inverse, a reçu très jeune une formation musicale complète et on lui a enseigné le jeu de tous les saxophones et du piano. Lorsqu’ils se rencontrent en Californie, Chet et Gerry, s’ils ont vécus avec la même passion la naissance du Be-bop, et ont été bouleversés par Parker, Gillespie et BudPowell, se sont également mis à l’écoute d’un courant parallèle plus sophistiqué, plus sobre, plus « cool » qui s’amorce sous l’impulsion d’autres novateurs, MilesDavis en tête. C’est ainsi que naît le « Mulligan quartet » et que sont enregistrés en quelques mois une vingtaine de titres qui feront date dans l’aventure du jazz « West coast » né en 1949 avec l’album « Birth of the cool » de Miles Davis. Avec CHEESE CAKE, on retrouve toutes les caractéristiques de ce quartet mythique et du style si particulier qu’il incarne.
Enregistré « live » en 1996 à l’Automobile club de France, par Bruno Minisini.
Patrick Artéro (Bugle), Nicolas Montier (Saxe baryton), Pierre Maingourd (Contrebasse), Stan Laferrière (Batterie) Composé et arrangé par Stan Laferrière.
Cover graphic design : Béatrice Lambrechts, Pictogramme : Philippe Du Peuty
Bonjour et bienvenue dans cette rubrique du blog Docteur Jazz, disponible en podcast !
Il s’agit de voyager à travers l’histoire d’un standard de Jazz, célèbre ou non, et de vous faire découvrir les versions parfois iconoclastes, qu’en ont fait les jazzmen dans les décennies qui ont suivi sa composition.
J’ai décidé d’ouvrir cette rubrique avec un morceau emblématique, écrit par un musicien non moins emblématique. Je veux parler de « In A Mist » composé par Bix Beiderbecke. Musicien dont j’ai déjà parlé dans un article sur le blog.
1927. Version originelle de Bix au piano
1931. Red Norvo (Marimba) et Benny Goodman (Clarinette basse)
1934. « Frankie Trumbauer And His Orchestra » le 23 février 1934. Charlie Teagarden (tp) Jack Teagarden (tb) Frank Trumbauer (C melody sax) Charles Strickfaden (cl,as) John Cordaro (cl,ts) Roy Bargy (p) Dick Mc Donough (g) Art Miller (b) Herb Quigley (d) Mischa Russell(vln)
1949. “Harry James and his Orchestra”, enregistré le 28 décembre 1949 à Hollywood. Harry James, Everett McDonald, Nick Buono, Pinky Savitt, Ralph Osborne (Trumpet) Carl “Ziggy” Elmer, Dave Robbins, Lee O’Connor (Trombone), Juan Tizol (valve trombone), Willie Smith (Clarinet, Alto Saxophone), Eddie Rosa (Alto Saxophone, Flute), Corky Corcoran, Jimmy Cook (Tenor Saxophone), Bob Poland (Baritone Saxophone), Bruce MacDonald (Piano), Tony Rizzi (Guitar). Bob Stone (Bass). Alvin Stoller (Drums)
1956. Tom Talbert. Avec Joe Wilder (trumpet); Joe Soldo (flute); Danny Bank (clarinet and bass clarinet); Harold Goltzer (bassoon); Jim Buffington (French horn); Barry Galbraith (guitar); Oscar Pettiford (bass); Osie Johnson (drums)
1958. Michel Legrand« Legrand Jazz ». Avec, Ernie Royal, Art Farmer, Donald Byrd et Joe Wilder (Tp), Frank Rehak et Jimmy Cleveland (Tb), Gene Quill et Phil Woods (As), Seldon Powell (Ts), Teo Macero (Bs), James Buffington (Cor), Don Elliot (Vibes), Milt Hinton (B), Osie Johnson (D), Nat Pierce (P)
1964. Clark Terry. Avec Phil Woods (as), ben Webster (ts), Roger Kellaway (p), Milt Hinton (b), Walter Perkins (d), sur un magnifique arrangement de Bob Hammer.
1972. Freddy Hubbard. Avec aux Percussion: Ray Barretto, Guitar: George Benson, Drums: Billy Cobham, Bass: Ron Carter, Piano: Keith Jarrett, Flute: Hubert Laws, Bass Clarinet, Flute, Piccolo: Phil Bodner, Clarinet, English Horn, Flute, Oboe: Romeo Penque, Bass Clarinet, Piccolo: Wally Kane, Flugelhorn, Trumpet: Alan Rubin, Flugelhorn, Trumpet: Marvin Stamm, Trombone: Wayne Andre, Trombone : Garnett Brown
Merveilleux musicien, pianiste original et sensible. J’ai rencontré Pierre de Bethmann pour la première fois aux Djangos d’or en 1996. J’ai toujours suivi avec grand intérêt son travail remarquable. Nos chemins musicaux ne se sont pourtant jamais croisés, jusqu’en 2019, où je lui ai proposé de se joindre au projet de BIG ONE sur les « Tableaux d’une exposition » de Modeste Moussorgsky. Il nous parle de son parcours et répond aux questions de Docteur Jazz !…
En cette période pour le moins troublée, il est plus que jamais nécessaire de se projeter. Profiter de cette période de confinement pour imaginer, construire, lire, écouter de la musique, se former, apprendre de nouvelles choses, prendre soin de soi et de ses proches, adopter une attitude positive et se dire que tout vaut mieux que de subir les infos en continu à la TV et déprimer… Les années 20 ont été folles au siècle dernier (Malgré une pandémie qui fit entre 50 et 100 millions de morts en 1918-19), il ne tient qu’à nous qu’elles le soient aujourd’hui ! Il faut être optimistes, la culture renaîtra, non pas de ses cendres, mais de ses braises !!
Il est également important de cultiver l’entraide et la solidarité, par exemple en faisant nos courses de Noël, quand cela est possible, chez nos petits commerçants, plutôt qu’en achetant systématiquement en ligne sur les sites des grosses centrales de distribution ! Il en va de la survie du tissu socialo-commercial de nos centres villes… C’est sans doute pour chacun d’entre nous, le moment idéal pour contribuer à infléchir de façon significative la montée en puissance des multinationales et autres lobbys, en faisant jouer le seul véritable pouvoir dont nous disposons : l’usage de notre porte-monnaie !
A propos de courses de Noël, pourquoi ne pas soutenir également les artistes et leur travail ? A l’instar d’autres corporations qualifiées de « non essentielles » par nos édiles, cette communauté est très durement touchée par la crise… Les stocks de CD’s et autres publications artistiques vous tendent les bras, en attendant de tous nous retrouver dans les théâtres, les clubs et autres lieux où sont habituellement partagés la connaissance, la culture et la joie de vivre !
Un petit coup de pub/coup de cœur pour les copains de « Three Blind Mice » qui sortent leur album de Noël ! allez jeter une oreille, c’est un bijou de swing et de bonne humeur !
Enfin, pour égayer cette période de confinement et offrir une alternative jubilatoire à BFM TV, vous trouverez plus bas, spécialement pour vous, une petite sélection de chants de Noël sur Youtube, interprétés en jazz. Des grands classiques et des choses moins connues, mais superbes !! A découvrir ou à redécouvrir…
Prenez soin de vous, et gardez le moral surtout !
Toute l’équipe de Docteur jazz vous souhaite un très Joyeux Noël ! quoiqu’il en soit !…
Stan Laferrière
(Multi-instrumentiste, compositeur, arrangeur, formateur, administrateur, chef de projets)
Amandine Ricart-Aguilar alias « RIK »
(Conceptrice, administratrice, graphiste- illustrations et dessins sur le blog)
Solène Laferrière
(Motion designer- Animations, logo et bannière du blog)
Bertrand Julien-Laferrière
(Correcteur officiel du blog. Le « Tonton flingueur » de l’orthographe !)